Chapelle Notre-Dame de Consolation
En 1897 se produisit 23 rue Jean Goujon (8e) le terrible incendie du Bazar de la Charité. Cet ensemble de bâtiments en bois abritait une série de comptoirs où les œuvres de charité de Paris présentaient leurs travaux. Il y eut 117 victimes dans le Tout-Paris. La duchesse d’Alençon, sœur de Sissi, l’impératrice d’Autriche, y trouva en particulier la mort.
Une chapelle commémorative fut élevée à cette adresse par Guilbert en 1901, aux frais de l’association des victimes. Elle est prêtée actuellement à la paroisse italienne de Paris. Sa décoration néo-baroque est remarquable.
Les urnes cénotaphes entourant la nef et le chœur.
La colombe de l’Esprit-Saint orne la coupole au-dessus de l’autel.
Les deux vitraux de Henri Carot sur des cartons de Albert Maignan représentent la Vierge de pitié, symbole de la douleur des familles, et l’Assomption de Marie.
La chapelle communique avec le Chemin de croix par deux passages où figurent les listes des victimes, l’un comportant une représentation du cadavre du Christ, l’autre conservant les grilles de la table de communion en ferronnerie.
Dans cette galerie en U, le sol et le plafond sont richement ornés.
Sous chaque station du Chemin de croix figurent des monuments souvenirs offerts par les familles des victimes.
Des vitrines contiennent des objets tirés des décombres après l’incendie ou des documents d’époque complétant l’évocation du drame. La chapelle est entretenue par l’association des descendants des victimes.
L’Association Mémorial Bazar de la Charité, propriétaire de la chapelle Notre Dame de Consolation, rue Jean Goujon (Paris 8e), vient de décider de mettre cette chapelle à la disposition de la Fraternité Saint Pie X. Cette Fraternité fait actuellement appel aux dons des catholiques pour les travaux de restauration à conduire sur le site.
L’archevêque de Paris rappelle que la Fraternité Saint-Pie X ne jouit d’aucune reconnaissance canonique dans l’Église catholique. Les prêtres de cette Fraternité n’exercent aucun ministère légitime à Paris. Les sacrements sont célébrés dans cette chapelle en dehors de la communion de l’Église.
La Mission italienne à Paris, jusqu’ici abritée dans cette chapelle, est désormais accueillie dans les locaux de la paroisse Saint-Pierre de Chaillot (16e).