Neuf jours de prière avec sainte Thérèse
Paris Notre-Dame du 4 mai 2016
Cette année encore, une neuvaine aura lieu à l’intention des personnes malades, dans la basilique N.-D. des Victoires (2e), du jeudi 5 au vendredi 13 mai. Un moment fort en présence des reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Depuis sa conversion fulgurante il y a neuf ans, elle n’a pas raté une seule neuvaine pour les malades à N.-D.des Victoires_ (2e), en présence des reliques de sainte Thérèse de Lisieux. « La première fois, j’y suis allée parce que j’étais attirée comme un aimant par cette sainte. Pourtant, à l’époque, je ne savais pas vraiment qui elle était. J’ai compris plus tard que les saints nous choisissaient et pas le contraire », témoigne avec émotion Véronique, une quinquagénaire. Au fil des années et des neuvaines, elle a pris conscience que cette carmélite française montre une voie spirituelle : « Thérèse avait un amour sans limites pour Dieu. La clé qu’elle donne, c’est d’avoir une confiance d’enfant en lui, en acceptant de ne pas tout comprendre dans ce qui nous arrive sur terre. » Ce chemin, elle essaie encore plus de le suivre depuis que les médecins lui ont diagnostiqué un cancer, il y a plus d’un an : « Ce n’est pas facile tous les jours, mais la petite Thérèse me montre que, grâce à Dieu, il peut y avoir une fécondité de la souffrance. »
Comme Véronique, des milliers de personnes, qu’elles soient malades ou aient des proches malades, participent à cette neuvaine. Pendant neuf jours, un reliquaire de sainte Thérèse, prêté par le sanctuaire de Lisieux (Calvados), repose au pied de la statue de Notre-Dame des Victoires. Des fidèles s’inscrivent pour se relayer devant lui, de 8h30 à 19h, et ne jamais le laisser seul. Depuis une vingtaine d’années, la neuvaine est dite aux mêmes dates : du 5 au 13 mai. Un choix symbolique. À ces mêmes dates, en 1883, Louis Martin demande à N.-D.des Victoires de célébrer une neuvaine de messes pour sa fille âgée de 10 ans, Thérèse, tombée gravement malade. Alors qu’il vit à Alençon (Orne), c’est pourtant vers ce sanctuaire parisien, qu’il fréquentait pendant ses études, qu’il se tourne. Le 13 mai, Thérèse est miraculeusement guérie : « Ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme ce fut le ravissant sourire de la Sainte Vierge », écrira-t-elle plus tard.
De cette belle histoire, Sr Marie-Céline, prieure de la communauté des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre à N.-D. des Victoires, retient « la foi et la confiance d’un père dans le Seigneur » et « cette consolation, enveloppée de tendresse, de Marie ». Elle a la certitude que la famille Martin peut guider des personnes de nos jours : lors de précédentes neuvaines pour les malades, certains fidèles ont obtenu « des grâces de guérison physique » ou la force d’entreprendre « un chemin vers le Seigneur ». En cette Année jubilaire, des méditations sur la miséricorde ont été choisies pour la neuvaine. Sainte Thérèse donne un magnifique témoignage sur ce thème, elle qui a prié pour la conversion d’un criminel, Henri Pranzini, et qui l’a obtenue. « Pensons à intercéder aussi pour les pécheurs qui souffrent des maladies de l’âme », souligne le P. Hervé Soubias, curé-recteur de la basilique dans le livret de la neuvaine. ❏ Céline Marcon
TEMPS FORTS
◗ 5 mai (Ascension) : accueil des reliques à 17h ; vêpres ; catéchèse et célébration de la messe d’ouverture de la neuvaine par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire ; veillée d’adoration animée par le groupe Abba.
◗ 6 au 13 mai : chaque jour, vêpres à 18h (17h samedi et dimanche), catéchèse à 18h30 (17h30 samedi et dimanche), messe de la neuvaine à 19h (18h samedi et dimanche).
◗ 13 mai : vêpres, catéchèse, puis messe de clôture sous la présidence de Mgr Georges Soubrier, évêque émérite de Nantes. ❏ Place des Petits-Pères (2e). Tél. : 01 42 60 90 47 ; basilique@notredamedesvictoires.com ; notredamedesvictoires.com