Évangélisation : attention au départ

Paris Notre-Dame du 18 juillet 2024

Après une méditation sur les psaumes pour la période estivale, Paris Notre-Dame vous embarque à plus de 300 km/h à bord des trains en direction des rencontres inopinées. Le voyage est une occasion de parler de Dieu à son voisin selon Jean-Baptiste Maillard, fondateur de Lights in the Dark et auteur de Dieu à 300 km/h. Rencontres dans le TGV.

Jean-Baptiste Maillard, est l’auteur de "Dieu à 300 km/h. Rencontres dans le TGV" (éditions Emmanuel, 2024).
© Louis Lefèvre

Paris Notre-Dame – Quelle est la genèse de votre livre sur les rencontres dans le train ?

Jean-Baptiste Maillard – Je prends très souvent le train dans le cadre de mon travail et je me suis vite rendu compte que les rencontres que j’y faisais ne tenaient pas du tout du hasard. Au cours de mes voyages, j’ai vécu des moments incroyables. Ils étaient le fruit de l’action de l’Esprit Saint. Peu d’usagers connaissent vraiment son existence et pourtant, il est présent partout… alors pourquoi ne serait-il pas aussi à l’œuvre dans le choix de notre voisin de siège ? J’ai commencé à raconter quelques anecdotes sur les réseaux sociaux. Assez rapidement, après mes premières publications, un ami – qui travaillait aux éditions Emmanuel – m’a conseillé de les mettre par écrit en vue d’un livre. Grâce à ce conseil précieux, j’ai fait l’effort d’écrire chaque belle rencontre dans les vingt-quatre heures qui l’ont suivie. Cette écriture spontanée offre un style frais et authentique au dialogue. Au bout de plusieurs années, j’en avais suffisamment pour éditer un livre sur le sujet.

P. N.-D. – Dans quelle mesure une rencontre, dans le cadre d’un voyage, peut être aussi une œuvre d’évangélisation ?

J.-B. M. – Au-delà même de l’évangélisation, consigner ces rencontres dans un petit carnet est quelque chose que l’on peut expérimenter dans la vie chrétienne. C’est une occasion aussi, d’un point de vue spirituel, de prier pour les personnes qui ont été placées, providentiellement, sur notre chemin… de fer. Dans ce livre, je raconte l’histoire de discussions avec des personnes parfois très loin de l’Église. J’ose espérer que la lecture du livre va prolonger les rencontres que nous avions eues. C’est valable pour toute évangélisation, il faut oser une annonce explicite de sa foi. On parle souvent du kérygme, qui signifie « proclamation à voix haute » en grec ancien. Le kérygme est le cœur de la foi chrétienne ; il revient à dire à la personne qu’elle est aimée infiniment de Dieu depuis toute éternité. Ensuite, le témoignage prend toute sa place, car notre foi s’incarne dans du vécu.

P.N.-D. – Quels conseils donneriez-vous à ceux qui hésitent à aborder la question de la foi avec des inconnus ?

J.-B. M. – Le plus difficile, c’est de commencer ! Souvent, on a peur de se lancer, et c’est bien naturel. Mais on se rend rapidement compte qu’à partir du moment où la discussion est engagée avec quelqu’un dans le train, il devient assez facile de parler de Dieu. Aujourd’hui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les cœurs sont plus ouverts qu’auparavant. Même parmi les personnes athées que j’ai pu rencontrer, il y avait une petite porte qui s’ouvrait au cours de la discussion et qui me permettait de parler de Dieu. Si l’on croit que l’Esprit Saint est l’instigateur de la rencontre, il faut donc s’appuyer sur lui pour lui demander une accroche. Cela peut être une valise qu’on n’arrive pas à fixer, un léger retard de train ou n’importe quoi d’autre. Une fois trouvée, c’est la garantie d’un début de discussion. Mon conseil serait de dire une prière à l’Esprit Saint avant de monter dans le train et lui redire : « Aujourd’hui, je suis disponible pour une rencontre. » Il se peut qu’il n’y en ait pas mais il est important d’avoir cette disposition de cœur.

Propos recueillis par Marie-Charlotte Noulens

Articles
Contact

Paris Notre-Dame
10 rue du Cloître Notre-Dame
75004 Paris
Tél : 01 78 91 92 04
parisnotredame.fr

Articles