La chapelle du calvaire de Saint-Roch
Après un siècle d’oubli, l’église Saint-Roch (296, rue Saint Honoré, 75001) retrouve l’usage de la chapelle du calvaire qui la prolonge.
Grâce au mécénat de The Conny-Maeva Foundation, présidée par M. D. Dunant. Cette chapelle, œuvre de l’architecte Louis Etienne Boulée, commandée par l’abbé J.-B. Marduel au XVIIIe siècle est surtout consacrée à trois ensembles de sculptures de Falconet, restaurés par Deseine après la Révolution, qui achèvent un chemin de croix. S’ajoute une Vierge à l’enfant encadré de deux toiles, et un vitrail
Normalement, un chemin de croix comporte 14 stations, disposées à la suite dans une église, 7 du chœur vers le fond à gauche, et 7 du fond vers le chœur à droite. A Saint-Roch les stations ne suivent pas l’ordre traditionnel, et ne gardent que des scènes figurant dans l’Évangile.
A Saint-Roch, la première station serait la statue de Falconet “Le Christ au Jardin des oliviers”. Les stations 2 à 5 vont en sens inverse du fond vers le chœur à gauche : la trahison de Judas ; Jésus devant Caïphe ; Jésus accablé d’outrages ; Jésus flagellé. Et les stations 6 à 9 en sens normal du fond vers le chœur à droite : Jésus couronné d’épines ; Ecce homo ; Jésus condamné à mort ; Jésus portant sa croix. Elles sont en bas relief.
Dans la chapelle du calvaire figurent “Le Christ est cloué sur la croix” (baptisée 10e station) ; la “mort du Christ en croix”, placée au dessus d’un autel, et “Le Christ est mis au tombeau” (baptisée 11e station). Au pied de la croix ne figure que Marie, deux autres personnages, trop abimés, n’ont pu retrouver leur place, en particulier Marie-Madeleine, qui était, dit-on, le portrait de la donatrice.
Ces trois ensembles comportent des œuvres de tout premier plan évoquant la souffrance du Christ, et de ceux qui l’ont suivi jusqu’au bout. C’est un ensemble dramatique, expressif, mais dépouillé et sincère.