Novembre - La Toussaint, sur la Terre comme au Ciel !
Le 1er novembre l’Église célèbre la fête de "Tous les saints". Dans ce dossier, en famille, en paroisse, découvrez avec les enfants que le royaume de Dieu au ciel, où se vivra la plénitude de l’Amour, est déjà en germe sur la terre.
Sur ce chemin qui mène à Dieu les saints nous devancent et nous montrent que c’est un chemin de bonheur. Ci-dessous vous trouverez une séance clé-en-main, des textes, des pistes de réflexion, des jeux, des activités pour vivre la Toussaint "sur la Terre comme au Ciel", à partir des textes de l’Apocalypse qui nous sont lus le 1er novembre.
(Tous droits réservés sur le dossier)
Sommaire
Lecture de l’Apocalypse
Comprendre pour transmettre : l’Apocalypse
Comprendre pour transmettre : la Toussaint
Proposition de célébration
Activités de la célébration
Autres activités : Mémory en ligne, parler du jour des morts aux enfants...
Lecture de l’Apocalypse - télécharger
Apocalypse chapitre 4 versets 1-2, 6b,8b,10-11
Après cela, j’ai vu : et voici qu’il y avait une porte ouverte dans le ciel. Et la voix que j’avais entendue, pareille au son d’une trompette, me parlait en disant : « Monte jusqu’ici, et je te ferai voir ce qui doit ensuite advenir. »
Aussitôt je fus saisi en esprit. Voici qu’un trône était là dans le ciel, et sur le Trône siégeait quelqu’un.
Au milieu, autour du Trône, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière.
Jour et nuit, ils ne cessent de dire : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers, Celui qui était, qui est et qui vient. »
Lorsque les Vivants rendent gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le Trône, lui qui vit pour les siècles des siècles, les vingt-quatre Anciens se jettent devant Celui qui siège sur le Trône, ils se prosternent face à celui qui vit pour les siècles des siècles ; ils lancent leur couronne devant le Trône en disant :
« Tu es digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est toi qui créas l’univers ; tu as voulu qu’il soit : il fut créé. »
Apocalypse chapitre 7 versets 9-12
Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! »
Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu.
Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »
Comprendre pour transmettre
Introduction
Le livre de l’Apocalypse est le dernier livre de la Bible. Il est écrit par Saint Jean, l’auteur du quatrième évangile. Il reprend sous forme de vision la grande question du Nouveau Testament « Qui est vraiment Jésus ? Ressuscité, comment est-il présent à ses disciples ? » Il a été écrit à la fin du 1er siècle après Jésus Christ, à la fin du règne de Domitien. Celui-ci déclencha une persécution terrible contre les chrétiens qui refusait de rendre un culte à l’empereur.
Ce livre, dans un langage symbolique, est d’abord écrit pour soutenir la foi et l’espérance des chrétiens.
Apocalypse signifie révélation
Ce mot veut dire « lever le voile », révéler. Le livre de l’Apocalypse, avec son style particulier de visions, d’images, de symboles, est une révélation de la victoire de Dieu, du Christ et de l’Esprit sur le mal qui est présenté sous des aspects catastrophiques.
L’espérance qu’il déploie est fondée sur la fidélité de Dieu.
Cette fidélité est elle-même fondée sur la lecture de l’histoire du Peuple de Dieu et de l’événement qui a tout changé : la mort et la résurrection du Christ.
L’auteur de l’Apocalypse est comme nous, il ignore quand viendra la fin des temps ; Mais il est sûr d’une chose : Dieu est fidèle.
Un extrait du livre de l’Apocalypse nous est donné pour la liturgie de la fête de la Toussaint. (Liturgie = célébration par le peuple du culte rendu à Dieu)
Il nous présente déjà une liturgie céleste : l’immense peuple de Dieu rassemblé avec les anges autour du Christ en gloire avec les quatre Vivants et les vingt-quatre anciens. Ils chantent la gloire de Dieu et l’Agneau vainqueur.
Quelques symboles et clés de lecture pour les extraits des chapitres 4 et 7 :
Une porte ouverte sur le ciel
La porte indique un passage à franchir. Cette porte définit le passage entre le ciel et la terre, entre l’humain et le divin. Ceci est signifié au premier livre de la Bible, la Genèse. Après la faute d’Adam et Eve, le Seigneur chassa l’homme du jardin d’Eden et fit garder l’entrée par des chérubins (Genèse 3, 23-24). En Jésus, par sa Résurrection, l’accès au ciel est rendu possible. Jésus lui-même, dans l’Evangile de Jean (10, 9) se définit comme la porte.
Sur le Trône siégeait quelqu’un (4, 2)
Le Trône symbolise la souveraineté de Dieu. Dans ce texte court, le mot trône est présent 6 fois, alors que celui qui siège est simplement désigné comme quelqu’un !
Cela signifie que si Dieu est là, nous ne savons pas pour autant qui il est. La mise en présence de Dieu ne va pas de soi.
Ce thème se retrouve dans l’Evangile de Jean. : Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique nous conduit à le connaître (1, 18). C’est au chapitre 7, 10 que nous est dit clairement « Le salut nous est donné par notre Dieu, Lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau. » Le trône est au centre de la scène et tout s’organise autour de lui : sur, en face, autour, devant.
Les quatre vivants
Leur description reprend la vision d’Ezéchiel (Ezéchiel 1, 5). Ils représentent le monde créé en lien avec Dieu. Le chiffre 4 évoque le monde créé, le cosmos.
Leur identification avec les quatre évangélistes vient de saint Irénée de Lyon vers l’an 150.
Les vingt-quatre anciens
Le chiffre 24 évoque les douze tribus d’Israël (Ancien Testament) et (plus) les douze Apôtres de Jésus (Nouveau Testament). Ils apparaissent comme des personnages réels.
Le chiffre 24 évoque aussi les familles sacerdotales qui célébraient le culte dans le Temple. Jésus est le Temple de la nouvelle Alliance. Les sacrements, la Messe en particulier, assurent la présence de Dieu dans notre histoire.
La foule immense
Elle représente toute l’humanité.
Le salut d’Israël s’étend à toutes les nations selon la promesse d’Abraham : « En toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Genèse 12,3). D’où l’insistance sur toutes les nations, races, peuples et langues.
Le vêtement blanc
Le blanc est la couleur de la Résurrection. Saint Paul nous enseigne que le baptême nous fait « revêtir le Christ », qui désormais vit en nous. La robe de baptême, l’aube blanche, la robe des noces, en sont des signes.
Les palmes
Ce sont des branches que l’on tenait à la main en signe de joie pour acclamer le roi victorieux, comme le jour où Jésus est entré à Jérusalem (fête des Rameaux). De nombreux saints martyrs sont représentés avec une palme à la main en signe de victoire de l’amour sur la mort.
Debout
La position debout est celle du ressuscité ; celle de la victoire de la vie sur la mort.
L’Agneau
La figure de l’agneau évoque et la vie de prière au Temple, et celle du serviteur (Isaïe 53). Jésus est à la fois l’agneau et le serviteur qui donne sa vie.
Le baptisé, à la suite de Jésus, est devenu le serviteur de Dieu et de ses frères.
Sources : « Lire l’Apocalypse de Saint Jean » Henry de Villefranche – Cahier de l’école cathédrale – Edition : Parole et Silence
La Toussaint
La Toussaint est une fête joyeuse, celle de la joie de tous les saints qui, nous le croyons, vivent pleinement de la communion d’amour, auprès de Dieu, pour toujours.
Cette fête est célébrée dans l’allégresse du « Gloire à Dieu » et des « Alléluia »
A la Toussaint nous fêtons tous les saints, pas seulement ceux qui sont fêtés au calendrier, mais aussi la foule immense des saints inconnus, qui ont vécus, sont morts et qui sont auprès de Dieu, Vivants pour l’éternité.
Ils ont pu être riches, pauvres, des enfants, des vieillards, des malades, des savants, des ignorants, des petits, des rois, des prêtres, des moines…tous ont été comme des miroirs de la sainteté de Dieu.
Le Christ en mourant a porté le poids de nos manques d’amour. En ressuscitant, il nous donne l’assurance définitive qu’un avenir est possible pour tout homme.
La fête de la Toussaint met en lumière la victoire de la Vie sur la mort. La mort n’a pas le dernier mot. “Non, je ne meurs pas, j’entre dans la Vie“ dit sainte Thérèse de Lisieux peu avant sa mort. Cette fête ravive notre espérance d’entrer à notre tour dans cette joie avec tous ceux qui nous ont précédé. Nous demandons aux saints de prier pour nous.
Qu’est-ce qu’un saint ?
Il n’est ni un super héros, ni un être parfait !
Dieu seul est saint ! Saint, Il est don total et fait participer l’homme à sa sainteté.
Le chrétien est appelé à être comme un miroir de la sainteté de Dieu.
Être saint, c’est laisser grandir en soi la vie de Jésus Fils de Dieu, reçue au baptême. C’est se faire proche de Jésus qui est venu nous montrer l’amour de Dieu pour nous, jusqu’à nous donner sa vie.
Comment se faire proche de Jésus ?
En Lui parlant dans la prière, comme à un ami, en lui demandant la force d’aimer les autres, là où on est, comme on est,…comme lui nous aime.
L’amour est la substance même de nos vies. C’est ce que nous cherchons tous, car nous sommes faits pour aimer. C’est l’amour qui transfigure nos vies.
Le Christ est venu nous montrer ce chemin de vie, ce chemin d’amour et de bonheur.
“Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Mon commandement, le voici :Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.“ (Jean 15, 9 et 12)
Les saints ont choisi de suivre ce chemin. Ils nous montrent que la vie n’a de sens que si elle est donnée en faisant du bien et que cela source de joie. Ils sont des exemples pour nous.
La Toussaint se fête sur la Terre comme au Ciel !
Au Ciel...
Cette vie parfaite, cette communion de vie et d’amour avec la Trinité : Dieu Père, Fils et Esprit, avec Marie, les anges et les bienheureux est appelée « le ciel ».
Le ciel est l’état de bonheur suprême et définitif (Catéchisme de l’Église Catholique 1024).
Et sur la terre !
Depuis toujours Dieu cherche à rentrer en relation et faire alliance avec l’homme pour lui communiquer son amour. Dieu, avec Noé, a donné l’arc en ciel comme signe concret d’une Alliance de paix avec les hommes (Genèse 9, 17). Sur terre, nous sommes invités à vivre de cette communion de vie et d’amour qui rend heureux et qui est une anticipation de notre vie au ciel. Une expression exprime le plein bonheur : « Je suis au septième ciel ! » Les saints ont vécu progressivement ‘sur la terre comme au ciel’ qui est le pivot de la prière du « Notre Père ».
Le monde des saints est accessible à tous : nous sommes tous appelés à la Sainteté !
Le Concile Vatican II, dans la Constitution sur l’Église (lumen gentium), parle avec clarté de l’appel universel à la sainteté, en affirmant que personne n’en est exclu : « A travers les formes diverses de vie et les charges différentes, il n’y a qu’une seule sainteté cultivée par tous ceux que conduit l’Esprit de Dieu et qui... marchent à la suite du Christ pauvre, humble et chargé de sa croix, pour mériter de devenir participants de sa gloire »
Benoît XVI, audience générale du mercredi 13 avril 2011.
Nous pouvons voir dès maintenant des signes par milliers de ce monde céleste.
Chanter la louange de Dieu ; des gens qui s’aiment, qui sont contents du bonheur des autres : c’est ce qui nous est décrit au ciel. Ceci se déploie déjà sur la terre avec l’aide de l’Esprit Saint.
« Voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi » (Lettre aux Galates 5, 22)
Chacun peut être artisan de joie, de paix, d’amour…avec les dons qu’il a reçus.
« Fleuris là où tu es, et le monde sera beau » (Saint François de Sales)
Cette communion entre le ciel et la terre est bien exprimé par sainte Thérèse de Lisieux lorsqu’elle dit : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ».
À l’heure où le Christ apparaîtra, quand se réalisera la glorieuse résurrection des morts, la clarté de Dieu illuminera la Cité céleste et l’Agneau sera son flambeau (cf. Ap 21, 24). Alors l’Église des saints tout entière, dans la joie suprême de la charité, adorera Dieu et « l’Agneau qui a été égorgé » (Ap 5, 12), proclamant d’une seule voix : « À celui qui siège sur le trône et à l’Agneau, louange, honneur, gloire et domination dans les siècles des siècles » (Ap 5, 13-14).
Proposition de célébration
Téléchargez une proposition de célébration accessible aux enfants de l’éveil à la Foi et aux enfants du catéchisme (cliquez sur l’image)
Outils pour les activités de la séance
Coloriage : Apocalypse couleur et noir et blanc
Le panneau animé
L’objet mémoire
L’apocalypse noir et blanc en 4 étapes
Bouquet à composer
Téléchargez les fleurs en couleurs ou en noir et blanc pour les découper (cliquez sur les images).
Notre-Père enluminé à colorier
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Le Memory
Les icônes de Saint Lambert à imprimer en double pour jouer au Mémory
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