Voix à l’unisson pour l’unité des chrétiens
Paris Notre-Dame du 25 janvier 2024
À l’occasion de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le 19 janvier en soirée, les représentants des diverses églises chrétiennes de Paris se sont réunis pour célébrer leur foi commune en Jésus-Christ, dépassant les différences théologiques, liturgiques et culturelles persistantes.
Métropolite grec-orthodoxe de France, Mgr Dimitrios accueille l’assemblée en ces termes : « Nous voici, frères et sœurs, réunis pour prier pour l’unité des chrétiens. » Revêtu d’une grande tunique noire, d’un couvre-chef et d’une médaille « Panagia » (« la Toute Sainte »), Mgr Dimitrios est chez lui. En cette année 2024, la célébration régionale pour l’unité des chrétiens s’est déroulée ce vendredi 19 janvier, à 20h30, au sein de la cathédrale orthodoxe grecque St-Stéphane (16e), siège de la métropole grecque-orthodoxe de France. Un joyau doré dont émane une atmosphère chaleureuse.
Aux côtés de Mgr Dimitrios, figurent les différents représentants des églises chrétiennes de Paris assis sur des chaises en bois. Un total de dix représentants de toutes confessions, grecque-orthodoxe, luthéro-réformée, apostolique arménienne, syriaque orthodoxe du patriarcat d’Antioche, épiscopalienne, baptiste, anglicane et catholique, avec la présence de l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich. Robes noires ou violettes... Leurs habits liturgiques reflètent la diversité du christianisme. « L’unité des chrétiens est toujours devant nous, car la situation actuelle est celle de la division. L’horizon que nous a fixé le Seigneur lui-même, que “tous soient un”, est toujours à réaliser. D’où l’importance de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, organisée cette année du 18 au 25 janvier », rappelle le P. Jérôme Bascoul, vicaire épiscopal pour l’œcuménisme. Cette année, ce sont les chrétiens du Burkina Faso qui ont choisi le thème de ce temps de réflexion, de prière et d’action visant à favoriser la compréhension mutuelle et à encourager les chrétiens de différentes confessions : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même » (Lc 10, 27). Au sein du diocèse de Paris, une quinzaine de célébrations ont eu lieu suivant la même trame que la célébration régionale. Avec, en leur cœur, le récit du Bon samaritain mais surtout l’union. Lors de la célébration régionale, les différents représentants ont notamment lu ensemble une litanie de louanges et d’actions de grâce, des prières de confession et d’intercession. La chorale anglicane de l’église St-Georges (19e), installée à la tribune, a ajouté une touche de lumière et de beauté à travers la musique. C’est l’inspecteur ecclésiastique luthérien de Paris, Laza Nomenjanahary, qui est monté en chaire pour donner le sermon.
Face aux différents représentants religieux, se trouvait un public curieux, également pluriel et attaché à l’œcuménisme. Lunettes rondes, veste en sherpa, Louis, 29 ans, réalise un bachelor de théologie en ligne avec l’université de Genève (Suisse). « J’ai grandi dans une petite église évangélique locale, sans dénomination, qui n’était pas très connectée à d’autres églises chrétiennes. Je découvre avec beaucoup d’intérêt l’œcuménisme grâce à mes études », soulève-t-il. Tout au long de la célébration, l’étudiant prend soigneusement des notes. Dans la rangée derrière lui, des Sœurs catholiques. Parmi elles, Anne, 83 ans, membre de la congrégation de Marie-Auxiliatrice qui apprécie particulièrement « rencontrer les Frères et Sœurs d’autres confessions ». La Sœur nous confie avoir baigné enfant dans l’œcuménisme. « Mon parrain a épousé une orthodoxe et ma tante, un protestant », explique-t-elle. Ce 19 janvier, lors de la célébration régionale, une grande famille œcuménique était aussi réunie.
Alice Papin
– Voir l’album-photos de la célébration.
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