Partager entre soignants

Paris Notre-Dame du 17 septembre 2015

P. N.-D. – La Pastorale de la santé invite les soignants à une rencontre à N.-D. d’Espérance (11e), le jeudi 24 septembre. Comment va-t-elle se dérouler ?

Le P. Alain Gambart, vicaire épiscopal à la Pastorale de la santé et aumônier responsable du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière (13e).
© Céline Marcon

P. Alain Gambart – Depuis avril 2013, toutes les quatre ou six semaines, nous organisons une soirée où les soignants peuvent prier et partager leurs expériences à la lumière de l’Évangile. Des intervenants viennent y apporter leur témoignage ou leur éclairage sur la pensée de l’Église. Au départ, cette proposition était réservée aux personnes travaillant dans le milieu hospitalier, mais depuis nous l’avons élargie à tous les professionnels de la santé, qui ont des questionnements communs. Le 24 septembre, nous débuterons par un buffet à 19h30. Puis, à partir de 20h, les participants échangeront pendant une heure et demie sur le thème « Soin et dignité de la personne ». Toute personne malade est à l’image du Seigneur. Elle doit toujours conserver sa dignité, jusque dans les situations où elle se trouve diminuée par la maladie et la souffrance. Nous terminerons la soirée par l’office des complies. L’année dernière, une vingtaine de soignants ont assisté régulièrement à ce type de rencontre. Nous espérons que ce nombre ira en augmentant.

P. N.-D. – Quels sont les enjeux de ces soirées ?

P. A. G. – L’Église a vraiment le souci du monde de la santé. Nous voulions répondre à la demande de certains soignants d’un lieu de parole, car il en existe peu actuellement. Certains ont exprimé le besoin de parler de leur vécu professionnel, hors du cadre d’une formation, et d’être éclairés par la pensée de l’Église. Sur le terrain, ils se heurtent à certaines situations complexes et parfois à des cas de conscience. Avec l’équipe de la Pastorale de la santé, nous admirons le travail des professionnels de la santé mais nous pensons qu’il est indispensable de faire réfléchir sur l’éthique médicale. Une question centrale pour eux : qu’est-ce que cela change d’être un soignant chrétien ? Nous sommes à l’écoute des attentes du groupe et nous sommes prêts à faire évoluer notre formule en fonction des besoins et des demandes.

P. N.-D. – Comment les thèmes sont-ils choisis ?

P. A. G. – En général, les sujets sont proposés par les soignants eux-mêmes. Nous avons par exemple réfléchi sur l’accompagnement vers la mort, la liberté de conscience, la relation de soin avec les patients ou les rapports avec les familles. Cette année, le jubilé de la Miséricorde, qui sera ouvert par le pape François le mardi 8 décembre, invite à être particulièrement attentif à la place du Christ dans la relation avec les personnes malades. Dans un message du 10 novembre 2013, le pape encourageait les soignants en ces termes : « Que chaque personne malade et fragile puisse voir sur votre visage le visage de Jésus ; et que, vous aussi, vous puissiez reconnaître dans la personne qui souffre la chair du Christ. » Il les a aussi encouragés à être « toujours un regard qui accueille, une main qui soulage et accompagne, une parole de réconfort, un baiser de tendresse ». • Propos recueillis par Céline Marcon

Notre-Dame d’Espérance
7 rue de la Roquette (11e).
Infos et inscriptions auprès de la Pastorale de la santé : 01 78 91 91 76
psante@diocese-paris.net

Articles
Contact

Paris Notre-Dame
10 rue du Cloître Notre-Dame
75004 Paris
Tél : 01 78 91 92 04
parisnotredame.fr

Articles