Neuf jours de prière avec Notre-Dame du Perpétuel-Secours
Paris Notre-Dame du 22 juin 2017
Depuis le vendredi 16 et jusqu’au samedi 24 juin, des fidèles partagent une neuvaine de prière à Notre-Dame du Perpétuel-Secours, dans la basilique N.-D. du Perpétuel-Secours (11e). Son curé et recteur, le P. Philippe Pignel, témoigne des vertus de cette forme de prière.
Paris Notre-Dame – Pourquoi organisez-vous cette neuvaine ?
P. Philippe Pignel – Nous l’avons proposée pour la première fois l’année dernière, à l’occasion des 150 ans de la remise, par le pape Pie IX, de l’icône de Notre-Dame du Perpétuel-Secours à la congrégation des Rédemptoristes – dont notre basilique possède une copie. Cette année, nous avons relancé l’initiative, car il me paraît important de mettre à l’honneur Notre-Dame du Perpétuel-Secours, fêtée le 27 juin. De nombreux fidèles demandent à recevoir le secours de Dieu par son intercession : tous les mois, dans notre basilique, un cahier de 100 pages est rempli par leurs intentions de prière (pour le travail, le logement, la vie affective et familiale, la santé, etc.). Pour la neuvaine, nous proposons de prier en méditant à partir de détails de l’icône, comme le regard de Marie, les mains de Jésus ou les anges qui tiennent les instruments de la Passion.
P. N.-D. – Pourquoi prier pendant neuf jours ?
P. P. – L’explication théologique la plus plausible se trouve dans les Actes des Apôtres. Entre l’Ascension et la Pentecôte, Marie a demandé tous les jours au Seigneur d’envoyer l’Esprit Saint sur les Apôtres. Et elle a été exaucée au bout de neuf jours. C’est le modèle parfait de la prière d’intercession, adressée avec confiance, humilité et foi.
P. N.-D. – Comment suivre l’exemple de Marie ?
P. P. – Le Catéchisme de l’Église catholique (CEC) donne quatre orientations pour la prière : la confiance, l’humilité, la persévérance et l’obéissance. À l’instar des athlètes qui suivent un entraînement régulier, une neuvaine est une sorte d’exercice pour grandir dans la confiance. L’attitude d’humilité est importante. Prier sur neuf jours creuse la pauvreté de cœur, apprend à devenir mendiant, à prendre conscience que le Seigneur, le Sauveur, n’est pas un distributeur automatique. Les fidèles qui contemplent plusieurs jours de suite l’icône de Notre-Dame du Perpétuel-Secours font l’expérience que cette image figée leur parle différemment suivant les jours. C’est le reflet de l’évolution de leur propre cœur. Souvent, ceux qui expérimentent la neuvaine connaissent un moment de découragement vers le cinquième ou sixième jour. Persévérer n’est pas évident, mais si nous arrivons à le faire, au fil de jours, notre cœur et notre désir peuvent se purifier. « La transformation du cœur qui prie est la première réponse à notre demande » (CEC, § 2739). Nous pouvons nous rendre compte, par exemple, que notre demande n’est pas ajustée et qu’il faut la formuler différemment. Le fait de s’imposer une petite obéissance avec la neuvaine aide à entrer dans la grande obéissance à la volonté de Dieu, qui veut notre bien. Saint Augustin disait que Dieu « nous dispose à recevoir ce qu’il est prêt à nous donner ».
Céline Marcon
Pour participer à la neuvaine
55 boulevard de Ménilmontant, 11e.
En semaine, chapelet à 18h15 et messe à 19h. Le samedi, chapelet à 11h30 et messe à 12h. Le dimanche 25 juin, à 10h30, célébration solennelle de la fête de Notre-Dame du Perpétuel-Secours.
Le texte de la neuvaine est disponible sur le site : www.basilique-ndps.fr