Le temps des cathédrales
Paris Notre-Dame du 17 octobre 2013
Le 24 octobre, le Collège des Bernardins accueillera une pièce de théâtre jouée par des élèves de primaire. Un événement qui achèvera en beauté les ateliers de la Toussaint et la journée de clôture du jubilé des enfants. Paris Notre-Dame a rencontré l’auteur de la pièce, Marie-Lise Bargues, paroissienne de Ste-Jeanne de Chantal (16e).
Paris Notre-Dame : Quelle est l’idée du spectacle ?
Marie-Lise Bargues – C’est une œuvre avec et pour les enfants. Elle sera jouée par des enfants de St- Germain de Charonne (20e), de St-Hippolyte (13e) et de l’ACEL du Gros-Caillou (7e) qui travaillent sur la pièce depuis septembre. Le spectacle est centré sur la cathédrale Notre-Dame. Il montre combien ce lieu est important pour les chrétiens et pourquoi cet édifice, situé au cœur de la ville, est le symbole de la présence de l’évêque au milieu des Parisiens.
P.N.-D. : Que s’y passe-t-il ?
M.-L. B. – Au début, un groupe d’enfants part visiter la cathédrale. À leur arrivée sur le parvis, un personnage méchant les empêche d’entrer. Mais parce qu’il est de bonne humeur ce jour-là, il décide de négocier : s’ils répondent sans se tromper à plusieurs questions sur la cathédrale, ils pourront passer. « Où est-elle située ? », « Quand fut-elle édifiée ? », etc. Pour les aider à répondre aux questions, plusieurs personnages entrent en scène dont Esmeralda et Quasimodo. On est un peu dans un parcours initiatique.
P. N.-D. : Comment avez-vous donné sa dimension spirituelle à l’œuvre ?
M.-L. B.– Au-delà de l’aspect culturel que la découverte du monument permet, j’ai voulu que ce spectacle soit un levier spirituel pour les enfants. Quand ils découvrent pourquoi la cathédrale est orientée Est-Ouest, je leur fais surtout comprendre que c’est une façon de montrer que Jésus est la lumière du monde. Quand le personnage Quasimodo entre en scène, je montre combien il ne faut pas juger sur les apparences. Autre exemple : la pièce rappelle que la première pierre de l’édifice fut posée le même jour que celle de l’Hôtel-Dieu et du palais épiscopal. Ils comprennent alors qu’on ne peut pas séparer l’amour de Dieu, des pauvres et l’Église.
P. N.-D. : Quelle est la force du théâtre ?
M.-L. B. – Le théâtre a l’intérêt de pouvoir comporter des touches d’humour, tirées de mon expérience de catéchiste. Je fais réfléchir les enfants entre eux et cela donne des dialogues amusants. C’est toute cette vie qui fait l’intérêt du théâtre et peut donner envie aux spectateurs d’en savoir davantage. Cela complète et enrichit ce qu’ils découvrent en visitant la cathédrale, en contemplant ses statues. Il y avait cependant une difficulté : dire des choses profondes de manière simple. Ce défi me passionne toujours !
Qu’est-ce qui vous a le plus marquée en préparant cette pièce ?
M.-L. B. – J’ai réalisé que la cathédrale était vraiment le fruit d’un travail collectif, d’un élan de générosité qui a touché toutes les catégories de la population : évêque, roi, nobles, peuple de Paris, artisans, donateurs, etc. Il y a un véritable élan de foi qui est à la source de ce chef-d’œuvre. Mon désir, c’est que les enfants retiennent cette phrase de la pièce : « Cette cathédrale est belle, car elle est faite par ce qu’il y a de plus beau dans les cœurs de ces hommes. Et c’est pour cela qu’elle traverse les siècles »
Venez voir la pièce !
C’est le jeudi 24 octobre, à 14h30, que la pièce sera jouée au Collège des Bernardins devant les enfants ayant participé aux ateliers de la Toussaint. Toutes les familles qui le souhaitent peuvent également profiter du spectacle. Ce même jour, les enfants de 6 à 12 ans sont invités au rassemblement de clôture du jubilé des enfants (voir P.N.-D. du 7 février). Au programme : rallye, visite de la cathédrale et piquenique. Pour les familles qui veulent participer à la journée complète, rendez-vous rue du Cloître Notre-Dame, à 10h.
Renseignements :
cdeprez@dioceseparis. net
Tél. : 01 78 91 91 40.
Les ateliers de la Toussaint : www.atelierspourlesenfants.com