Séance de recherche ouverte : “Pratiques de décentrement” par le cinéma
Le Pôle de recherche du Collège des Bernardins vous ouvre ses portes pour cette séance du séminaire de recherche "Pratiques de décentrement". À cette occasion, découvrez le film "Navire Europe" de ...
Collège des Bernardins 20 Rue de Poissy, 75005 Paris, France, 75005 Paris
Navire Europe, 2023, 87’
> "Trude était ma grand-mère. Une femme admirable, une rescapée, une femme terrible. Volonté impérieuse de la survie. Je refusais de la filmer. Je ne voulais pas entendre parler de mort, je voulais la vie, je voulais être libre. Je ne la filmerai pas, jamais. Et puis, au dernier moment, je l’ai filmée" (Marina Déak).
Marina Déak intègre le monde du cinéma parallèlement à ses études en philosophie, chinois et sciences politiques. Elle travaille comme régisseuse, photographe de plateau, participe à des lectures de scénarios, puis écrit, réalise et joue au sein des oeuvres fictionnelles qu’elle réalise. Elle travaille le genre documentaire tout comme la fiction.
En 2011, Marina Déak réalise un premier long métrage, *Poursuite*, un film sur la séparation et la liberté de refaire sa vie que l’on soit homme ou femme, père ou mère. Pour le documentaire *Si on te donne un château, tu le prends* sorti en 2017, elle offre une réflexion sur l’habitat contemporain. Elle examine tour à tour les modes de vie distincts de campeurs à l’année, d’habitants de pavillons dans la Nièvre et d’une cité utopique de banlieue. En 2023, son long métrage *Navire Europe* est sélectionné en compétition à Cinéma du réel.
Je découvre le Pôle de recherche du Collège des Bernardins.
Le séminaire de recherche "Pratiques de décentrement. Expressions plastiques, dimension existentielle et portée politique" explore comment le décentrement transforme notre manière d’exister, de créer et de percevoir le monde à travers les arts, la philosophie et la tradition mystique. Il analyse comment les pratiques artistiques déplacent notre centre de gravité intérieur, ouvrant à de nouvelles formes d’attention, de création et de relation au réel. Enfin, il interroge la portée politique de ce geste de décentrement, envisagé comme une réponse possible aux dynamiques de pouvoir contemporaines.