Les jeunes appellent les jeunes
Paris Notre-Dame du 19 juin 2014
Appeler personnellement est souvent une technique efficace pour inviter les chrétiens à s’investir dans la vie de l’Église. Les jeunes en font d’ailleurs un usage très naturel. Démonstration via quelques témoignages.
Tommaso Codazzi 17 ans, lycéen et animateur en aumônerie à l’école internationale bilingue (EIB)
« Inviter mes camarades me rend heureux »
« L’année dernière, j’ai parlé de l’aumônerie Pôle jeunes Daubigny à une camarade de promotion et à une amie rencontrée aux JMJ. Comme elles avaient l’air intéressées par nos activités, je leur ai proposé de venir à une prochaine réunion. Elles m’ont ensuite demandé comment elles pouvaient s’inscrire. L’une avait beaucoup de questions sur la foi auxquelles je répondais, mais désormais, c’est l’aumônier qui a pris le relais. L’autre, qui était déjà croyante, est devenue animatrice d’un groupe de lycéens. Inviter mes camarades à l’aumônerie me rend heureux. Grâce à cela, celle qui s’était éloignée de Dieu a retrouvé le chemin de la foi. Quant à ceux qui croient que l’aumônerie est l’antichambre du sacerdoce, je leur explique qu’elle est plutôt un lieu où des amitiés se construisent, où l’on apprend à vivre sa foi. Quand nous avons une soirée avec un grand témoin, j’essaie d’inviter mes amis. Une ou deux fois, je suis ainsi venu accompagné. »
Myriam Perriaux 24 ans, co-metteur en scène d’une pièce de théâtre missionnaire
« Il a fallu les rassurer »
« Dans le cadre de l’Avent 2014, je prépare, avec un autre metteur en scène, une pièce de théâtre, Judas, de Marcel Pagnol. Elle sera jouée en décembre à St-Jean-Baptiste de Grenelle (15e). Sa particularité est qu’elle sera suivie d’un échange entre les acteurs et le public. Grâce à des annonces dans la feuille paroissiale, sur les réseaux sociaux et au bouche à oreille, nous avons recruté les comédiens. Nous leur avons d’abord proposé de venir à une réunion pour découvrir le projet. Lors de ces premières séances, nous avons demandé à chacun de se présenter afin de créer un climat de confiance. Puis, nous leur avons expliqué l’idée missionnaire de cette pièce en leur précisant bien ses contraintes. Nous avons dû les rassurer sur l’idée d’échanger avec le public. Certains ont été convaincus au bout de plusieurs séances. Ils avaient besoin qu’on leur explique le sens de nos choix – pourquoi nous faisons une prière de louange chaque semaine par exemple. Enfin, nous leur demandons souvent leur avis pour les impliquer au maximum. »
Charles-Antoine de Chocqueuse 31 ans, futur pèlerin en Terre Sainte
« Je me sens davantage interpellé »
« C’est un ami qui m’a proposé de participer au pèlerinage en Terre Sainte organisé par St-Jean-Baptiste de La Salle (15e) en juillet. Comme il savait que ce périple correspondrait bien à mes attentes spirituelles, je lui ai fait confiance : j’ai accepté sa proposition et celle de m’investir dans les préparatifs logistiques (je serai en charge des petits-déjeuners avec d’autres pèlerins). J’ai ensuite relayé cet appel auprès d’autres amis qui, déjà contactés, avaient besoin d’être encore un peu motivés. Il y a quatre ans, c’est aussi grâce à un jeune que j’ai rejoint SOS Prière. En général, jeme sens davantage interpellé quand c’est une personne de mon âge, ayant le même mode de vie que moi, qui me propose de rejoindre une activité, que dans le cadre d’une annonce paroissiale. Je sais alors que ce qu’il me propose est compatible avec mon emploi du temps, puisque lui-même en a été capable. Et puis, je n’ai pas peur de lui poser toutes mes questions. »
Propos recueillis par Agnès de Gélis