« Vivre de l’amour de Dieu et le dire »
Paris Notre-Dame du 10 septembre 2020
Le Congrès Mission se tiendra cette année du 25 au 27 septembre. Si la crise sanitaire de la Covid-19 contraint le nombre de participants, elle permet d’accélérer la délocalisation de l’événement dans différents endroits de France. Explications avec Mélanie Duflot, présidente d’Anuncio, mouvement à l’origine du congrès monté en partenariat avec Alpha, Aïn Karem et la Communauté de l’Emmanuel.
Paris Notre-Dame – C’est la sixième édition de ce congrès. Le nombre d’ateliers proposés et de participants ne cessent d’augmenter. Comment expliquez- vous ce succès ?
Mélanie Duflot – Le Congrès Mission se veut au service de toute l’Église, de chaque chrétien. Il a été pensé et créé pour être un temps béni permettant de recevoir à nouveau l’amour de Dieu afin de le transmettre. Cette aspiration à vivre de l’amour de Dieu et à le dire transcende toutes les différences. Elle réunit beaucoup de réalités, de sensibilités diverses. Chaque chrétien peut s’y retrouver, dans sa sensibilité propre. Elle oblige aussi à porter un autre regard sur chacun en le considérant comme un enfant de Dieu. Le succès du Congrès Mission nous encourage. Il nous montre que l’Esprit Saint lui donne des fruits missionnaires nombreux. C’est, je crois, un instrument du Seigneur au service de son Église.
P. N.-D. – Le Congrès Mission est pensé et organisé par des laïcs. Cela colore-t-il particulièrement cet événement ?
M. D. – L’Église, ce n’est pas seulement les prêtres, les religieux, les évêques. L’Église, c’est nous tous. Chaque baptisé doit donc se demander, il me semble, comment il vit de l’amour du Christ et comment il le transmet. Chacun doit être responsable de cette annonce. Non pas pour que des laïcs prennent la place des prêtres. Mais pour viser une complémentarité entre chaque membre du corps du Christ qu’est l’Église. Ainsi, les prêtres ne sont pas des chefs, mais bien des frères pour qui il faut prier. Chaque année, pendant le congrès, nous proposons une prière pour les prêtres. Cette année, nous avons vraiment à cœur de les convier tout particulièrement. Eux pour qui le ministère, dans un contexte de confinement, a dû être particulièrement difficile. Eux, ces pasteurs, qui ont été privés de leurs brebis.
P. N.-D. – Comment appréhendez-vous le déroulement de l’événement dans le contexte sanitaire actuel ?
M. D. – Nous attendons sur le week-end entre trois mille et quatre mille personnes. Mais il n’y aura jamais plus de mille trois cents personnes en un même lieu, conformément aux règles sanitaires. Cette crise nous a paradoxalement obligés à faire mieux et plus, à passer un cap : numériser et mettre en ligne l’ensemble du congrès. Nous avons ainsi mis en place une plateforme à destination de fidèles/paroisses/diocèses qui désireraient, monter, pendant le week-end, un Congrès Mission sur leur territoire. Sur cette plateforme, il y aura la possibilité de récupérer du contenu mais aussi des outils pour organiser une veillée de mission, animer des temps de prière… Ce confinement et cette crise ont aussi amené de vraies questions existentielles que nous pourrons explorer pendant le week-end. Quel est notre rapport à la mort ? La santé de tous compte-t-elle davantage que l’accès aux sacrements ? Mon espérance véritablement est que de ce grand mal qu’est la Covid-19 jaillisse un plus grand bien pour le dynamisme missionnaire et le salut des âmes.
Propos recueillis par Isabelle Demangeat @LaZaab
Programme, inscriptions et plus d’informations :
congresmission.com
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