Notre-Dame en scène : “La Dame de Pierre”
Paris Notre-Dame du 13 avril 2023
1000 ans d’histoire de France, 200 bénévoles dont 90 comédiens, 350 costumes, 90 comédiens et un orchestre philarmonique : tel est le spectacle monumental créé par Corentin Stemler afin de célébrer, dans une véritable fresque historique, Notre-Dame de Paris, La Dame de Pierre.
Ce spectacle, en partenariat avec la cathédrale Notre-Dame de Paris et le Fonds cathédrale, sera présenté à Paris, en juillet [2023], au Palais des Congrès.
Le spectacle La Dame de Pierre revient en 2024 au Palais des Congrès de Paris :
– vendredi décembre 2024 à 20h
– samedi 21 décembre 2024 à 15h30
– samedi 21 décembre 2024 à 20hInformations et réservations : https://ladamedepierre.fr
Interview
Paris Notre-Dame – Comment vous est venue l’idée de créer ce spectacle ?
Corentin Stemler – J’ai toujours été passionné par le monde de la scène et, au fil des années, j’ai voulu en faire mon métier. C’est pourquoi j’ai créé en 2018 l’association Symphonia Productions, qui produit aujourd’hui La Dame de Pierre. J’ai d’abord créé un spectacle sur l’histoire de la musique, et notamment de la musique sacrée, intitulé L’Épopée musicale. Une des scènes de ce spectacle se déroulait dans la cathédrale et nous jouions encore sur scène lorsque Notre-Dame a brûlé. Je me suis aussitôt fait la promesse de raconter l’histoire de la cathédrale à tous ceux qui avaient été bouleversés par son incendie, catholiques ou non : pour défendre notre patrimoine, il faut apprendre à le connaître et à l’aimer. Ayant grandi à Paris, je suis très attaché à Notre-Dame depuis tout petit. Cette cathédrale n’est pas qu’un monument de pierre mais un cœur vivant qui a toujours uni les Parisiens et les Français dans une dimension à la fois spirituelle, patrimoniale et historique.
P. N.-D. – Une fois l’idée en tête, comment s’est mise en place la réalisation de ce projet monumental ?
C. S. – Il a fallu convaincre. J’ai pris mon bâton de pèlerin en octobre 2019 pour constituer une petite équipe et trouver les premiers financements, d’abord auprès de donateurs particuliers, puis en organisant une levée de fonds d’investisseurs privés qui nous a permis de réunir près de 600 000 euros. Sur scène, tout le monde est bénévole. J’ai aussi la chance d’être soutenu par ma femme qui s’est beaucoup impliquée dès les prémices du projet et qui m’a toujours soutenu. Le plus beau reste à venir maintenant, puisqu’on va enfin présenter le spectacle au public, après bientôt quatre ans de travail.
P. N.-D. – Comment avez-vous réussi à mettre en scène l’histoire sacrée de la cathédrale et sa dimension spirituelle dans un spectacle destiné au grand public ?
C. S. – Je suis catholique pratiquant ; j’ai même un frère prêtre au diocèse de Paris. La foi transparaît de manière très claire dans le spectacle et j’ai toujours assumé cette dimension dans mon travail, y compris dans la recherche de financements et de partenaires. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de produire nous-mêmes ce spectacle, afin d’être totalement libres dans nos choix et nos partis pris. Même si j’ai imaginé un scénario qui parle à tous, croyants ou non, il y a de véritables moments de contemplation dans le spectacle ; je pense, par exemple, à la scène de la conversion de Claudel, lorsqu’il se retrouve seul face à la statue de la Vierge à l’Enfant. Il y a quelques scènes très fortes spirituellement, intimistes et contemplatives, qui alternent naturellement avec des scènes historiques plus denses, pour toucher un large public et être à la hauteur de notre sujet. L’objectif est de créer un des plus beaux spectacles qui ait été fait sur Notre-Dame et de déposer ce souffle sacré au fond des âmes.
Propos recueillis par Morgane Afif
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