Sainte Geneviève, racontée dans un grand spectacle immersif

Paris Notre-Dame du 2 décembre 2021

Du 3 au 12 décembre, l’église St-Étienne-du-Mont accueille Paris s’appelait Lutèce. Un spectacle vivant qui a mobilisé 450 bénévoles, clôturant ainsi l’Année sainte Geneviève.

Du 3 au 12 décembre, l’église St-Étienne-du-Mont accueille Paris s’appelait Lutèce. Un spectacle vivant qui a mobilisé 450 bénévoles, clôturant ainsi l’Année sainte Geneviève.

N’oubliez pas de parler fort ! Pour les chants, dans les corridors, soyez bien dans le rythme. » Charles Mollet, directeur de la société de production Polaris, donne des ultimes recommandations aux bénévoles et professionnels. En haut de la montagne Sainte-Geneviève, au sein de l’église St-Étienne-du-Mont (5e), le stress est palpable. L’excitation aussi. Mardi 23 novembre, à partir de 19h30 a lieu la première répétition générale de Paris s’appelait Lutèce, un grand spectacle vivant, commandé par le diocèse de Paris, soutenu par la Fondation Notre Dame, à l’occasion de l’année anniversaire des 1600 ans de la patronne de Paris, sainte Geneviève. Ce spectacle immersif sur les traces de sainte Geneviève est joué du 3 au 12 décembre à l’église St-Étienne-du- Mont. « Nous proposons aux spectateurs de vivre une expérience incroyable, détaille Charles Mollet. Durant quarante minutes, le public n’est jamais assis. Il déambule, il est plongé dans le Paris du Ve siècle, à travers huit pages de notre histoire : la jeunesse de Geneviève dans les rues de Lutèce, la lutte contre l’invasion des Huns, la distribution des pains, le baptême de Clovis, etc. Dans cette fresque vivante, Geneviève est racontée comme un trait d’union entre la chute de Rome et le baptême de Clovis, la fin d’un empire et l’avènement d’un royaume. » Lors de la première répétition générale, l’hebdomadaire Paris Notre-Dame a pu tester le parcours. Lorsque Charles Mollet parle d’une expérience incroyable, il dit vrai : 1600 bougies illuminent l’église. Un spectacle étonnant, plein de rebondissements. Mais aussi d’humour et d’émotions. On peut y entendre le contre-ténor internationalement reconnu, Sébastien Fournier. Et d’impressionnants décors. Retardé par la crise sanitaire, le projet a démarré en 2019. En juillet 2020, les Parisiens ont découvert un bout du spectacle, durant quatre nocturnes. Depuis septembre, les préparatifs s’accélèrent. Tous les lundis et mardis soir, à la nuit tombée, l’église St-Étienne-du-Mont devient une fourmilière vivante, où sont répétées de nombreuses scènes. Chaque soir, le spectacle est joué onze fois, avec un départ chaque quart d’heure. Imaginez la logistique. Au cours de la répétition, on croise la route des nombreux bénévoles, vêtus de costumes d’époque. Ils sont 450 hommes et femmes, de tous âges, du diocèse de Paris mais aussi de Champs-sur- Marne (Seine-et-Marne) ou encore de Maintenon (Eure-et-Loir), à avoir accepté de donner de leur temps. Fidèle de N.-D. d’Espérance (11e), Jean Bruant, 26 ans, grand écharpe jaune autour du cou, apporte un coup de main à la régie. L’aspect participatif du projet lui plaît beaucoup : « Individuellement, chacun a l’impression de réaliser une tâche insignifiante. Mais ensemble, nous donnons vie à l’histoire de sainte Geneviève. » Chez les Jacquinot, le spectacle est une aventure familiale. Il y a le père, Philippe, qui joue un boulanger, le fils, Wallerand, apprenti comédien, et la grand-mère âgée de 84 ans, également sur scène. « C’est ma mère qui m’a débauché, sourit Philippe Jacquinot. C’était important pour moi de mieux connaître notre culture et d’en témoigner. » Leur scène se déroulant en extérieur, le père et le fils resteront chaque soir plus de trois heures dehors. Espérons qu’ils ne prennent pas froid !

Alice Papin

Réservations en ligne : lutece-spectacle.fr

Articles
Contact

Paris Notre-Dame
10 rue du Cloître Notre-Dame
75004 Paris
Tél : 01 78 91 92 04
parisnotredame.fr

Articles

© Trung-Hieu Do

« Rejoindre les situations humaines de ceux qui ne nous demandent plus rien »

Paris Notre-Dame – 5 août 2025

« L’Église doit être missionnaire ou elle ne sera plus rien en ce monde. […] Une foi qui ne se propose pas et ne se partage pas est une foi qui se dessèche et qui n’intéresse plus, même les croyants. » Ainsi s’exprimait Mgr Vingt-Trois dans sa lettre Notre mission à Paris, publiée les premiers jours de son épiscopat parisien, ajoutant, quelques lignes plus loin, cette formule que personne n’a oubliée : « Nous devons chercher, dans notre travail pastoral habituel, comment nous pouvons rejoindre les situations humaines de ceux qui ne nous demandent plus rien. » L’exhortation à cet élan missionnaire – pour lequel il avait défini quatre champs prioritaires, à savoir, la famille, la jeunesse, la solidarité et l’éthique – est le fil rouge de son ministère à Paris, en témoigne l’organisation des Assises de la mission, en 2008 et 2009, et les trois années placées sous le sigle de « Paroisses en mission », de 2009 à 2012, avec, comme point d’aboutissement, l’opération Avent 2014 qui permettra de déployer plus de 500 projets missionnaires durant le mois de décembre 2014. Son dernier programme pastoral diocésain, de 2015 à 2018, s’appuiera toujours sur la mission, autour des axes « Annoncer, partager, transmettre ». Entretien avec Mgr Bruno Lefèvre Pontalis, curé actuel de St-François- Xavier (7e), qui fut vicaire général du diocèse de Paris 2012 à 2016. Charlotte Reynaud

Lire la suite