La famille nécessite la stabilité, la permanence et la fidélité

Une famille, c’est un homme et une femme, habituellement au service de l’éducation d’un ou plusieurs enfants. Pour que cette famille remplisse au mieux sa mission éducative, il faut qu’elle ait une stabilité réelle. On ne peut donc pas constituer une famille en dehors d’une détermination volontaire pour un engagement définitif. Quand on demeure dans le registre de l’engagement provisoire, il y a des unions ou des temps de vie commune, mais la famille nécessite la stabilité, la permanence et la fidélité.

Ces trois éléments (stabilité, permanence et fidélité) dessinent la cadre minimal pour que les attentes et les désirs de chacun des partenaires puissent être respectés. Il n’y a pas de véritable épanouissement d’un amour humain sans engagement mutuel, dans lequel on accepte de ne pas se réserver une voie de sortie. Cela n’empêche pas que beaucoup d’hommes et de femmes connaissent aujourd’hui des souffrances, des ruptures et des échecs qui peuvent même les empêcher de faire exister une famille. Ceci n’est pas nécessairement une faute ni une erreur de leur part et il est inutile de faire peser sur eux le poids d’exigences qu’ils ne peuvent pas assumer. Mais il est également inutile de leur faire croire qu’ils vivent quelque chose qu’ils ne vivent pas !

Cette question de la stabilité et de la permanence est un point de repère décisif pour que nos espérances trouvent leur expression et leur épanouissement. La famille n’est pas seulement le cadre favorable à la réussite de nos désirs personnels. Elle est aussi une cellule active de la société, et je voudrais insister ici plus particulièrement sur un aspect de ce rôle social de la famille. Quand on parle famille, beaucoup ne pensent qu’à une petite cellule isolée du reste, dans le meilleur des cas, un homme, une femme, des enfants. On qualifie souvent cette cellule de domaine privé, comme si ce qui s’y vit n’avait ni conséquences, ni effet sur la vie de la société. Mais les références fondamentales sur lesquelles se constituent notre personnalité, notre caractère et toute notre conduite commencent à se mettre en place dès la petite enfance, et dépendent donc du contenu de la vie familiale.

+ André cardinal Vingt-Trois, Catéchèse aux jeunes adultes (extrait), JMJ Madrid, 2011.

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