La vie plus forte que la mort
Paris Notre-Dame du 6 avril 2017
Mardi 30 mai, à 19h30, les évêques d’Île-de-France invitent leurs fidèles à les rejoindre à N.-D. de Paris (4e) pour une veillée de prière pour la vie placée sous l’ombre de l’Esprit.
« Après l’Ascension, les Apôtres étaient en prière, avec Marie, dans l’attente du Saint-Esprit. Nous aussi, nous serons rassemblés autour de nos évêques – successeurs des Apôtres – avec Notre-Dame de Paris pour appeler l’Esprit de vie ! » Le P. Denis Metzinger, vicaire épiscopal à la Pastorale familiale, se réjouit de la providence des dates qui fait tomber la Veillée de prière pour la vie le mardi 30 mai, soit quelques jours avant la fête de la Pentecôte. « Que l’Esprit Saint nous renouvelle dans l’amour de la vie », tel est l’ardent désir des huit évêques d’Île-de- France qui proposent aux fidèles de leurs diocèses, pour la neuvième année consécutive, de s’unir à leur intercession en la cathédrale de Paris (4e). « Cette année, leur invitation se fait extrêmement pressante, insiste le P. Denis Metzinger, car seul l’Esprit Saint peut faire du chrétien un témoin de l’Évangile de la vie. » La « culture de mort » – dénoncée par saint Jean-Paul II – ou celle « du déchet » – fustigée par le pape François – est devenue diablement puissante. Nul ne peut l’affronter sans être « revêtu de la force d’en-haut » (Lc 24, 49). C’est en effet l’Esprit qui donne à la fois la vie et l’assurance pascale que celle-ci est toujours plus forte que la mort. Ils l’ont tous trois expérimenté jusque dans leur chair, les témoins qui vont livrer leur passage de la mort à la vie au cours de la veillée de prière. Comme cette jeune femme, blessée à vif par un avortement, qui a redécouvert sa vocation de mère, sa capacité toujours intacte à porter la vie et à la faire fructifier. Ou ce jeune prisonnier de la drogue, qui a retrouvé la liberté en se laissant aider par une association familiale de soutien aux toxicomanes. Et cette professionnelle en milieu médical qui cherche, à travers ses paroles et ses gestes, à promouvoir la vie dans son travail. Car c’est cela aussi, défendre la vie : ne pas passer son chemin quand l’on voit quelqu’un sombrer dans la mort. Mais prier pour elle, l’écouter, l’orienter ou, plus simplement encore, lui parler par des actes. Parce que le mal nous cerne et nous concerne et que les forces de mort sont d’abord en nous, « la défense de la vie est avant tout un combat intérieur, spirituel », pointe le P. Denis Metzinger. De fait, la guerre étend ses lignes jusqu’à l’intime de notre cœur, là où des victoires sont à portée de main. Un exemple entre mille : faire l’effort de participer à la veillée de prière à N.-D. de Paris en n’écoutant pas la voix de la facilité qui nous dit de rester chez nous, mais celle de l’amour qui nous exhorte à choisir la vie. « Plus on se donnera de “trucs”, plus on aura de force pour gagner le combat. On ne se rend pas compte du poids d’un tel petit acte ! » Ni, surtout, de la puissance de vie que l’on peut puiser dans la prière, ce trésor accessible à toute personne quelles que soient ses forces vives. Ce trésor sera au cœur de la veillée, à travers la proclamation de la parole de Dieu éclairée par une prédication, un temps de prière silencieuse et la procession des évêques. Ils remettront, au pied de l’autel, les intentions de leurs fidèles et invoqueront pour eux l’Esprit Saint, donateur de vie.
Alexia Vidot
Confier ses intentions de prière pour la vie
Prier pour la vie devrait être vital pour chacun de nous. « Tout chrétien, dont le propre est d’être un témoin de la vie à la suite du Ressuscité, devrait en ressentir la nécessité absolue », rappelle le P. Denis Metzinger. Parce qu’ils en ont conscience, les évêques d’Île-de- France entendent bien mobiliser le maximum de fidèles autour de la Veillée de prière du mardi 30 mai. Comme l’année dernière, des enveloppes-réponses seront ainsi déposées et distribuées dans chaque paroisse – particulièrement le jour des Rameaux – avec une double intention : inviter les fidèles à N.-D. de Paris et, en amont, leur proposer de confier, à leur évêque, leurs intentions de prière (à renvoyer avant le 15 mai). À la fin de la veillée, celles-ci seront présentées, au pied de l’autel, par chaque évêque, en un geste d’offrande, de prière et d’intercession. • A.V.