Travailler sous le regard de Marie
Paris Notre-Dame du 19 janvier 2017
Paris Notre-Dame – Notre-Dame du Travail organise un cycle de neuf conférences sur la spiritualité mariale du travail. En quoi diffère-t-elle de celle de saint Joseph, patron des travailleurs ?
P. François Potez – Si saint Joseph est le patron des travailleurs, c’est qu’il est lui-même un travailleur modèle. Il est celui qui nous aide à exercer notre métier. La sainte Vierge, elle, est celle qui nous apprend à l’offrir à son fils. J’ai la conviction que saint Joseph n’aurait pas travaillé de la même manière si Marie n’avait pas été à ses côtés. La sainte Vierge donne une dimension spirituelle au travail, qui devient plus qu’un simple labeur. Le fondateur de la paroisse, l’abbé Roger Soulange-Bodin, voulait faire de cette église un sanctuaire à la Vierge du travail, afin que les ouvriers qui travaillaient sur l’exposition universelle de 1900 puissent venir prier ici. J’ai, pour ma part, toujours eu l’intuition que Notre-Dame du Travail avait une mission qui dépassait le simple cadre paroissial. Je souhaite que les ouvriers puissent venir y consacrer leur travail, que les chômeurs lui confient leurs intentions de prière et leurs recherches, les patrons leur entreprise, les enfants leur année scolaire.
P. N.-D. – Sur quoi portent ces neuf conférences ?
P. F. P. – Sur les différentes dimensions du travail. Nous suivons en cela le cycle conçu pour notre neuvaine à Notre-Dame du Travail. Et le premier travail que nous enseigne la sainte Vierge est celui de l’enfantement. Un travail assez large car il concerne à la fois le travail de toutes celles qui mettent au monde un enfant, mais aussi de manière plus générale, toutes les formes de conception. Le deuxième jour de la neuvaine concerne le travail de l’éducation, le troisième le travail quotidien, le quatrième, quand le travail vient à manquer, pour les exclus, les chômeurs, les immigrés. Puis vient le travail de l’autorité, pour ceux qui exercent une forme d’autorité, le travail de la vigne du Seigneur, pour les missionnaires, les prêtres, et ceux qui sont persécutés pour leur foi. La prière du septième jour est axée sur les blessures causées par le travail, celle du huitième jour sur le travail au soir de la vie, pour ceux qui se sentent inutiles car retraités. Enfin, le neuvième jour est consacré au lien entre le travail et l’eucharistie, car j’ai toujours été frappé par la prière de l’offertoire : « Tu es béni, Dieu de l’univers, Toi qui nous donne ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes, nous te le présentons, il deviendra le pain de la vie ». • Propos recueillis par Priscilia de Selve
Les prochaines conférences
Après une première conférence intitulée « Le travail de l’enfantement », les prochaines rencontres porteront sur :
– Le travail de l’éducation, le 20 avril à 20h30, salle Soulange-Bodin
– Le travail quotidien, en novembre 2017
– Quand le travail vient à manquer, en janvier 2018Prochaines dates à venir
Renseignements : www.notredamedutravail.net