P. Sébastien Violle : Partager la joie d’être chrétien
Paris Notre-Dame du 19 septembre 2024
Le P. Sébastien Violle, 45 ans, devient le curé de Ste-Marguerite. Ancien vicaire de St-Pierre de Montrouge, il souhaite transmettre la joie d’être chrétien à ses paroissiens.
Le parquet craque avec délice sous les pas pressés du P. Violle. Lové au premier étage de la sacristie de l’église Ste-Marguerite (11e), son bureau est baigné d’une douce lumière automnale. Des piles de dossiers recouvrent les coins de la pièce, témoins d’une installation récente. Assis dans un fauteuil au velours corail, le prêtre annonce la cou¬leur avec humour : « Je ne suis pas le bon gars pour les témoignages spectaculaires devant les jeunes ! J’ai une foi très linéaire. Aussi loin que ma mémoire remonte, Dieu a toujours fait partie de ma vie. » Parisien originaire du 15e arrondissement et issu d’une famille catholique, le P. Violle a ressenti l’appel de Dieu pour le sacerdoce à l’âge de 16 ans, lorsqu’il était en classe de première : « À l’adolescence, ma pratique de la foi était moins assidue mais je me suis fait des amis catholiques qui m’ont donné envie de retourner à la messe et de prier. Le Seigneur s’est fait connaître à cette période. Dès lors, j’ai eu envie de partager cette joie reçue. » Une joie qui ne l’a jamais quitté. À la fin de ses études d’avocat, un choix s’est imposé à lui : « Dieu attendait une réponse depuis dix ans ! J’ai décidé d’entrer au Séminaire. »
Deux anniversaires pour une paroisse
Le P. Violle est ordonné prêtre en 2014 puis nommé vicaire à la paroisse St-Jean-Baptiste de Grenelle (15e) dans son quartier d’enfance : « J’ai été très heureux dans cette paroisse. Sa taille et son dynamisme offrent une grande diversité de missions qui ont fait ma joie. » Trois ans plus tard, il est nommé vicaire à St-Pierre de Montrouge (14e), « une belle paroisse où l’on sent battre à l’unisson le cœur de personnes très différentes formant une communauté fraternelle et priante ». Là encore, les missions du prêtre sont variées entre sa charge de vicaire, l’aumônerie d’un centre médico-social ou la préparation au mariage. « Le curé de St-Pierre de Montrouge, le P. Denis Branchu, est très engagé dans la fraternité, ce qui m’a énormément porté dans mon sacerdoce. » Depuis le 1er septembre, le P. Violle est le curé de Ste-Marguerite, « une belle église, humaine, chaleureuse et qui a une âme. Des générations de gens modestes du faubourg Saint-Antoine y ont prié. Ils l’ont façonné au fil des siècles. » Service et mission seront les maître-mots de son mandat. « Il faut savoir sortir de son bureau et être visible auprès de ses paroissiens », explique le P. Violle. Il ajoute : « Malgré un territoire vaste, la communauté paroissiale est assez petite et très diverse. » Par un heureux hasard, son arrivée à Ste-Marguerite marque un double anniversaire. « Il ne vous aura pas échappé que 2024 est une année jubilaire pour moi. Je fête mes 10 ans de sacerdoce ! », souligne le prêtre avec un sourire chaleureux. Cette même année, Ste-Marguerite est quatre fois centenaire et achève les festivités dues à son bel âge. Pour ces jubilés, chacun a apporté un présent : une vie donnée et une âme gravée dans la pierre.
Par Marie-Charlotte Noulens
Ste-Marguerite (11e) Nombre dʼhabitants : 29 434.
Un peu d’histoire : en 1624, le curé de la paroisse St-Paul, l’abbé Antoine Fayet, fait construire une chapelle dans le quartier que l’on appelle aujourd’hui le faubourg Saint-Antoine. En raison de l’urbanisation croissante, la chapelle devient une succursale de St-Paul. Elle est érigée en paroisse par l’archevêque de Paris, Mgr Louis-Antoine de Noailles, en 1712. Cette église est le lieu d’un miracle reconnu. Madame de La Fosse, victime de pertes de sang et incapable de marcher, a été guérie en voyant passer la procession du Saint-Sacrement. Ancien quartier d’artisans et de maraîchers, le faubourg est encore marqué par cet héritage. 36, rue Saint-Bernard, 11e.
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