JMJ diocésaines, de l’espérance à la joie
Paris Notre-Dame du 16 novembre 2023
Samedi 25 novembre, veille de la solennité du Christ Roi, la jeunesse parisienne est appelée à se retrouver pour vivre en diocèse l’édition annuelle des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Pour mieux comprendre cet événement, entretien avec Faustine Fayette, responsable du pôle Jeunes adultes de Paris.
Paris Notre-Dame – En quoi consistent les JMJ diocésaines, moins connues que les célèbres JMJ ?
Faustine Fayette – Peu en ont conscience mais depuis leur origine, les Journées mondiales de la jeunesse, initiées par Jean-Paul II en 1984, ont en réalité lieu chaque année, avec une édition internationale tous les deux ou trois ans. Leur date étant, jusqu’à récemment, fixée au week-end des Rameaux, ces JMJ locales se retrouvaient, pour Paris, associées au traditionnel pèlerinage des étudiants d’Île-de-France vers Chartres (Eure-et-Loir), fondé en 1935. Elles passaient de fait au second plan et seules les éditions internationales étaient mises en avant par le diocèse. À compter de 2021, le pape François les a décalées à la solennité du Christ Roi ; un rappel fort adressé à la jeunesse que Jésus est appelé à occuper la première place dans la vie de tout chrétien. Ces JMJ diocésaines sont l’une des rares propositions qui s’adresse à l’ensemble des étudiants et jeunes professionnels parisiens – la messe de rentrée des étudiants et le pèlerinage des Rameaux vers Chartres organisé par la Mission étudiante catholique d’Île-de-France (Meci) étant des rassemblements provinciaux.
P. N.-D. – Quelle est l’ambition de ces JMJ diocésaines pour Paris ?
F. F. – L’objectif de cette journée est de se rassembler et de communier ensemble autour du Christ. Ces moments spirituels qui reboostent la foi des jeunes sont importants, d’autant plus dans un contexte anxiogène. Le thème donné par le pape François – Joyeux dans l’espérance – n’est pas anodin. La jeunesse est confrontée à de nombreuses difficultés personnelles auxquelles se surajoutent des problématiques mondiales. Nous souhaitons inviter les jeunes chrétiens parisiens à réfléchir sur leur propre amitié avec le Christ et sur la manière de l’intégrer dans leur vie. Parler aujourd’hui de la joie est, d’une certaine manière, prophétique. Alors que l’anxiété est omniprésente, nous voulons leur faire expérimenter la joie profonde, celle qui est ancrée dans le Christ. Ces JMJ sont organisées pour qu’ils retrouvent l’espérance, se rappellent, ensemble, que celle-ci se trouve en Dieu et que nous pouvons nous appuyer les uns sur les autres. Nous ne sommes pas chrétiens seuls ; nous avons tous besoin de le réentendre mais peut-être encore plus les jeunes pour qui l’amitié est un pilier.
P. N.-D. – Comment cette journée va-t-elle se dérouler ?
F. F. – Nous avons choisi de vivre ces JMJ en deux parties. La première, de 15h30 à 18h30, est ouverte à tous, entre louange, témoignages et ateliers pour développer diverses dimensions de la joie et vêpres du Christ Roi. La seconde partie, de 18h30 à 20h30, est un temps de relecture qui s’adresse spécifiquement aux jeunes qui ont pris des responsabilités pendant les JMJ de Lisbonne (Portugal). Il est important que ce pèlerinage ne soit pas qu’un bon souvenir mais bien un point de départ dans leur vie. Au-delà de la joie des retrouvailles, nous souhaitons insuffler celle de relire ensemble ce qui a été vécu, les bons moments comme ceux qui ont été plus difficiles ; une relecture collective et personnelle animée par une facilitatrice graphique pour rendre l’exercice plus concret. Les JMJ ont été pour tous un moment fort et l’Église de Paris souhaitait remercier ceux qui ont porté les groupes du diocèse et leur offrir la possibilité de faire mémoire de ce qu’ils ont vécu.
Propos recueillis par Mathilde Rambaud
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