La peur à l’école de Harry Potter

Cet atelier a été présenté par le Vicariat Enfance Adolescence du diocèse de Paris lors du Frat de Lourdes 2023. Bienvenue dans notre cours de Défense contre les forces du mal, consacré aujourd’hui à la peur. Nous commencerons par combattre l’épouvantard, et si nous avons le temps, nous terminerons par le plus dur : le détraqueur.

Qui n’a pas lu Harry Potter ou au moins vu les films ? Maintenant, c’est un classique. Mais Harry Potter n’a pas toujours fait l’unanimité. Voici un extrait de l’article de Première quand le dernier film est sorti :

Les bandes-annonces d’Harry Potter et les Reliques de la Mort (...) annoncent un film plus violent et oppressant que les précédents volets de la saga. (…) Du coup, les deux derniers films ne sont pas vraiment destinés aux plus jeunes. Le MPAA, l’organisme chargé des classifications de films aux Etats-Unis, a ainsi considéré que Les Reliques de la Mort devaient être estampillées PG 13 (accompagnement parental recommandé, film déconseillé aux moins de 13 ans) (...) pour quelques séquences d’action d’intense violence et d’images effrayantes.
Source : Première

Détraqueurs, araignées géantes, Voldemort et compagnie… Harry Potter, oui, ça fait peur ! Et en même temps, c’est une peur qu’on aime. Peut-être parce que dans les films, les livres, les jeux vidéos, c’est facile d’apprivoiser la peur. Comme ça ne nous arrive pas dans la vie réelle, c’est plus facile de mettre de la distance entre l’émotion et nous. Parce que la peur est avant tout une émotion.

Dans cet extrait, nous allons avoir un aperçu des quatre émotions qui nous habitent. Vous pouvez être attentif aux expressions faciales, aux bruitages et à la musique.

Vous avez reconnu, dans l’ordre, la colère, la peur, la tristesse et la joie. Ce sont les quatre principales émotions. Elles sont toutes bonnes. Nous avons été créés avec, et la théologie nous enseigne qu’elles sont toutes voulues par Dieu. La colère veut nous faire corriger une injustice et nous encourage à rendre le monde meilleur. La tristesse nous fait accepter le changement : c’est quand notre cerveau a compris que quelque chose était fini… Mais notre cœur pas encore. La peur nous fait rechercher une protection face à un danger. La joie nous ancre dans le présent. C’est l’émotion la plus naturelle, et c’est la seule que nous cherchons toujours à reproduire. La théologie dit aussi que dans la vie éternelle, il n’y aura plus ni la tristesse, ni la peur, ni la colère, mais il restera la joie. Jésus dit : "vous me reverrez, et votre cœur sera dans la joie, et votre joie, personne ne vous la retirera".

Alors on est encore dans notre vie mortelle, donc aujourd’hui on va surtout parler de la peur. Ce qu’on vous propose, c’est de prendre Harry Potter comme professeur de défense contre les forces du mal, pour voir un peu comment lui, il arrive à vaincre la peur dans son histoire… Et si on ne pourrait pas appliquer les mêmes recettes dans notre propre vie.

Partie 1 – L’Ombre de la peur.

Rémus Lupin, le professeur de Défense contre les forces du mal, va apprendre aux troisièmes années à lutter contre une créature qui s’appelle l’Épouvantard. Ce sera notre premier exercice.



A vos baguettes !


 Savez-vous en quoi l’Épouvantard se transformerait pour vous ?

 Imaginez comment rendre cette peur ridicule.

Beaucoup de nos peurs sont fondées sur des choses peu réalistes ou peu graves : une araignée, prendre la parole en public, sortir dans un jardin la nuit... La menace est faible, mais elle a une ombre très grande et c’est de cette ombre que nous avons peur.

Deux choses à faire :

  • Nommer : la peur qu’on n’ose pas regarder en face nous domine parce qu’elle est en fusion avec nous. Alors que quand on la regarde en face, elle ne fait plus partie de nous. On peut l’extérioriser : en dessinant, en écrivant, en regardant un reportage, un film, un jeu vidéo…
  • Dédramatiser : les peurs sans gravité se contrôlent très bien avec le rire. Par exemple, quand on a peur de prendre la parole en public, on peut imaginer son auditoire tout nu…

Nourrir la peur la fait grandir.

Nous avons affronté l’épouvantard. Mais certaines peurs ne peuvent être contrôlées par le rire… Est-ce que le rire fonctionne si un véritable danger nous menace ? Dans l’extrait suivant, Harry, Ron et Hermione font face à une menace si grave qu’ils ont été obligés de fuir. Voldemort a pris le pouvoir. Partout, il fait arrêter et tuer ses opposants. Ron écoute à la radio la liste des morts et des disparus.

Ron exprime une peur très réaliste. C’est la guerre, tous les jours des gens meurent. Mais le but de la peur, c’est de nous pousser à nous protéger. Or que fait-il pour lutter contre sa peur de perdre un proche ? Il écoute la radio tout le temps. Il ressasse une situation à laquelle il ne peut rien changer.

En fait, tant que l’événement qu’il redoute n’est pas arrivé, c’est qu’il peut encore se produire. Donc ce qui se passe, c’est qu’il alimente sa peur, il laisse l’émotion de départ prendre de plus en plus de place dans son imagination. La conséquence, c’est qu’il se retrouve complètement débordé par sa peur, et que cela le conduit à avoir des mots et une attitude qu’il regrettera immédiatement.

Quand on a peur de quelque chose sur lequel on n’a pas de prise : guerre, épidémie… Est-il sain de passer son temps sur google actu ou sur les réseaux sociaux ? Cela nous aide-t-il vraiment à avancer ?

Partie 2 – La paix intérieure

La peur de l’échec
Harry et Ron, qui ont 14 ans, cherchent une cavalière pour le Bal de Noël...

On voit d’abord Harry et Ron procrastiner, puis paniquer et finalement perdre tous leurs moyens. Face à une situation inéluctable, on est parfois tétanisé. Cela vient en partie du fait qu’on a peur d’échouer. La solution est souvent de se concentrer sur ce qu’on a à faire. Et quand on fait ça, on transforme la peur de l’échec en espoir de réussir. Ce n’est pas facile, parce que l’humain vise plus facilement l’absence d’échec que la réussite. Et souvent, c’est seulement après s’être mis en action que l’on découvre que la difficulté n’était pas insurmontable. Dans Harry Potter 4, c’est très visible tout au long du roman. Si tel est votre défaut, relisez ou revoyez la Coupe de Feu !

Discerner dans la paix !

Harry a 15 ans. Voldemort est de retour, et Harry a des aperçus de ce qu’il voit ou pense. Dumbledore veut qu’il apprenne à bloquer ces pensées, mais cet apprentissage ne s’est pas bien passé. Il n’est pas armé pour résister aux attaques de Voldemort sur son esprit.

Voldemort a tout misé sur le fait que Harry a le syndrome du sauveur. Harry ne serait pas tombé dans le piège s’il avait appris à contrôler son imagination mais aussi à se connaître. Apprendre à se connaître, c’est apprendre ses failles : la source sur laquelle je m’appuie est-elle fiable ? Me veut-elle du bien ? Quel est mon travers principal ? Comment ai-je naturellement tendance à réagir ?

Ouvrez vos livres !


- Comment Harry aurait-il pu résister à la tromperie de Voldemort ?

 Qui, dans la Bible, est appelé le père du mensonge ?

 A-t-il des points communs avec Voldemort ?

Voldemort est associé au serpent. Dans la Bible, on dit que la première et plus grande manipulation du monde vient du serpent. Au lieu de dire à Adam et Eve ce qu’il faut faire, il leur pose des questions insidieuses pour instiller le doute, puis il fait en sorte que l’idée vienne d’eux. Jésus appelle le diable "le père du mensonge" (Jn 8, 44). Cette technique est également utilisée par Voldemort contre Harry.

Normalement, la peur devrait nous pousser instinctivement à nous défendre. Le problème, c’est qu’à cause du péché originel, notre instinct est blessé. On ne peut pas lui faire à 100% confiance. Il faut aussi s’appuyer sur la raison. Du coup, il faut éviter de prendre des grandes décisions si l’émotion nous submerge ; il faut d’abord retrouver une paix intérieure.

Comme Harry, nous avons besoin d’être éclairés sur ce qu’il faut faire. Nous avons aussi besoin de nous connaître. Dans la vie spirituelle, on retombe toujours dans les mêmes péchés, parce qu’il s’enracine dans les mêmes failles… Le meilleur moyen de mettre de la lumière dans nos failles, c’est d’y mettre le Christ, qui est le prince de la paix !

Partie 3 – Ne pas se tromper de bonheur

Pour combattre le détraqueur dans un instant, nous allons faire un détour par l’histoire d’Albus Dumbledore. Quand sa mère mourut, il avait 18 ans. Son père était déjà mort. Il raconte à Harry ce qui s’est passé ensuite.

Source : Harry Potter et les reliques de la mort, chapitre 35, King’s Cross. Voir biblio en fin

Ouvrez vos livres !


 Quel pourrait-être l’épouvantard d’Albus Dumbledore ?

 Le miroir du Riséd montre notre désir profond. A votre avis, qu’y voyait Dumbledore ?

 Dumbledore a gravé sur la tombe d’Ariana : Là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. D’où vient cette phrase ?

On peut se tromper de bonheur de plusieurs façons. Une première consiste à confondre son bonheur avec celui d’autrui. Par exemple, Neville voulait absolument des bonnes notes pour faire plaisir à sa grand-mère. Non seulement cela ne le rendait pas heureux, mais en plus il n’avait aucune confiance en lui. Comme lui, parfois, on veut réussir pour de mauvaises raisons. Que se passera-t-il si j’échoue ? Est-ce que ce sera grave ? Si vous manquez de confiance en vous, concentrez-vous sur vos talents et rappelez-vous que vos résultats ne disent pas qui vous êtes vraiment.

On peut aussi se tromper de bonheur à la manière de Dumbledore. C’est l’objet du bonheur qui n’est pas bon. Dumbledore a eu les mauvaises priorités. Il cherchait le bonheur dans le pouvoir, la connaissance, le succès. Il s’est rendu compte de son erreur au moment où il perdait le vrai bonheur. La phrase qu’il a fait inscrire sur le tombeau d’Ariana vient de la Bible. Jésus disait à ses disciples : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Matthieu 6, 19-21

Dumbledore nous donne un message important : notre plus grand bien, notre bien le plus précieux, c’est l’amour. Voilà le trésor que nous devons amasser et qu’on gardera toujours, jusqu’après la mort. Dumbledore regrettera toujours de ne pas l’avoir compris plus tôt et passera le reste de sa vie à essayer de convaincre ses élèves de ne pas se tromper de bonheur.

Partie 4 – L’amour vainqueur !

Nous sommes prêts à affronter le détraqueur, créature qui inspire le stade ultime de la peur, le désespoir. Quand Harry arrive en troisième année, l’école est encerclée par les détraqueurs, les gardiens de la prison d’Azkaban. Ils terrorisent Harry, et celui-ci se confie au Professeur Lupin.

A vos baguettes !


Prenons une minute de silence en fermant les yeux pour réfléchir à notre patronus.

 Quel type de pensée repousse un détraqueur ? Souvenir ? Espoir ?

 Si vous deviez repousser un détraqueur, à quoi penseriez-vous ?

Conseil : faites-vous une réserve de souvenirs vraiment heureux que vous ressortirez le jour où vous ferez face au désespoir

Le plaisir ou le bonheur ?

Pour combattre un détraqueur il faut se souvenir de quelque chose qui nous rend heureux. Mais cela demande de faire la différence entre le plaisir et le bonheur. Le patronus n’est vraiment puissant qu’avec le deuxième. Le plaisir de monter sur un balai est beaucoup moins puissant que l’amour que Harry a pour ses parents, ou pour ses amis ! C’est directement lié à ce qu’on a vu au chapitre précédent. Si on sait chercher le bonheur où il se trouve vraiment, on pourra repousser le désespoir.

La foi et l’espérance

Il y a aussi une question de foi et d’espérance. A la fin du tome 3, Harry repousse une attaque massive de détraqueurs parce qu’il a remonté le temps et s’est vu en train de réussir. Si on connaissait à l’avance nos victoires, ce serait pratique. Mais cela nous pouvons le faire ! En effet, nous croyons que Jésus-Christ a vaincu la mort sur la Croix. Et qu’en vivant de sa vie et en offrant notre vie avec lui, nous partageons cette victoire. Nous avons gagné depuis 2000 ans ! D’ailleurs, il y a un patronus caché dans le "je crois en Dieu". En effet, la formule pour repousser les détraqueurs, c’est expecto patronum, ce qui signifie en latin "j’attends un protecteur". Dans le "credo", en latin, on retrouve ce mot : "expecto resurrectionem mortuorum", j’attends… la résurrection des morts ! La foi nous est donnée dans le baptême, mais n’ayons pas peur de demander à Dieu de la faire grandir en nous.

L’amitié

On ne lutte pas SEUL contre la peur. Cet extrait comprend trois passages de l’Ordre du Phénix : dans le premier, Harry est tenté de se replier sur lui-même. Dans le second, Voldemort tente de le posséder. Dans le troisième, Harry croise Luna, une fille un peu bizarre qui est devenue son amie.

La grande qualité de Harry, c’est sa capacité à créer des amitiés saines, qui tirent vers le haut. Il a appris à aimer les gens pour eux-mêmes et pas pour lui. Il ne réussira rien sans eux. Comme Harry, nous devons apprendre à nous faire des AMIS. On devrait tous avoir dans notre vie une "armée de Dumbledore", un groupe de copains qui nous tire vers le haut, avec laquelle on peut lutter contre la médiocrité, les injustices, etc. : « un chrétien isolé est un chrétien en danger ».

Conclusion

Du rire à la joie, nous avons vu toutes les armes contre la peur. Rappelons-les :

  1. La peur est d’abord une émotion. Quand elle n’a pas de fondement, le rire suffit.
  2. Si l’on alimente la peur sans nécessité, l’émotion devient un sentiment durable.
  3. Face au piège de la procrastination, l’action permet de dédramatiser.
  4. Pas de grandes décisions dans l’angoisse : la peur est parfois mauvaise conseillère.
  5. Ne nous trompons pas de bonheur : la vraie joie vient de l’amour.
  6. Seule la vraie joie et la foi peuvent vaincre le désespoir.
  7. On ne combat pas la peur seul : comptez sur vos amis.

On lutte contre la peur avec la joie, mais il n’est de bonheur que partagé. Sans amour, il n’y a pas de vraie joie. La peur est passagère. L’amour est éternel. Au-delà des plaisirs éphémères, Dieu veut pour nous une vraie joie, une joie de partage, une joie profonde. Quand on est dans la vraie joie, on est dans la paix.

Harry Potter est aussi protégé parce que sa mère a donné sa vie pour lui. Cette protection est le ressort scénaristique principal de l’histoire. On ne peut pas s’étendre faute de temps, mais rappelons que dans l’histoire cette protection doit être activée par son désir d’aimer à son tour comme sa mère l’a aimé. Cela nous rappelle une phrase de l’évangile (Jn 15, 12) : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Pour creuser cette question : La mort à l’école de Harry Potter.)

Nous, nous avons une protection encore plus puissante, donnée par Jésus-Christ dans le baptême. Lily est morte pour Harry. Nous avons, véritablement, quelqu’un qui est mort pour nous et qui croit en nous, quelqu’un qui nous a aimé le premier. Dans les moments de doute, rappelons-nous de cet amour plus puissant que la mort ! La peur ne disparaîtra sans doute pas - si nous étions sans peur, ce sera dangereux pour nous - mais elle retournera à sa place. Le vrai maître de la peur, ce n’est pas celui qui n’a pas peur, c’est celui que la peur n’empêche pas de faire ce qui est bien.

Enfin, la prière et la foi peuvent être une source d’apaisement face à la peur. En effet, prier demande un effort de concentration. Pour prier efficacement et vaincre sa peur, il est important de bien respirer. Normalement notre souffle est un moyen de détendre son corps.

Prière

Merci pour tout ce que Tu fais dans nos vies Seigneur. Nous rendons grâce pour la liberté que Tu nous as donnée de marcher par la foi et non par la peur.
Nous Te prions pour que Tu révèles dès maintenant à notre esprit toutes les peurs qui nous contrôlent, pour que nous puissions y renoncer et marcher par la foi en Toi.
Amen

C’est moi, le Seigneur ton Dieu, qui saisis ta main droite, et qui te dis : « Ne crains pas, moi, je viens à ton aide. » Isaïe 41,13

Sources

Nous ne citerons que les livres, articles, films et musiques directement utilisés pour la conception de cet atelier.

Bibliographie
J.K. ROWLING, Harry Potter et le prince de sang mêlé, tr. Jean-François Ménard, Gallimard Jeunesse (2005)
J.K. ROWLING, Harry Potter et les reliques de la mort, tr. Jean-François Ménard, Gallimard Jeunesse (2007)
La BIBLE, Isaïe 41 - Matthieu 6 - Jean 15
Elisabeth LANEYRIE, La mort à l’école de Harry Potter, Editions Maïa (2020)
Harry Potter 7 : déconseillé aux moins de 13 ans, Première (6/10/2018) - www.premiere.fr

Filmographie
Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, dir. Alfonso CUARÓN, Warner Bros, 2004
Harry Potter et les Reliques de la mort partie 1, dir. David YATES, Warner Bros, 2010
Harry Potter et la coupe de feu, dir. Mike NEWELL, Warner Bros, 2005
Harry Potter et l’ordre du phénix, dir. David YATES, Warner Bros, 2007

Musiques additionnelles à télécharger pour mettre de l’ambiance
John Williams, Prologue. Harry Potter and the Philosopher Stone, Film, 2001
PostmodernJukebox, Jazz Variations on the ’Harry Potter’ Theme. YouTube @postmodernjukebox, 2017
John Williams, Dueling the Basilisk. Harry Potter and the Chamber of Secrets, Film, 2002
Alexandre Desplat, Lily’s Theme. Harry Potter and the Deathly Hallows, Film, 2010
Alexandre Desplat, Statues. Harry Potter and the Deathly Hallows, Film, 2010
Nicholas Hooper, Dumbledore’s Army. Harry Potter and the Order of the Phoenix, 2007

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