P. Dominique Catta : « Œuvrer à la communion diocésaine autour de l’archevêque »
Paris Notre-Dame du 21 septembre 2023
Depuis le 1er septembre, Mgr Dominique Catta est vicaire général du diocèse de Paris. Une mission « inattendue » qu’il accueille avec confiance et humilité, avec, pour feuille de route, l’écoute et la disponibilité.
Il n’est pas chose facile, pour Mgr Dominique Catta, de se prêter au traditionnel jeu du portrait. Le tout nouveau vicaire général du diocèse de Paris est un homme discret qui préfère écouter les autres plutôt que parler de lui-même ; mais fidèle à son tempérament égal, il se plie de bonne grâce à l’exercice, livrant par touches impressionnistes la palette de son parcours. Parisien d’adoption, il a d’abord sillonné d’autres contrées, de la Bretagne à la Pologne sans oublier l’Espagne. Brest, d’abord, ville de sa naissance – « et de mon baptême ! », précise-t-il. Élevé dans une famille catholique pratiquante et mélomane – il joue du violon –, second d’une fratrie de cinq enfants, il passe « une jeunesse simple et provinciale ». Du Finistère, il garde l’amour de la mer et de la voile ; on comprend qu’il est bon marin lorsqu’il évoque une « île-refuge », au large de la Grande-Bretagne, où il aime passer, de temps à autre, une semaine coupée du monde, précisant distraitement : « Il faut bien une semaine sur place car on n’est pas sûr d’y arriver en 24h, la traversée nécessite une nuit en mer ! »
Son bac en poche, il est admis à Sciences-Po Paris. Et c’est un étudiant à la foi vive qui fait sa rentrée, profondément marqué par l’expérience des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) vécues à Compostelle (Espagne) : « Ma foi est devenue plus personnelle, plus nourrie, à ce moment-là. » À Paris, il s’intègre rapidement dans des activités paroissiales ou celles proposées par l’Eau Vive. Mais pas question encore d’entrer au séminaire ; à l’une de ses amies, il rétorque même un vif « jamais de la vie » ! Après un DESS en droit et gestion des PME, il part en coopération à Varsovie (Pologne) comme contrôleur de gestion, où il fréquente une « Église populaire et en effervescence dans un pays en bascule ». De retour à Paris, il intègre le groupe l’Oréal comme contrôleur de gestion, un métier qu’il exerce dix-huit mois avant de quitter l’entreprise pour le Séminaire de Paris… parce qu’au fond, Il [le Christ] le vaut bien ! « Un appel inattendu » Il choisit le diocèse de Paris, comme une évidence, pour son « hospitalité et son dynamisme », mais effectue une partie de son séminaire à Bruxelles (Belgique) et à Munich (Allemagne), où il étudie la prédication de Bernard de Clairvaux.
Ordonné en 2005, il est vicaire à St-Lambert de Vaugirard (15e ) puis à N.-D. de la Gare (13e ), tout en étant enseignant à la Formation des Respon sables (dont il sera le directeur de 2016 à 2021) et à l’École Cathédrale, avant d’être nommé, en 2018, vicaire épiscopal chargé de l’Enfance Adolescence, adjoint à la Maison Saint-Roch du Séminaire de Paris, et, à partir de 2021, directeur de l’École Cathédrale. De ces nombreuses missions, il confesse avoir beaucoup appris sur le sens pastoral, la bonne collaboration entre bénévoles et salariés, laïcs et prêtres, et sur « la puissance de la parole de Dieu qui transforme les cœurs ». Vicaire général depuis le 1er septembre – « un appel inattendu, contre lequel je me suis d’abord défendu ; et puis, je me suis laissé surprendre » –, il récupère le vicariat autrefois confié à Mgr Thibault Verny, ainsi que le Collège des Bernardins et le Séminaire de Paris, avec le souci « d’être à l’écoute de ce qui se vit dans le cœur des personnes », « de discerner les fruits de l’Esprit Saint » et « d’œuvrer à la communion diocésaine autour de l’archevêque ». Et se réjouit, pour mener à bien sa mission, de se mettre sous le regard de Notre-Dame, située à deux pas, et de saint Aignan, dont la chapelle du XIIe siècle, dans la cour de son logement, aurait accueilli, le temps d’une méditation, un certain… Bernard de Clairvaux.
Charlotte Reynaud
– Le Père Dominique Catta, vicaire général du diocèse de Paris