Notre-Dame d’Égypte
Lorsque la communauté copte catholique de Paris commença à se réunir, en 1988, elle fut hébergée en différentes chapelles latines prêtées.
C’est seulement en septembre 1997 qu’elle put se fixer au 15 rue Philippe de Girard (18e) dans la chapelle Notre-Dame des Malades dépendant de Saint-Joseph-Artisan.
Le diacre, M. Botros se chargea de faire exécuter en Égypte les éléments de l’iconostase, partie essentielle de la liturgie copte.
Comme la chapelle servait au culte latin à 9h et au culte copte à 11h chaque dimanche, un compromis a été établi. Les coptes, qui n’ont jamais de statues dans leurs églises, tolèrent Notre-Dame des Victoires, et la crèche au temps de Noël, ainsi que le chemin de croix sur les murs, et les latins respectent et apprécient l’iconostase des coptes.
L’iconostase sépare la foule de l’espace sacré ou seul pénètrent les ministres ordonnés. Elle a 3 portes, symbole de la Trinité, fermées par des rideaux brodés. Le motif central représente la Cène. Il est entouré des 12 apôtres, signifiant la continuité de l’enseignement dans l’Église depuis Jésus.
À gauche : Thomas, Mathieu, Barthélemy, Philippe, André et Pierre ;
À droite : Jean, Jacques le mineur, Thaddée, Jacques, Simon et Mathias. Les icônes sont la présence des saints, face aux fidèles ils forment avec eux une image de la Jérusalem céleste.
Toutes les boiseries sur le thème de la croix copte ont été réalisées par un artiste du Caire, transportées en plusieurs voyages et remontées.
Les rideaux de velours rouge ont été brodés par des religieuses. Ils portent au centre une petite icône : Marie au centre, encadrée d’inscriptions , saint Marc premier évangélisateur de l’Égypte à droite, entouré de séraphins, et à gauche, saint Antoine, ermite égyptien, parmi les premiers fondateurs du monachisme, entouré aussi de séraphins. Le nom des donateurs est brodé au bas du rideau.
Quand le rideau central est ouvert l’autel apparaît. Il est décoré d’un tissus brodé d’un calice surmonté d’une croix copte et encadré par deux grappes de raisin.
Ce que l’on voit en son milieu n’est pas un tabernacle, car les coptes ne conservent pas le Saint Sacrement. Tout ce qui est consacré est consommé. Cet élément mobile est le support réservé au calice. Il est orné de bougies, de grappes de raisin et de croix coptes entourant sur les 4 faces saint Antoine, Marie, La Cène et saint Michel. Il est recouvert d’un tissus précieux.
Certaines icônes et images ne figurent pas sur l’iconostase, mais servent au cours des célébrations de la Passion, ou du temps pascal. Elles sont alors portées en procession, généralement par le diacre vêtu de son aube particulière.
Le prêtre responsable est le P. Michel Chafik, mais c’est M. Pierre Botros, le diacre de la communauté, qui s’est chargé de la réalisation de l’iconostase, ainsi que d’une exposition sur l’Église copte que l’on peut demander. Il accepte aussi de recevoir des groupes qui voudraient mieux connaître cette communauté qui atteint jusqu’à 200 personnes aux jours de fête.