Les servants et servantes sur les pas de saint Martin

16h30.La messe commence. Les jeunes de l’école primaire en tête, puis les adolescents. Ils arrivent à pas pressés par deux, en aube ou en cape, par ordre de taille. Tous en blanc. Leur regard n’est pas empreint d’inquiétude. Ils connaissent les gestes. Ce sont les servants et servantes de la liturgie du diocèse de Paris réunis le 11 novembre au sein de la paroisse St-Antoine des Quinze-Vingts (12e) dans le cadre d’une journée diocésaine. « On demande souvent aux servants âgés de 7 à 18 ans, de remplir de nombreuses tâches, d’être toujours au service des paroisses. Cette journée est un temps pour eux où ils peuvent jouer, prier, rencontrer d’autres jeunes chrétiens aux aspirations similaires, partager leurs expériences », explique le P. Camille Millour, vicaire à St-Antoine des Quinze-Vingts et délégué diocésain pour les rassemblements des servants de messe. Ce jeudi 11 novembre, près de 450 jeunes venant d’une trentaine de paroisses ont fait le déplacement. On retrouve des jeunes fidèles de N.-D.-de- Lorette (9e), de St-Luc (19e) mais aussi de N.-D.-de-Chine (13e). Le fil rouge de la journée ? Saint Martin, aussi nommé Martin le Miséricordieux, fondateur des premiers monastères d’Occident, célébré le 11 novembre. En 354, à Amiens, Martin, le militaire, donna son manteau à un mendiant grelottant. La nuit suivante, le Christ lui apparut. Pour découvrir cette figure de sainteté et de bonté, après une lectio divina organisée dans leur paroisse respective durant la matinée, les jeunes sont invités à participer à un jeu de plateau, de type Trivial Pursuit, dans les locaux paroissiaux. Pour que chacun puisse participer, des petits groupes sont constitués. Cet après-midi là, les servants et servantes de messe de St-Antoine des Quinze-Vingts ont comme partenaires les jeunes de la paroisse St-Jacques – St-Christophe de la Villette (19e). Aux alentours de 14h30, à vos marques, prêts, feu, partez… Top départ du jeu. À quel siècle saint Martin a-t-il vécu ? Qui sont les gueules cassées ? Les questions posées portent sur saint Martin mais aussi sur la Première Guerre mondiale et l’architecture des églises. Des défis comme danser la Macarena ou faire des pompes égaient l’après-midi. Parmi le groupe, figure Augustin, en classe de 6e, élégant dans sa petite veste. Déjà deux ans et demi qu’il est servant de messe à St-Antoine des Quinze-Vingts. Il se dit heureux de donner un coup de main chaque dimanche à la messe. « Ce service m’aide également à approfondir ma foi », ajoute- t-il. À ses côtés, Juliette, 15 ans, sert la messe depuis sept ans et tient fortement à cet engagement. « N’allant ni au scouts, ni à l’aumônerie, c’est ici que je retrouve d’autres jeunes catholiques de mon âge, avec qui je peux prier et partager », soulève-t-elle. Une fois le jeu terminé, tous les jeunes rejoignent l’église afin d’assister à une messe présidée par Mgr Philippe Marsset. À l’aise avec ce jeune auditoire, Mgr Philippe Marsset profite de la figure de saint Martin pour leur délivrer un joli conseil : « Le contraire du bien, ce n’est pas forcément le mal. C’est de ne pas faire le bien que l’on peut faire. »

Alice Papin

Article extrait de Paris Notre-Dame du 18 novembre 2021

Sommaire

Attentats de 2015 : Surmonter les blessures • Mission : « Nous avons à déployer notre parole » • Anniversaire : Aux Captifs, la libération fête ses 40 ans : « Se laisser bousculer » • Servants d’autel : Une journée diocésaine sur les pas de saint Martin

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