Année C - Le puzzle des Cendres à Pâques
Avec les enfants, vivre le carême étape par étape Puzzle à construire tout au long du Carême Année C (2022) du mercredi des Cendres à Pâques.
« Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » (Mc 1, 15) Ainsi commence l’appel pour les chrétiens à entrer dans le temps du carême qui nous conduit à Pâques
L’Église, pendant ce temps liturgique, nous conduit à vivre avec le Christ ce passage de la mort à la vie, qui passe par la conversion, pour vivre pleinement de la Vie de Dieu qui est amour et miséricorde.
Le carême commence le mercredi des Cendres, se poursuit avec 5 semaines de carême et se termine avec la Semaine Sainte qui va des Rameaux à Pâques.
Pour marquer chacune de ces étapes nous proposons de construire, au fil du carême, un puzzle qui formera comme un tableau avec les différentes scènes. Chaque pièce est nécessaire pour former le tout. C’est l’ensemble qui nous prépare à vivre la résurrection de Christ.
– Le puzzle propose 10 étapes. Chaque étape forme une pièce du puzzle (à télécharger séparément).
Le puzzle se construit de haut en bas en commençant par la partie gauche (3 étapes), puis la partie droite (3 étapes) et enfin la partie centrale (4 étapes).
En bas de l’article vous trouverez le poster en couleur à télécharger.
Le montage du puzzle de Carême
Cliquez sur l’image pour télécharger le plan de montage.
Construire ainsi le puzzle, semaine après semaine, c’est aussi un moyen de mesurer le temps écoulé, de faire mémoire de ce que le Christ nous appelle à vivre tout en ayant les yeux fixés sur Pâques.
C’est tout ce chemin qui transforme petit à petit notre cœur à l’école du Christ, sous l’action de l’Esprit Saint, et qui nous permet d’aimer davantage. Alors à Pâques, nous pourrons dire avec joie et en union avec toute l’Église ‘Christ est ressuscité, Alléluia !’ ; ‘Oui, il est vraiment ressuscité, Alléluia !’
Les 10 étapes :
1ère étape : Mercredi des Cendres
Évangile : Matthieu 6, 1-6.16-18
– Le visuel et la phrase d’Évangile
Sur la partie gauche le prêtre impose les cendres en disant : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » (Mc 1,15) Des personnes en procession viennent recevoir les cendres.
Sur la partie de droite sont évoqués les trois points d’attentions pour le carême : le partage, la prière, le jeûne (Matthieu 6) auxquels est ajouté le pardon.
Les cendres nous rappellent notre condition mortelle : Dieu a créé l’homme à partir de la poussière du sol et il retournera à la poussière. De cette poussière, il crée un homme nouveau : pardonné, libre, saint, rempli d’amour.
Cela nous invite d’une part à ne pas nous attacher aux biens qui passent mais à ce qui vaut la peine d’être vécu qui ne passe pas : l’amour.
– Le partage nous ouvre à l’autre et à ses besoins.
– La prière est un moyen d’entrer en communion avec Dieu qu’on ne voit pas et qui nous parle à travers sa parole. La prière est indispensable à tout chrétien. Il y puise ce lien d’amour avec Dieu pour le redonner aux autres.
– Le jeûne nous rappelle le sens de la mesure pour ne pas oublier l’essentiel.
Dieu pardonne le premier. Il nous demande de faire de-même car le pardon libère. Il fait vivre.
Se convertir, c’est changer son cœur pour aimer comme Jésus. Les moyens proposés pour le carême nous y aident.
2ème étape : 1er dimanche de Carême
Évangile : Luc 4, 1-13 ‘Jésus tenté par le diable’.
– Le visuel
Au centre un serpent a dressé sa tête à côté d’un personnage assis qui pointe de son doigt un rouleau d’écriture ouvert.
Sur la droite du dessin on voit trois bulles. Dans l’une il y a des pains, dans la deuxième des châteaux, dans la troisième un personnage prêt à se jeter dans le vide. Elles représentent les formes de tentations subies par le Christ.
Le paysage est désertique.
– La phrase de l’Évangile : « Il est écrit… » Lc 4, 1-13
Après son baptême par Jean-Baptiste, dans l’Esprit, Jésus fut conduit à travers le désert où pendant quarante jours, il fut tenté par le diable.
• Jésus reste 40 jours au désert.
Dans la Bible, le chiffre 40 désigne de manière conventionnelle les années d’une génération (ex : 40 ans de séjour au désert ; Nb 14, 34). De là ce chiffre 40 indique une période assez longue dont on ne connait pas la durée exacte comme les 40 jours et 40 nuits pour le déluge (Gn 7, 4). La démarche est de même pour le Christ qui resta 40 jours dans le désert. Cela évoque un temps long, nécessaire pour renaître.
• Jésus est tenté par le diable.
Le diable est aussi appelé Satan ou le Tentateur dans la Bible. Il est celui qui divise, qui sépare. Il désigne un être personnel invisible par lui-même, qui fait obstacle, qui empêche l’homme de rejoindre Dieu. Il pousse l’homme au mal en manipulant la Parole de Dieu, et lui fait douter de Dieu et de son amour (Genèse 3, 1-5).
Au centre de ces trois tentations nous trouvons la toute-puissance de l’homme : celle de vouloir faire son bonheur tout seul ; celle posséder le monde, dominer, régner à n’importe quel prix, quitte à adorer n’importe quelle idole ; celle de provoquer Dieu pour avoir des preuves de sa présence et de sa protection.
Jésus est celui qui a vaincu les différentes formes de tentations (Mt 4, 1-11), y compris au moment de la Passion. Les trois évangiles synoptique (Matthieu, Marc et Luc) montrent le Christ au Jardin des Oliviers priant son Père : « Père, tout est possible pour toi. Éloigne-moi de cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » Mc 14,36.
A la tentation Jésus répond par la Parole de Dieu comme dans le récit des Tentations en Matthieu ou par la prière comme on le voit au jardin des Oliviers.
• Et pour nous, est-ce possible d’écarter les tentations ? Oui, en appelant Jésus à l’aide, en priant et en écoutant sa Parole.
En priant : Jésus a recommandé à ses disciples, au moment de sa Passion : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent mais la chair est faible. » (Mt 26, 41- Mc 14, 68). Il nous invite à faire de même.
Dans la prière du Notre Père que le Christ nous a transmise, nous trouvons cette demande qui est au cœur de la prière du Christ : « Que ta volonté soit faite. »
En écoutant sa Parole : La Parole de Dieu nous éclaire, elle est un chemin pour ne pas nous perdre.
3ème étape : 2ème dimanche de Carême
Évangile : Luc 9, 28b-36 ‘La Transfiguration’
– Le visuel
À gauche en bas, on voit des silhouettes.
Au centre sur une montagne on distingue trois personnes debout : Jésus au centre avec une lumière qui vient sur lui. Il est entouré de Moïse qui tient les tables de la Loi et d’Elie.
Au pied de ces trois personnes, il y en a trois autres. Ce sont les disciples de Jésus : Pierre, Jacques et Jean qui accompagnent Jésus. Ils sont au sol, accablés de sommeil.
À droite en bas il y a de la végétation.
– La phrase de l’Évangile : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Lc 9, 35
– Ce passage de l’Évangile nous relate l’épisode où Jésus est transfiguré et la manifestation de Dieu à trois des Douze Apôtres.
Dans la Bible, la montagne est le lieu de la rencontre avec Dieu.
Sa hauteur nous fait comprendre que Dieu est plus grand que nous.
Jésus est transfiguré. Dieu se donne à voir en son Fils Jésus devenu si lumineux.
Moïse et Elie sont présents. A tous deux Dieu s’est révélé sur une montagne.
Ils représentent la Loi (donnée à Moïse) et les prophètes (par Elie), soit l’ensemble des Écritures.
Pierre, Jacques et Jean, trois des Apôtres, sont les témoins d’une manifestation de Dieu, une théophanie.
Dieu désigne son Fils bien aimé comme celui que nous devons écouter.
Jésus est le Verbe fait chair, la Parole vivante qui nous guide et nous éclaire.
La Bible nous dit combien Dieu se fait proche et prend soin de l’homme.
Cet épisode de la Transfiguration est un moyen donné par Dieu pour soutenir les Apôtres et le Christ lui-même dans l’épreuve de la Passion qui se profile.
Si au moment de l’épreuve cette expérience vécue semble oubliée par les trois Apôtres, elle leur permettra de reconnaître Jésus quand il leur apparaîtra ressuscité : il est vivant celui qui était mort et d’en témoigner : « Et nous avons vu sa Gloire. » Jn 1,14.
– Durant la vie de chaque homme, Dieu donne toujours un aperçu de sa Gloire pour le soutenir dans les épreuves. Cet épisode de la transfiguration est un encouragement sur notre chemin.
4ème étape : 3ème dimanche de Carême
Évangile : Luc 13, 1-9 La parabole du figuier qui ne porte pas de fruit
– Le visuel
Au premier plan, en bas à droite, une personne expose la scène.
Au premier plan au centre on voit deux personnages : celui de gauche montre une corbeille vide et n’a pas l’air content ; celui de droite semble serein en s’adressant à lui. A ses pieds il a deux outils pour travailler la terre.
Derrière eux on voit des vignes et au centre, entre les deux hommes, un figuier.
– La phrase de l’évangile : « Maître, laisse-le encore cette année… » Lc 13,8
– Dans ce texte d’évangile, Jésus s’empare de deux faits divers, l’un le massacre de galiléens, l’autre l’effondrement de la tour de Siloé, pour dénoncer l’idée qu’il y aurait un lien entre le mal et le péché.
Jésus est catégorique, ces évènements ne sont pas des châtiments.
Il nous invite à convertir notre regard sur l’image qu’on peut se faire de Dieu et à changer notre comportement pour porter du fruit.
Il utilise une parabole, celle du figuier, pour nous aider à comprendre à quelle conversion nous sommes appelés.
Jésus utilise ainsi beaucoup de petites histoires pour faire comprendre des choses importantes à ceux qui l’écoutent. Dans une parabole, on découvre une action de Dieu et l’attitude des hommes.
Jésus nous propose d’écouter, de regarder et de réfléchir.
Ici c’est l’histoire d’un figuier qui ne porte pas de fruit. Le propriétaire veut le couper.
Nous pouvons reconnaître dans cette parabole le peuple d’Israël. Il représente le figuier sur lequel le Seigneur a voulu cueillir des fruits qu’il ne trouve pas.
Le vigneron se fait l’avocat du figuier et demande au propriétaire un délai pour donner une chance au figuier de donner du fruit. Quel est ce vigneron sinon le Christ, Celui qui intercède pour les hommes et implore la miséricorde divine.
Écoutons ce qu’il dit dans le livre d’Ezéchiel : « Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, mais bien plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive. » Ez 33, 11
Le Seigneur nous espère avec patience.
Jésus est en route vers Jérusalem où il va manifester au monde que Dieu n’est qu’amour et miséricorde.
- Quelle représentation je me fais de Dieu ?
Est-ce que je crois que Dieu m’aime d’une miséricorde infinie et qu’il veut que je vive ?
Ou, comme les disciples de l’évangile, je crois que Dieu est responsable des malheurs qui arrivent dans le monde ?
- Comment le Seigneur regarde l’arbre qui ne porte pas de fruits ?
Parfois nous sommes un peu comme ces arbres. On se dispute avec des personnes qui prennent soin de nous, on leur dit des mots qu’on regrette…
Dans ces moments-là, qui nous fait encore confiance ?
Voilà comment le Seigneur nous regarde : il nous espère avec patience !
Il nous connaît et sait tout ce que nous sommes capables d’accomplir de juste, de bon, de bien.
« Ouvre nos cœurs, Seigneur, pour que nous portions du fruit ! »
5ème étape : 4ème dimanche de Carême
Évangile : Luc 15, 1-3.11-32 ‘Le père miséricordieux’
– Le visuel :
Au premier plan, en bas à droite, une personne expose la scène.
Au premier plan, au centre de l’image, deux personnes s’étreignent.
Pour l’une on voit son visage qui est plein de compassion.
L’autre est vu de dos. Ses vêtements sont en lambeaux.
La scène se passe dans un paysage champêtre avec une maison au fond.
– La phrase de l’Évangile : « Mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. » Lc 15,24
– « Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : ‘Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et mangent avec eux ! » Lc 15, 2
Ainsi commence cet évangile proposé pour le 4ème dimanche de carême.
Jésus va les faire réfléchir à partir de paroles, des petites histoires, afin qu’ils découvrent un visage de Dieu qu’ils ne connaissent pas et des attitudes que l’homme a besoin de convertir.
Jésus va raconter trois paraboles qui se suivent : la brebis perdue (Lc 15, 3-7), la pièce d’argent (Lc 15, 8-10), le fils prodigue (Lc 15, 11-32) qui nous est donné aujourd’hui.
Dans cette parabole, celle du fils prodigue, il y a un père et deux fils. L’un réclame d’héritage et part loin le dépenser ; l’autre reste chez son père pour y travailler.
Le premier, une fois avoir tout dépensé et être tombé dans la misère, décide de retourner chez son père et de lui dire « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers. » Luc 15, 18-19
Le second, qui voit qu’on fait la fête pour le retour de son frère, se met en colère. « Il y a tant d’année que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. » Luc 15, 29
L’un et l’autre raisonne en terme de mérite. Le premier dit à son père : « Je ne pas mérite plus… » ;
Le second dit quelque chose qui veut dire : je me suis bien comporté. Je mérite bien d’être récompensé.
Le raisonnement a quelque chose de comptable que l’homme a du mal à abandonner.
Le Père, qu’on imagine bien être la figure de Dieu, ne rentre pas dans ces raisonnements. Il aime gratuitement, chacun, d’un amour de préférence. Car chacun est unique, crée par lui, a son image et à sa ressemblance. (Genèse 1, 26 et 27)
Les trois paraboles qui se suivent dans ce chapitre 15 de l’évangile de Luc nous montrent cet amour infini, inconditionnel de Dieu. Le retour de l’égaré, de celui qui est parti loin est toujours l’occasion d’une grande joie.
Le Fils de Dieu, qui est l’image même du Père miséricordieux, donnera sa vie par amour, pour nous libérer de la mort est du péché, sans aucun mérite de notre part.
– Accueillons cet amour gratuit, cette miséricorde et courons nous jeter dans les bras du père qui nous attend, qui nous ouvre déjà les bras. Laissons-nous réconcilier avec joie et entrons dans la joie de Dieu en ce dimanche qui est celui du « laetare » « réjouissez-vous ». La couleur liturgique est le rose.
6ème étape : 5ème dimanche de Carême
Évangile : Jean 8, 1-11 ‘La femme adultère’
– Le visuel :
En premier plan on voit une femme à terre, qui se cache son visage d’une main et un homme vêtu de blanc, abaissé à sa hauteur qui désigne la femme d’un regard de compassion.
Au second plan on voit cinq hommes : un vieillard qui s’en va, et les quatre autres qui détournent leur regard ou semblent en colère ou encore indifférents.
– Phrase de l’Évangile :
« Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » Jn 8,11
– Dans cet évangile, la scène se passe au temple de Jérusalem ou Jésus enseigne. Beaucoup de monde l’écoute.
Des scribes et des pharisiens amènent une femme surprise en train de commettre l’adultère. Ils lui demandent s’il faut la lapider, comme l’ordonne la loi de Moïse.
D’enseignant, Jésus passe en position de juge.
Les scribes et les pharisiens veulent mettre Jésus à l’épreuve. Ils veulent tester ce que Jésus va répondre à cette question.
Ils lui tendent un piège.
Si Jésus fait exactement ce que dit la loi, lapider cette femme, il condamne la femme. Alors il ne sera plus écouté quand il parlera de miséricorde.
S’il ne condamne pas la femme, il désobéit à la Loi et pourra être accusé de pousser le peuple à désobéir à la Loi. Alors, il sera aussi condamné.
Jésus ne tombera pas dans le piège tendu.
Il s’est baissé et garde un temps de silence. Puis il se redresse et s’adresse à chacun : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. » Jn 8, 7
Qui sont ceux qui jugent la femme ? Des pécheurs aussi.
Il laisse le temps à chacun le soin de répondre, en s’abaissant, dans une attitude sans arrogance et qui n’humilie personne.
Celui qui pourrait condamné cette femme est celui qui est sans péché.
Jésus est celui qui est sans péché. Il ne la condamne pas, mais il la libère de son péché.
« Moi non plus, je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus. » Jn 8,11
Le Seigneur est venu non pour condamner mais pour sauver ceux qui étaient perdus.
- Jésus est miséricordieux. Il fait de même pour chacun de nous.
7ème étape : Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur
Évangile : Mc 11, 1-10
– Le visuel :
On voit une foule en liesse. Des personnes agitent des branchages le long d’un chemin.
Une personne est montée sur un âne sur lequel il y a des vêtements.
Le chemin est couvert de branchages.
Au bout du chemin, on distingue une ville avec des remparts.
– La phrase de l’Évangile : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur ! » Lc 19, 38
– Le dimanche des Rameaux ouvre la semaine sainte.
La célébration commence par la bénédiction des rameaux : « Dieu tout-puissant, daigne bénir ces rameaux que nous portons pour fêter le Christ notre Roi : accorde-nous d’entrer avec lui dans la Jérusalem éternelle. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit maintenant et pour les siècles des siècles »
L’évangile de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem est alors proclamé.
Suit la messe de la Passion ou sera lu l’Évangile qui relate l’arrestation de Jésus et les évènements qui le conduiront à sa mort sur la croix.
L’entrée de Jésus à Jérusalem avec ses disciples, huit jours avant la fête de la Pâque est l’occasion d’une lisse populaire.
Jésus n’a pas l’allure d’un roi à cheval qui fait une entrée victorieuse dans sa ville suivi de son armée. Il est juché humblement sur un petit âne.
La foule l’acclame et couvre le chemin de leurs manteaux et de branchages.
Elle crie : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. » Elle veut le faire roi.
Le prophète Zacharie, cinq cents ans avant la venue de Jésus, avait averti le peuple juif : le Messie ne viendrait pas sur des chevaux, avec force et puissance, mais avec humilité, sur un âne.
« Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem !
Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. » Zacharie 9,9
Ce tumulte avait porté à son comble l’inquiétude qu’avaient les chefs des prêtres à l’égard de Jésus en qui il voyait un perturbateur pour l’autorité religieuse et politique. Ils décidèrent donc d’en finir avec lui et cherchaient comment le faire périr.
L’entrée de Jésus à Jérusalem manifeste la Venue du Royaume que le Roi-Messie va accomplir par la Pâque de sa Mort et de sa Résurrection. (Catéchisme de l’Église Catholique 560)
– Le buis ou un autre branchage, béni au cours de la messe, ornera un crucifix ou sera déposé sur une tombe. Il symbolise la vie qui renaît à partir de la Croix et la foi en la résurrection.
8ème étape : Jeudi Saint
Deuxième lecture : première lettre aux Corinthiens 11, 23-26
Évangile : Jean 13, 1-15
– Visuel :
Sur la partie gauche on voit des personnes autour d’une table.
L’une d’elles a une coupe devant elle et rompt du pain.
Sur la partie droite quelqu’un se fait laver les pieds, d’autres regardent.
– La phrase de la lettre aux Corinthiens : « Faites cela en mémoire de moi. » 1 Co 11, 24 et 25
– Le jeudi saint, au cours de la messe du soir, l’Église fait mémoire de la Cène du Seigneur.
La Cène est le dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples avant sa mort dans un lieu appelé le cénacle à Jérusalem.
Pendant ce repas Jésus dit en prenant le pain : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » 1 Co 11, 24. Il fit de même en prenant la coupe, en disant : « cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »
1 Co 11, 25
À chaque messe, par ses paroles prononcées par le prêtre, le Christ est présent dans le pain et le vin.
Le Jeudi saint célèbre le don de l’Eucharistie.
Ce jour-là, au cours de la messe, le prêtre lave les pieds de quelques personnes.
Par ce geste, il rappelle celui du Christ qui, au cours du dernier repas qu’il prenait avec ses disciples, leur a lavé les pieds en leur disant « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » Jn 13, 15 Par ce geste, Jésus se fait serviteur. Voici l’exemple qu’il nous a donné : être serviteur les uns des autres, en signe de son amour, c’est être grand dans le Royaume des Cieux.
Après ce repas Jésus part pour le mont des Oliviers, à un domaine appelé Gethsémani avec trois de ses disciples : Pierre, Jacques et Jean pour prier.
Là, il va être arrêté pour être jugé et condamné à mourir sur une croix.
– Après la messe ceux qui le souhaitent restent un moment en prière devant le Saint Sacrement exposé et font mémoire de ce moment où Jésus est parti prier à Gethsémani avant d’être arrêté, l’accompagnant dans sa prière.
9ème étape : Vendredi Saint
Évangile : Jean 18, 1 à 19, 42
– Le visuel :
Sur la partie gauche on voit au premier plan des soldats et un homme qui indique quelque chose ou quelqu’un.
Au second plan on voit des arbres, un homme en blanc debout avec d’autres personnes. Il se tourne vers ceux qui sont au premier plan.
Sur la partie droite on voit une personne portant une croix et de part et d’autre des soldats et une foule de personnes.
Au fond on aperçoit deux croix dressées sur une colline.
– Les phrases de l’Évangile :
À gauche : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Jn18,4
À droite : « Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne(ou Calvaire) ».
Jn 19,17
– Le vendredi saint l’Église célèbre la Passion, c’est-à-dire les événements qui ont mené Jésus à sa mort sur la croix. L’Évangile de la Passion selon saint Jean est lu au cours de la célébration. (Jn 18, 1 à 19, 42)
L’adoration et la vénération de la croix sont proposées au cours de cette célébration du vendredi saint.
Résumé des évènements de la Passion :
Des autorités religieuses souhaitent se débarrasser de Jésus car pour eux c’est un malfaiteur
(Jn 18, 30) qui se prétend Fils de Dieu (Jn 19, 7).
Judas, l’un des douze Apôtres, livre Jésus pour qu’il soit arrêté. (Jn 18, 2-3)
Jésus est jugé par le tribunal religieux juif, le Sanhédrin, qui demande à Pilate le gouverneur romain, de le condamner à mort. (Jn 18, 31).
Jésus est flagellé. Les soldats tressent une couronne d’épines et la lui mettent sur sa tête. Ils l’habillent d’un manteau pourpre et se moquent de lui « Honneur à toi, roi des Juifs ! » (Jn 19, 3)
Pilate, après beaucoup d’hésitations car il ne trouve aucun motif de condamnation (Jn 19, 6), finit par livrer Jésus aux Juifs pour qu’il soit crucifié. (Jn 19, 16)
Jésus porte lui-même sa croix jusqu’au Calvaire où il est crucifié avec deux autres condamnés. (Jn 19, 18-19)
« Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix, avec cette inscription ‘Jésus le Nazaréen, roi des juifs’. » Jn 19, 19.
Plus tard Jésus dit : « Tout est accompli » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. ( Jn 19, 30)
Jésus est déposé dans un tombeau tout proche. (Jn 19, 42)
– Dans votre église il y a peut-être une célébration du chemin de croix. Par cette prière, nous accompagnons Jésus de sa condamnation à mort par Pilate jusqu’à sa mise au tombeau.
Il y a 14 stations. Elles peuvent être représentées par de petits tableaux suspendus tout autour de l’église.
Jésus accepte librement sa mort. Son amour est tellement grand pour nous qu’il offre sa vie en sacrifice à son Père, par L’Esprit Saint, pour réparer notre désobéissance.
Jésus, au cours de son dernier repas, a donné le sens de sa vie offerte : « Prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna en disant : ‘Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle répandu pour la multitude en rémission des péchés.’ » Mt 26, 27-28
« Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » Jn 13, 1.
Il nous a tous connu et aimé dans l’offrande de sa vie. (Catéchisme de l’Église Catholique 616)
Le samedi saint, Jésus est au tombeau.
L’Église est en silence ; silence de la peine, silence de l’absence…mais aussi silence de l’espérance qui attend.
10ème étape : La vigile pascale et le dimanche de Pâques
Évangile : Luc 24, 1-12 (vigile pascale)
Jean 20, 1-9 (dimanche de Pâques)
– Le visuel :
On se trouve à l’intérieur d’une cavité. Deux personnages vêtus de blancs sont au premier plan.
Ils font face à trois femmes qui baissent les yeux. Deux portent des flacons.
Derrière elles se trouvent d’autres femmes.
Au fond, ouvert sur l’extérieur, on voit un paysage et le soleil qui brille.
– La phrase de l’Évangile : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » Lc 24, 5-6
Le samedi soir, à la vigile pascale, l’Église célèbre le Christ ressuscité, vainqueur des ténèbres, de la haine, et de la mort.
C’est la plus grande fête chrétienne de l’année.
– La célébration commence dans les ténèbres et s’illumine progressivement à partir du cierge pascal, signe du Christ lumière pour notre vie qui est allumé à un grand feu béni. La lumière du cierge pascal se répand de cierge en cierge que chacun tient à la main.
L’annonce de la résurrection est acclamée.
On entre dans l’église en répondant par trois fois à l’acclamation : « Lumière du Christ ! »,
« Nous rendons grâce à, Dieu ! »
Puis vient le chant de louange pascal :
Qu’éclate dans le ciel, la joie des anges !
Qu’éclate de partout la joie du monde !
Qu’éclate dans l’Église la joie des fils de Dieu !
La lumière éclaire l’Église, La lumière éclaire la terre, Peuples, chantez !
(Prières de l’Exultet )
Une alternance de lectures et de psaumes retrace l’histoire du Salut depuis le récit de création.
L’Évangile de la résurrection est ensuite acclamé avec de retentissants ALLÉLUIA !, avant d’être proclamé. (Alléluia signifie ‘Vive Dieu’)
Pendant tout le carême, l’Église ne chante pas d’Alléluia jusqu’au jour de Pâques, pour mieux signifier notre joie de la résurrection : la Vie a vaincu la mort. L’amour est plus fort que la mort.
Alléluia ! Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Telle est notre foi.
Les cloches de l’église, silencieuse depuis le soir du jeudi saint se remettent à sonner à toutes volées pour signifier la joie de la Résurrection.
– Que nous dit le récit de Résurrection de l’Évangile de Luc 24, 1-12 ?
Des femmes se rendent au tombeau de Jésus le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore. Elles portent des aromates pour embaumer le corps de Jésus. Le tombeau est ouvert. La pierre qui le fermait est roulée sur le côté. Le corps n’est pas à l’intérieur. Elles sont désemparées.
Elles sont saisies de crainte à la vue de deux hommes en habit éblouissants. Ils s’adressent ainsi à elles : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée… » Lc 24, 5-7
Effectivement elles se rappellent que Jésus avait annoncé sa Passion, sa mort et sa résurrection.
Elles repartent annoncer ce qu’elles ont vu aux Onze, c’est-à-dire aux Apôtres ainsi qu’aux autres.
Mais sur le moment elles ne sont pas crues. Pierre court au tombeau vérifier ce que les femmes viennent de dire.
Les disciples ont du mal à croire ; C’est une rencontre personnelle avec Le Ressuscité qui affermira leur foi en la résurrection.
Les femmes ont osé témoigner de la résurrection, même si elles n’ont pas été prises au sérieux.
Et nous, osons-nous témoigner ?
C’est sur la foi des femmes, des Apôtres, des disciples qui ont vu le tombeau vide et qui ont rencontré le Christ ressuscité, c’est sur leur témoignage que l’Église affirme que, OUI, le Christ est ressuscité !
Par sa résurrection, Jésus est venu donner la vie aux hommes.
La mort, au sens de séparation avec Dieu, n’existe plus, elle est vaincue dans la résurrection du Christ.
Comme Jésus a vaincu la mort, nous aussi « avec lui, par lui, en lui » nous ressusciterons.
C’est notre foi, notre espérance, notre joie !
Pendant la nuit de Pâques, des catéchumènes, ceux qui se préparent au baptême, sont baptisés.
Plongés avec Jésus dans la mort le baptisé ‘ressort’ de l’eau avec Jésus ressuscité pour la vie éternelle.
Il reçoit une vie nouvelle où la vie est plus forte que la mort.
- Le dimanche, jour de la Résurrection :
Le premier jour de la semaine est le dimanche, en latin ‘dies domini’, jour du Seigneur.
C’est le jour où le Christ est ressuscité.
Si c’est possible, on ne travaille pas le dimanche car c’est un jour consacré au Seigneur, où on laisse de la place à Dieu, par exemple en allant à la rencontre des autres.
Pour en savoir plus : Le mystère Pascal, cœur de la foi chrétienne
– Le poster à télécharger :
– en couleur, à afficher dans la salle de catéchisme... :
– en Noir & Blanc, à colorier :
LES BONUS DU PUZZLE
– Le texte du Puzzle en 10 étapes à télécharger :
images
– Le Poster couleur en Haute Définition pour une impression grand format (13Mo)
– Le Poster noir et blanc en Haute Définition pour une impression grand format (13Mo)
– Le dessin des Rameaux (sans le haut de la croix) pour une liturgie de la Parole...
– en noir et blanc
– en couleur
– Le puzzle sans la mandorle à colorier et à compléter :
Vous pouvez l’imprimer en A3 pour avoir une feuille par équipe ou en A4 pour le donner à chaque enfant. Il faut imprimer les mandorles séparément et les ajouter pour célébrer la Résurrection.
– Le puzzle sans la mandorle, version couleur à compléter après la résurrection.