Une passion pour la transmission
P. Laurent Stalla-Bourdillon
Paris Notre-Dame du 19 juillet 2012
Vicaire à St-Germain des Prés (6e), enseignant à l’Institut supérieur de formation de l’enseignement catholique des diocèses d’Île-de-France et à l’Ecole Cathédrale [1], le P. Laurent Stalla-Bourdillon vient d’être nommé curé de Ste-Clotilde (7e) et directeur du Service pastoral d’études politiques (Spep). Sa nouvelle mission lui permettra de faire vivre son goût pour la transmission.
Les yeux bleus, le regard franc et clair, le P. Laurent Stalla-Bourdillon donne au premier abord une impression de douceur mêlée d’autorité. On le verrait bien à la fois père de famille et cadre dynamique parisien, attentif à ses équipes, avec des fonctions à responsabilité. Et on n’est pas si loin de la réalité : sa paternité, il l’exerce bien auprès des personnes vers lesquelles il est envoyé. Plusieurs années responsable d’une colonie de vacances de jeunes handicapés lorsqu’il était séminariste, aumônier de jeunes à Louis-le-Grand puis à Dauphine en tant que vicaire à St-Étienne du Mont (2000-2006) et à St-Germain des Prés (2006- 2012), il dit avoir pu mesurer dans ses expériences « combien la vie se trouve dans les relations ». À Ste-Clotilde, qu’il a connue lorsqu’il faisait son service militaire comme officier interprète, à deux pas de là, il aura à cœur d’en nouer de nouvelles « Je me réjouis de revenir me mettre au service de la vivante et dynamique communauté paroissiale », affirme-t-il. Quant aux responsabilités, il en a effectivement, à commencer par celle auprès des futurs enseignants des établissements catholiques, mission qu’il a beaucoup appréciée. Et il ne va certainement pas en manquer une fois auprès des parlementaires et des élus, pour lesquels il sera chargé d’animer des temps d’échange et de réflexion « pour nourrir la bienveillance ». « Je serai disponible pour répondre à leurs questions, notamment sur la vie de la société », soutient le prêtre de 42 ans. S’il n’a pas d’expérience politique à proprement parler, il s’est déjà mis à travailler les thèmes qui le concernent et se dit prêt à « multiplier les rencontres, les contacts, et à débattre et dialoguer sur tous les sujets, en expliquant la foi chrétienne ». Car ce qu’il aime avant tout, c’est s’intéresser au monde qui l’entoure et à ses évolutions, aux interactions de l’Eglise et de la société contemporaine. Passé par Londres et par Rome au cours de sa formation en école de commerce puis au séminaire, avec un goût prononcé pour l’Inde, Laurent Stalla-Bourdillon apprécie la découverte de cultures différentes, qui permettent de « mieux comprendre les enjeux et la mission de l’Église universelle ». Des problématiques qui habitent l’esprit de cet homme diplomate et réfléchi, qui cherche avant tout à transmettre avec pédagogie son amour du Christ et son sens de l’Église. Ayant l’habitude d’œuvrer avec les laïcs, notamment lorsqu’il enseignait à la Formation des responsables, c’est certainement avec la discrétion qui le caractérise qu’il rempliras a nouvelle mission. Sans doute aussi avec l’ascèse propre aux bénédictins et aux cisterciens, grande famille monastique à laquelle il se dit attaché. Nul doute qu’à Ste-Clotilde, il veillera en ce sens à ce que la liturgie soit soignée. Très marial, il confie en outre que le moment venu, il consacrera des temps spirituels à la Vierge. • Ariane Rollier
STE-CLOTILDE
– Le chiffre : à l’occasion du 7e anniversaire de la mort de Jean-Paul II, le 2 avril 2012, un haut-relief représentant le bienheureux pape a été installé dans le chœur de la basilique en vis-à-vis de celui de Thomas More, saint patron des hommes politiques.
– Le lieu : La basilique Ste-Clotilde est pour le monde politique ce qu’est St-Roch (1er) pour les artistes, ou St-Germain des Prés (6e) pour les étudiants. Visible par ses flèches depuis la place de la Concorde, elle est située non loin de l’Assemblée nationale et des ministères.
– L’anecdote : Ste-Clotilde a sa jumelle à Canton. Copie conforme de la basilique parisienne, cette cathédrale construite au XIXe siècle par l’architecte Guillemin a reçu une délégation parisienne plusieurs fois ces trois dernières années. • A. R.
[1] Le P. Stalla-Bourdillon anime un cycle des « Samedis-la-foi – les réalités essentielles » au Collège des Bernardins. Voir Paris Notre-Dame N°1428 du 3 mai 2012.