Semaine missionnaire : la joie d’évangéliser

Paris Notre-Dame du 25 juillet 2013

Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne.

P. N.-D. – Quel était l’objectif de la semaine missionnaire en Guyane et quels en sont les fruits ?

Mgr Emmanuel Lafont – Tout simplement permettre aux jeunes de l’hexagone de découvrir l’Église de Guyane et vivre une expérience missionnaire. Pour la Guyane, il s’agissait d’accueillir ces jeunes, de leur montrer la réalité de leur pays et de témoigner de leur foi. Toute découverte est un enrichissement. « Partage ta foi, elle augmente », ai-je l’habitude de dire. Nous avons préparé ces journées depuis neuf mois. Mais cette semaine, nous avons vu germer les fruits de nos efforts et cela nous a émerveillés. Les jeunes ont échangé l’amour du Christ. Ils se sont découvert une même passion du Christ, une même joie à Le suivre. Quand on vit et qu’on partage cela ensemble, notre propre foi devient plus évidente. Les jeunes se sont évangélisés mutuellement et ont pu expérimenter qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. Personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à donner ou trop riche pour n’avoir rien à recevoir.

P. N.-D. – Un festival d’évangélisation était organisé à Cayenne, les 18 et 19 juillet. Comment cela s’est-il passé ?

Mgr E. L. – Pendant la semaine, Guyanais croyants et non croyants ont vu la joie des Jmjistes. Ils les ont vus parcourir les villes, envahir les places, chanter et danser.Cette foi qui s’exprime s’est encore davantage révélée lors du festival d’évangélisation. Ce fut un grand moment de mission et de bonheur. Jeudi soir, au cœur de la fête, nous avons prié avec une grande procession du Saint-Sacrement. C’était inouï de voir le silence de ces milliers de jeunes qui adoraient le Christ. Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a aussi baptisé un jeune le vendredi soir : c’était un bel exemple de comment la joie du Christ nous libère ! Le mercredi soir, nous avons vécu une veillée de prière à la suite du décès de Sophie. L’émotion était extrême dans tous les cœurs. Ce grain tombé en terre produit du fruit et en produira d’autres. Le festival a été un succès, une fête vécue dans la foi et l’espérance. C’est le mystère de Dieu qui tire du bien du mal. Nous l’avons touché du doigt !

P. N.-D. – Ce festival était-il une expérience nouvelle pour la Guyane ?

Mgr E. L. – Oui, au niveau diocésain. Nous y pensions depuis plusieurs années, et voilà que ces JMJ nous ont offert l’occasion unique de la vivre. Cette dynamique, nous souhaitons la faire durer. Nous ne pouvons pas laisser s’éteindre ce qui s’est créé entre nous, et c’est pourquoi nous pensons organiser un nouveau festival diocésain dans les prochaines années. C’est un événement essentiel car l’Église est faite pour cela : évangéliser. Nous sommes faits pour sortir. Quel malheur de rester enfermés dans nos institutions, nos habitudes ! C’est sur ces mots que le pape a été élu et c’est pour cela que le Christ a passé sa vie sur terre. Aujourd’hui, je souhaite aux jeunes qui sont à Rio qu’ils profitent à plein des catéchèses et de la présence du pape François, de sa joie et de sa radicalité. Il tire l’Église dans une mission audacieuse : nous aider à suivre le Christ de plus près et à mieux Le faire connaître. • Propos recueillis par Agnès de Rivière

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