Le Samedi saint chez soi avec les Petites sœurs de Bethléem
Cette année, nous ne pourrons pas prendre part physiquement aux offices de la Semaine sainte. Les religieuses du Monastère de la Présence de Dieu à Paris nous proposent des gestes concrets et des pistes de "liturgie domestique" pour vivre pleinement ce Triduum pascal.
« Tout est accompli »
Après le dur labeur de la Passion, le Christ repose au tombeau : le Roi dort, l’Épouse-Église veille. C’est le 7e jour de la grande Semaine, le grand Sabbat, le Jour du Repos de Dieu. Le Christ descend dans les enfers pour y arracher ceux qui y étaient captifs. Il vient chercher Adam : « Sortons d’ici » dit-il. « Je ne t’ai pas créé pour que tu t’attardes chez les morts », lui fait dire Saint Épiphane dans sa méditation.
En ce jour Marie, Mère de Dieu, Mère de l’Église, est dans sa foi la terre maternelle où a été déposé le germe de vie. Nous recevons d’elle la grâce d’attendre dans la foi et l’espérance, Celui qui a dit à Marthe : « Je suis la Résurrection et la Vie ».
L’office du matin reprend ce qui a été souligné hâtivement la veille au soir. La méditation de l’Église se concentre autour des gestes de Joseph et Nicodème qui, après avoir descendu le Corps du Seigneur Jésus de la Croix, l’enveloppent dans un blanc linceul, l’embaument de précieux parfums et le déposent dans un tombeau.
Relisant les évangiles de Matthieu (27, 59-61) ; Marc (15, 46-47) ; Jean (19, 38-42) il est possible d’embaumer, avec du parfum, le tissu ou l’image du Seigneur déposée dans l’oratoire à la suite de Joseph et de Nicodème.
Nous pouvons aussi avec Marie, avec toute l’Église, laisser jaillir des chants de notre cœur près du "tombeau" dans le déchirement et l’espérance de Celui qui s’est livré à elle et commence à la faire naître à la Vie. Toute la création venez, offrons au Créateur nos chants et notre amour. Avec les myrrhophores, empressons nous de parfumer Celui qui est vivant.
« Ô Christ, ta Mère toute pure Te contemple mort et gémit : Ô ma Vie ne t’attarde pas chez les morts. Hâte–Toi de ressusciter, ô Verbe, pour mettre fin au chagrin de celle qui T’a mystérieusement mis au monde. Et à ceux qui honorent Tes souffrances avec amour, accorde le pardon de leur péché. »
Nous ne pouvons pas encore proclamer à pleine voix la Résurrection du Christ mais nous pouvons lire (ou même mimer) les Prophéties qui l’annoncent et l’attendre : La grande vision des ossements desséchés d’Ezéchiel 37, 1-14 qui reprennent vie sous le souffle de l’Esprit. Ils symbolisent la Résurrection des morts
Rends-nous dignes, Vierge Marie, de voir la Résurrection de Ton Fils.
« Seigneur, merveille que ton témoignage, mon âme le garde. » (Psaume 118)
Seigneur, illumine Ta Face pour ton serviteur, apprends-moi Tes volontés. (Psaume 118)
Seigneur, Il est juste de Te magnifier, Toi la Source de la Vie. (Psaume 118)
Rends-nous dignes, Vierge Marie, de voir la Résurrection de Ton Fils.
Source : Petites sœurs de Bethléem
Monastère de la Présence de Dieu
www.bethleem.org