Parcours et vision de Mgr André Vingt-Trois : pour les vocations sacerdotales et les prêtres

André Vingt-Trois a été directeur et professeur au Séminaire de Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux comme prêtre, puis en charge du Séminaire de Paris et de son presbyterium comme évêque.

De 1974 à 1981, le père André Vingt-Trois est directeur au Séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux et professeur de théologie morale et sacramentelle. Il participe à des sessions de formation permanente de prêtres. Son rôle est également prépondérant dans la création du séminaire de Paris en 1981, comme il le rappelle à l’occasion d’une intervention sur la formation des candidats au sacerdoce, à Dublin, en juin 2012 :

« Vous me pardonnerez de me référer principalement à l’exemple de cette institution (séminaire de Paris), qui est tout de même celle que je connais le mieux, puisque le cardinal Lustiger m’avait associé il y a plus de trente ans aux réflexions qui ont conduit à sa fondation et que, comme archevêque de Paris, je suis en charge directe de cette institution depuis plus de sept ans. » (13 juin 2012)

La question des vocations est essentielle aux yeux du cardinal Vingt-Trois. Ainsi, en 2007, lors de la messe d’envoi des étudiants des grandes écoles, il clôture le rassemblement avec une interpellation forte à destination des jeunes :

« Cette question réelle est la question quotidienne d’un archevêque ou d’un évêque, car notre préoccupation de chaque jour est celle-ci : qui enverrai-je être témoin de l’Évangile dans tous les domaines de notre société, dans tous les types d’activités, dans tous les états de vie, dans tous les âges de la société ? Qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ? » (4 février 2007)

Chaque année, à l’occasion de la journée de prière pour les vocations, il sait rappeler l’exigence du ministère apostolique :

« Nous le savons, cette vocation à tout quitter pour le service de l’Évangile n’est ni facile à comprendre, ni facile à assumer, et pourtant, depuis des siècles, des générations d’hommes se sont levés et se sont offerts tout entiers, à plein temps et à plein cœur, pour que l’Évangile soit transmis, que le ministère du Christ soit accompli, que le rassemblement universel de l’humanité se mette en route. » (13 avril 2008)

En 2008, pour mettre en avant la beauté et la réalité de la vocation du prêtre dans l’Église aujourd’hui, il annonce “l’année du prêtre”, et l’ouvre le 28 septembre 2008 à Notre-Dame de Paris.

Enfin, il encourage régulièrement chacun à prendre part conscience de sa mission, en tant que chrétien, pour demander à Dieu « d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » :

« Nous le savons, beaucoup de communautés chrétiennes ont la désolante habitude de croire que les ministres de l’Église sont essentiellement des produits d’importation, fabriqués ailleurs et mis à leur disposition gracieusement. Il ne faudrait pas que nous-mêmes nous cédions à cet usage et croyions que d’autres peuvent appeler à notre place. » (14 février 2009)

Depuis 2005, l’archevêque de Paris a ordonné prêtres 129 séminaristes.

Il entretient un lien fort avec tous les prêtres de Paris, en les réunissant régulièrement :

 au cours de la messe chrismale, le soir du mercredi saint, en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Au cours de cette messe présidée par l’archevêque, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales.

« À chacun de vous, chers frères, je veux exprimer ma fidèle affection et ma reconnaissance pour votre disponibilité à répondre généreusement aux missions que je vous donne et votre dévouement constant au service du peuple qui vous est confié. Grâce à vous, malgré la dureté des temps, notre Église parisienne reste vivante et dynamique. Je sais combien les évolutions que nous vivons vous demandent, d’endurance, de souplesse et de liberté intérieure. Cette liberté intérieure est inaccessible à quiconque n’offre pas sa vie dans un véritable renoncement exprimé par la pauvreté, la chasteté et l’obéissance. Cette maîtrise suppose, nous le savons, une ascèse quotidienne. » (1er avril 2015)

 au cours d’une journée de rassemblement du presbyterium, en juin ou en septembre.

« Nous exerçons notre ministère dans un temps où l’on a parfois tendance à s’imaginer qu’il est plus difficile. Mais plus difficile que quoi ? : […] Nous puisons notre force dans la communion eucharistique à celui qui a partagé son corps et son sang à ceux qu’il avait choisis. Nous puisons notre force dans la communion sacramentelle qui unit tous les membres du presbyterium. » (3 juin 2016)

 au cours d’une retraite annuelle au mois de janvier au Foyer de charité de Tressaint, réservée aux prêtres en 4e année de nomination. Cette retraite vise en particulier à favoriser l’unité du presbyterium.

« Nous ne sommes pas des cadres locaux d’une multinationale commerciale, nous sommes des guides spirituels. Alors il faut rester dans ce registre plus modeste mais plus profond aussi. Le discernement spirituel, c’est essayer d’évaluer les mouvements, les attraits, les rejets, et d’essayer de sentir vers quoi Dieu nous conduit. » (28 janvier 2017)

Enfin, chaque année, le cardinal André Vingt-Trois participe à une rencontre annuelle entre les formateurs des séminaires de France et plusieurs évêques. Ces sessions avaient été initiées par le cardinal Lustiger, conscient que les évêques étaient « le[s] premier[s] responsable[s] de la formation des prêtres ». Ces sessions se sont développées, sous l’impulsion du cardinal Vingt-Trois, et permettent des réflexions, des échanges de pratiques, et plus de fraternité entre les formateurs de séminaires.

Homélie et interventions pour les vocations sacerdotales et pour les prêtres

Livre :

Cardinal André Vingt-Trois

Parcours et vision