Un cercle de réflexion sur l’avenir humain
Paris Notre-Dame du 24 septembre 2015
Pour le huitième volet de sa série écologie, Paris Notre-Dame est allé à la rencontre du groupe « Avenir humain », dans lequel des paroissiens de la Ste-Trinité (9e) activent leurs neurones sur des questions liées aux enjeux environnementaux. Reportage.
« Qu’exulte tout l’univers, que soit chantée en tous lieux, la puissance de Dieu ! » Cette mélodie résonne dans une salle paroissiale de la Ste-Trinité (9e). Elle n’a pas été choisie au hasard. Ce jeudi soir, c’est la deuxième rencontre du groupe « Avenir humain » : un cercle de réflexion sur le thème de l’avenir de l’homme par le prisme de l’écologie et à la lumière des enseignements de l’Église. Pour le moment, un peu moins d’une dizaine de participants sont inscrits à ce rendez-vous mensuel.
Ambiance studieuse
Après la lecture d’une prière sur la création, le P. Nathanaël Garric, vicaire dans cette paroisse et accompagnateur du groupe, lance la discussion : « Qu’est-ce que vous avez perçu comme apports dans l’encyclique du pape François Laudato si’ ? ». L’ambiance est studieuse. Autour d’une grande table, posée à côté d’une bibliothèque, les participants planchent sur le texte pendant une heure et demie. Les échanges sont approfondis, les participants ont visiblement une bonne connaissance des enjeux environnementaux. Parmi eux, le trentenaire Charles, ingénieur et catholique pratiquant occasionnel. « C’est le P. Garric qui m’a parlé de cercle de réflexion. J’aimais l’idée qu’il ne soit pas motivé par des ambitions politiques ou économiques. Je suis aussi intéressé par le regard de l’Église catholique sur la société, car il n’est pas suffisamment relayé dans les médias. »
Le temps de penser
Comment est né ce laboratoire d’idées ? Tout a commencé lors d’une réunion du conseil pastoral. L’un de ses membres, Laurent de Gaulle a lancé l’idée de se mobiliser sur l’écologie, en préparation à la Conférence internationale sur le climat de l’ONU (COP21). « C’était un cri du cœur ! J’ai pris conscience que c’était ma responsabilité de chrétien d’agir à mon niveau. J’ai voulu commencer par la pensée, parce que si notre société s’est permis des mauvais comportements, c’est qu’elle a cessé de penser », résume Laurent de Gaulle, auteur et photographe, qui a travaillé dans le domaine du développement durable. Le P. Garric a été séduit par ce projet : « Il est important qu’une paroisse soit aux prises avec l’actualité, avec ce que vit le monde. » Pour Laurent, toutes les crises actuelles (économique, sociale, morale et environnementale) sont liées. C’est pour cette raison que le nom du groupe, « Avenir humain », s’est imposé : « Le développement durable est la conséquence et la condition de la liberté de l’homme. Nous devons autant respecter notre corps et notre esprit, que les autres et la création. » Comment « Avenir humain » compte mettre à profit son travail ? « Nous réfléchissons à différents projets de sensibilisation dans le quartier, comme des productions écrites ou visuelles, des expositions, ou des actions concrètes », détaille Laurent de Gaulle. Le P. Garric espère, qu’à long terme, sa paroisse elle-même pourra devenir plus verte : « Je rêve d’installer un compost de quartier ! » • Céline Marcon
Contacts : 01 48 74 12 77 ; ldgconseil@yahoo.fr
COP21 : comment une paroisse peut-elle se mobiliser ?
Voici un exemple de mobilisation à la Ste-Trinité (9e) :
– Fête de la création, en réponse à l’appel de la Conférence des évêques de France, lors des messes du dimanche 4 octobre. Des paroissiens proposeront aux fidèles de piocher une phrase de l’encyclique Laudato Si’.
– Soirée sur le thème de la création, avec des croyants de diverses religions, le lundi 30 novembre, à 20h30, à l’occasion de l’ouverture de la COP21.
– Soirée d’échanges (en cours de préparation) dans un bar du quartier, sur le thème de l’apport de l’Église sur l’écologie, pour rejoindre un large public.