Pourquoi l’Année de la miséricorde s’ouvre-t-elle le 8 décembre ?
« J’ai choisi la date du 8 décembre pour la signification qu’elle revêt dans l’histoire récente de l’Église. Ainsi j’ouvrirai la Porte Sainte, dit le pape, pour le 50ème anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II. » Une chronique de Mgr Denis Jachiet.
C’est seulement le dimanche 13 décembre, 3ème dimanche de l’Avent que seront ouvertes les Portes de la miséricorde dans chaque diocèse. Dans la bulle d’indiction, c’est-à-dire le document pontifical qui promulgue l’année sainte, le pape explique pourquoi il ouvrira la Porte Sainte à St Pierre de Rome cinq jours plus tôt.
« J’ai choisi la date du 8 décembre pour la signification qu’elle revêt dans l’histoire récente de l’Église. Ainsi j’ouvrirai la Porte Sainte, dit le pape, pour le 50ème anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II. L’Église ressent le besoin de garder vivant cet événement. C’est pour elle que commençait alors une nouvelle étape de son histoire (…) Étape nouvelle pour l’évangélisation de toujours. Engagement nouveau de tous les chrétiens à témoigner de leur foi avec plus d’enthousiasme et de conviction. L’Église se sentait responsable d’être dans le monde le signe vivant de l’amour du Père ».
Par ces mots le pape François nous montre que la célébration des 50 ans du Concile Vatican II n’est pas d’abord la mémoire du passé mais qu’il s’agit de l’engagement de toute l’Église à recevoir le message de ce Concile et à le mettre en œuvre. Quel est, d’après le pape François le cœur du message du Concile auquel il faut revenir ?
Il l’exprime d’abord avec les mots de saint Jean XXIII lors de l’ouverture du Concile, « l’Église se montre la mère très aimante de tous, bienveillante, patiente, pleine de miséricorde et de bonté à l’égard de ses fils séparés ». Il le dit ensuite avec les mots du bienheureux Paul VI lors de la clôture du Concile : « toute la richesse doctrinale du Concile ne vise qu’à une chose : servir l’homme, tout homme, quelle que soient sa condition, sa misère et ses besoins ».
Il nous faut être témoins de ce message du Concile : Dieu offre à tout homme qui le cherche d’un cœur sincère la possibilité d’être sauvé par la mort et la résurrection du Christ. Mettre en œuvre le Concile, c’est s’engager pour que l’Église soit le signe vivant de l’amour de Père pour tout homme. Ce message s’éclaire le 8 décembre, en cette fête de l’Immaculée Conception où se célèbre en Marie la miséricorde toujours plus grande que le péché et le projet de Salut voulu par Dieu dont l’amour est sans limite.