Nuit blanche 2023 au Collège des Bernardins
Exposition.
Collège des Bernardins 20 Rue de Poissy, 75005 Paris, France 75005 Paris
Durant la Nuit blanche 2023, les visiteurs du Collège des Bernardins seront guidés par la lumière depuis la nef vers l’installation « III » de Julien Signolet , plongés dans une Expérience Musicale Immersive réalisée en live par Mathias Durand.
L’objet de cette installation est de donner à sentir à travers une trinité visuelle et sonore, la quiétude de l’Instant Présence. Elle invite le visiteur à la contemplation et, dans l’intériorité, à interroger le réel par un jeu de réflexion.
Biographie Julien Signolet
Julien Signolet étudie la sculpture par « taille directe » entre 2007 et 2012 auprès du sculpteur René Coutelle. Installé dans son atelier le « Cent75 » à Paris, il passe du bois à la pierre, guidé par la matière. Il l’écoute, en suit les lignes et les forces pour extraire des courbes sobres et pures. Il est représenté par la galerie Nichido (Paris), régulièrement exposé en France et à l’étranger et collabore avec de nombreux artistes.
Élargissant son champ de création à partir de la sculpture, il réalise des installations entre Paris, Tokyo et Kyoto depuis 2019 et participe à des festivals d’art contemporain au Japon. En 2023 au Collège des Bernardins, ce sera sa quatrième participation et réalisation d’installation pour la Nuit Blanche Paris.
Rencontre inspirante
A l’occasion de sa résidence au Collège des Bernardins, l’artiste Julien Signolet a rencontré le père Laurent Stalla-Bourdillon, professeur au Collège des Bernardins. Une rencontre féconde à l’issue de laquelle le Père Laurent Stalla-Bourdillon, nous livre quelques réflexions.
Parce que le monde n’a pas sa fin en lui-même, nous passons notre temps à nous plaindre de l’imperfection que nous constatons un peu partout ; nous nous lamentons de souffrir, nous déplorons notre impuissance à rendre le monde meilleur. Certes, la pauvreté recule, certes l’espérance de vie augmente, ... mais qu’est-ce qu’un monde vraiment meilleur ? Qu’est-ce qu’un monde meilleur sinon des individus davantage conscients, éveillés à la réalité transitoire de leur présence sur terre ?
Beaucoup de nos malheurs viennent de ce que nous perdons de vue ce fait simple : personne ne reste en ce monde, mais tous, nous y passons et le quittons. Il nous revient donc de penser la vie, le passage, la paix et le bonheur …. "Nous ne possédons l’impossible que de penser à lui » dit le poète.
La force d’attraction des choses de ce monde, semblable à une force tellurique, est telle que nous parvenons difficilement à faire de notre univers de pensées le lieu véritable d’édification d’un monde meilleur.
L’homme se fait lorsqu’il se pense lui-même !
La vie est inspiration de l’esprit, comme elle est insufflation du corps.
Ne sommes-nous pas devenus bien paresseux dans ce domaine, tandis que nous sommes devenus hyperactifs dans les transformations du monde ?
La fécondité des pensées revient,
la vie poétique reprend.
Son souffle vivifie.
L’albâtre devient lumineux...
Si le plus grand malheur des hommes consiste à ne plus parvenir à se concevoir correctement, - ce qui est, du reste, la seule réalité essentielle de leur vie – qui pourrait les enfanter à la joie véritable ?
Courte est la vie à l’échelle du temps de l’histoire terrestre, un clin d’œil à l’échelle du temps cosmique.
Chacun ressemble alors plus ou moins à une étoile filante, dont la clarté n’émane au fond que de sa pensée.
Prendre le chemin, passer la porte, entrer dans la lumière…
La vie est au-dedans.
Père Laurent Stalla-Bourdillon
Informations
https://www.collegedesbernardins.fr/content/nuit-blanche-2023
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