Les Rameaux chez soi avec les Petites sœurs de Bethléem

« Cette année nous ne pourrons pas étendre de vêtements, ni porter des rameaux inanimés, les vêtements que nous étendrons, les rameaux que nous élèverons c’est notre cœur, notre vie, notre sacrifice. » Les religieuses du Monastère de la Présence de Dieu à Paris nous proposent des pistes et des gestes concrets pour vivre pleinement cette entrée dans la Semaine sainte.

Le Dimanche des Rameaux a une double coloration : joie et tristesse, lumière et ténèbres. En ce jour, Jésus, acclamé par les enfants et tous ceux qui l’entourent, inaugure son Royaume en marchant librement vers sa Passion et sa mort d’Amour. Il se laisse livrer volontairement aux mains des hommes pour les sauver.

Au début de la journée c’est la joie qui domine : « Réjouis-toi, car Il vient… Voici que Ton Roi vient à Toi » (Zacharie, 9) Avec Marie, avec les saintes Femmes de Galilée et de Judée, avec les disciples autour de Jésus et les pèlerins qui montent pour la Pâque à Jérusalem, nous reprenons sans cesse le cri des enfants hébreux : « Hosannah au plus haut des cieux, béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ». Par ces chants, la foule reconnaît en Jésus le Messie que Dieu envoie à son peuple pour le délivrer.

Sur les icônes, le Christ doux et humble est souvent vêtu de couleur rouge, symbole du triomphe royal et de la Passion. Le prêtre en ce jour est revêtu, lui aussi, d’une chasuble rouge.
Un signe de couleur rouge représentatif de cette célébration peut orner notre oratoire, notre lieu de prière ou notre croix…
Cette année nous ne pourrons pas étendre de vêtements, ni porter des rameaux inanimés, les vêtements que nous étendrons, les rameaux que nous élèverons c’est notre cœur, notre vie, notre sacrifice.

Avec Marie, présente à ses enfants qui souffrent en ce temps de confinement et de pandémie, nous suivons l’Agneau qui vient pour s’offrir en sacrifice afin de nous sauver.

Cet événement exceptionnel nous plonge radicalement dans le sacramental qu’est la Parole de Dieu : nous pouvons lire le récit de la Passion selon Saint Matthieu de la messe de ce jour, lentement, à haute voix, en partageant le texte suivant les personnages, en la savourant, en la laissant visiter nos peurs, en la laissant nous surprendre et nous emmener plus loin.

O Jésus, Toi le Roi de Gloire qui marches à Ta Passion librement, nous Te bénissons. O Jésus, avec toute l’Église, avec Sainte Geneviève, nous Te bénissons, Toi qui viens nous sauver. O Jésus, Toi qui es bon, avec Marie, les Anges et les enfants, nous Te bénissons, guéris-nous car nous sommes malades.

Pour commencer cette Grande Semaine Sainte dans un cœur pacifié et disponible pour recevoir le Don de Dieu, nous avons coutume en ce dimanche de nous demander pardon mutuellement à l’écoute du commandement de Jésus de nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés. Nous le faisons par un geste simple et sobre, particulièrement cette année, en nous inclinant devant l’un l’autre, en nous téléphonant, en nous envoyant des messages de pardon ou autre manifestation adéquate.

Source : Petites sœurs de Bethléem
Monastère de la Présence de Dieu
www.bethleem.org

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Avec les Sœurs de Bethléem