Le sport, « une manière d’incarner les valeurs de l’Évangile »
Paris Notre-Dame du 6 juillet 2023
À un an des Jeux olympiques de Paris, était organisée à Villepinte (Seine-Saint-Denis), ce 19 juin, la première édition de la Patercup. Une centaine de prêtres – ainsi que des diacres et quelques bénévoles – des diocèses d’Île-de-France se sont affrontés sur les terrains de football et de pétanque. Entretien avec Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris et l’un des organisateurs.
Paris Notre-Dame – Pourquoi avoir souhaité organiser ce premier tournoi sportif entre prêtres franciliens ?
Mgr Philippe Marsset – Avec Holy Games [1], nous souhaitions mobiliser les prêtres sur plan spirituel mais aussi sportif. Ces moments de rencontre et de partage entre diocèses sont finalement très rares ! Tous en tenue de sport, nous ne nous posons plus la question de savoir qui est curé, vicaire ou évêque et cela facilite grandement le dialogue spontané. Cette journée a été l’occasion de l’expression d’une belle fraternité. Notre objectif était aussi de montrer que Holy Games est à la hauteur des JO de 2024. À Paris, pas moins de trente-sept paroisses olympiques, c’est-à-dire proches d’un site olympique, sont déjà identifiées et nous allons leur proposer de s’investir de manière concrète durant les Jeux. Nombre d’entre elles étaient d’ailleurs représentées à la Patercup !
P. N.-D. – Quels ont été les moments forts de cette journée ?
P. M. – Sans surprise, la journée a commencé par la célébration de la messe ! Dans l’évangile du jour, Jésus disait : « Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant. » Je me suis permis, dans mon homélie, une traduction sportive décalée : « Vous avez appris qu’il a été dit : dribble pour dribble, et tacle pour tacle. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas résister à ceux qui vous attaquent. » Après l’eucharistie, les matchs de poules ont démarré et se sont poursuivis jusqu’à la finale. Il y avait une équipe de football par diocèse – deux pour Paris et Saint-Denis – et six binômes de pétanque interdiocésains. Le coup d’envoi de la finale de football, gagnée aux tirs au but par le diocèse de Paris – la coupe trône désormais dans le bureau de notre archevêque, Mgr Laurent Ulrich –, a été donné par Wilfrid Mbappé, père de Kylian !
P. N.-D. – Cet événement a-t-il vocation à perdurer après les Jeux olympiques de Paris ?
P. M. – Tel que nous l’avions pensé au départ, non ! La Patercup devait seulement lancer les événements organisés par Holy Games jusqu’aux JO. Mais les prêtres qui ont participé, ainsi que les bénévoles, réclament une seconde édition, alors pourquoi pas... Le sport est une manière d’incarner les valeurs de l’Évangile : Dieu nous a donné un corps pour qu’il puisse exprimer le plus beau et le meilleur de ce qu’il peut donner. C’est aussi pour cela qu’Holy Games va ouvrir une aumônerie nationale des sportifs. Samedi 9 septembre prochain, juste à la rentrée, je bénirai une chapelle dédiée aux sportifs de tous niveaux dans l’église de la Madeleine (8e), en face de la chapelle Marie-Madeleine où une relique du corps de la sainte est conservée et vénérée. N’oublions pas que Marie-Madeleine est celle qui a couru le plus vite au tombeau le matin de Pâques... Et c’est elle qui évangélisa le corps apostolique !
Mathilde Rambaud
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Album-photos de la Pater Cup
[1] Holy Games est le programme lancé par l’Église catholique de France en avril 2023 dédié à l’accompagnement et à la mobilisation autour des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
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