Un coffret pour prier pour les vocations
Paris Notre-Dame du 29 février 2024
Depuis le début du Carême, une boîte un peu spéciale circule chaque semaine de foyer en foyer au sein des paroisses parisiennes. Composée d’une statue de la Vierge, d’une bougie, et de livres de prière, cette Box vocations a pour but de créer une communauté de prière pour toutes les vocations, alors que Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, a lancé une année de prière à cette intention. Entretien avec le P. Bruno de Mas Latrie, délégué de l’archevêque au service des vocations.
Paris Notre-Dame – Le service des vocations lance une Box vocations dans les paroisses parisiennes qui le souhaitent, pouvez-vous expliquer le principe ?
P. Bruno de Mas Latrie – Chaque paroisse peut demander cette Box vocations, autrement dit, une boîte pour les vocations. Elle est composée d’une statue de la Vierge Marie, qui est notre mère et la sainte patronne du diocèse. Nous avons choisi Notre-Dame de France, une Vierge à l’enfant. Elle montre l’importance d’annoncer le Christ et cela se fait d’abord chez soi. Pourquoi une statue et non une icône ? Je voulais que la Vierge soit visible et prenne une place dans le foyer. Il y a aussi une bougie, c’est un rituel important dans la prière familiale. On se met en présence de Dieu, lumière du monde. Enfin, nous y avons ajouté une prière pour les vocations, une prière à Notre-Dame du sacerdoce ainsi qu’un carnet où l’on peut noter ses intentions de prière. Toutes les semaines, après la messe dominicale, un foyer récupère la boîte. Je dis bien « foyer » car cela peut être une colocation, des retraités, des célibataires et pas uniquement une famille. L’opération a été lancée au début du Carême mais se poursuivra toute l’année ; les paroisses peuvent en demander une n’importe quand. C’est une invitation à poursuivre cette communauté de prière aussi longtemps que la paroisse le souhaite.
P. N.-D. – Quelles sont les raisons qui ont conduit à la création de cette boîte ?
B. M. L. – L’intuition part d’une expérience personnelle. Je suis issu d’une famille de catholiques pratiquants et nous priions tous les soirs en famille pour les vocations sacerdotales avec la prière du sacerdoce. Je mesure l’importance de prier en famille. Pour l’anecdote, dans ma fratrie, il y a deux prêtres, une religieuse et deux mariées ! La famille est l’église domestique, terreau des vocations, comme le dit l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich. C’est une façon de répondre à son appel, lancé cette année : que les familles, les paroisses et tous les groupes chrétiens soient des lieux où s’épanouissent toutes les vocations. La deuxième intuition est que la Vierge pèlerine permet aux familles de prier ensemble, de se réunir. Il y a de vraies grâces : des familles se remettent à la prière.
P. N.-D. – On parle souvent de « la crise des vocations », est-ce que cette boîte est un moyen original d’y remédier ?
B. M. L. – La vocation doit être le souci du peuple chrétien. La sainteté est pour tous. Comme le rappelle Christus vivit, l’exhortation apostolique post-synodale du pape François, elle est pour ceux qui écoutent et ceux qui n’écoutent pas. Prier pour la sainteté, c’est chercher le projet de Dieu pour nous. En répondant à cette vocation, nous répondons à notre désir du bonheur. Cette boîte permet de prier pour les vocations particulières, religieuses et sacerdotales. C’est d’autant plus important aujourd’hui de prier pour ces hommes et femmes qui se consacrent totalement à Dieu que l’Église traverse des crises : crise de l’engage-ment, crise de la fidélité... Nous avons besoin de prêtres qui permettent au peuple chrétien de poursuivre sa route au travers des sacrements. Cependant, ce serait une affirmation contre la nature de Dieu de dire qu’il n’appelle plus. La question est de trouver comment on répond à cet appel qui est d’abord un désir d’être avec Dieu.
Propos recueillis par Marie-Charlotte Noulens
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