Marie, discrète et forte, dans la liturgie comme dans la vie

Paris Notre-Dame du 27 mars 2025

Chaque semaine, Paris Notre-Dame propose une courte présentation de la Conférence de Carême à venir. Ce dimanche 30 mars, le P. Gilles Drouin, prêtre du diocèse d’Évry – Corbeil-Essonnes, docteur en théologie et directeur de l’Institut supérieur de liturgie (ICP/Théologicum) propose une balade liturgique et poétique dans la cathédrale aux côtés de Marie.

© Étienne Castelein

Paris Notre- Dame – Vous avez choisi comme titre de conférence "De la fille de Sion à la mère de l’Église, un itinéraire liturgique avec Marie". Pourquoi ?

P. Gilles Drouin – Dans ma conférence, j’aborde Marie à partir d’une entrée liturgique. La Vierge tient une place à la fois discrète dans la liturgie, qui célèbre les mystères du Christ, et forte, un peu comme dans l’Évangile. Cette discrétion ne signifie pas absence. Ainsi, il est possible de parler de Marie à partir de la liturgie. Ensuite, la dimension d’itinéraire liturgique de ma conférence est liée au choix que j’ai fait de proposer une balade spirituelle dans la cathédrale, calquée sur le parcours qui est déjà proposé aux visiteurs de Notre-Dame. Je vais essayer de la faire avec les yeux de Marie.

P. N.-D. – Que pouvez-vous dire sur ce parcours dans Notre-Dame avec Marie ?

G. D. – Le rapport entre l’Église et la Vierge est absolument traditionnel. Pour le père cistercien du XIIIe siècle, Isaac de l’Étoile : « Tout ce qu’on peut dire de Marie, on peut le dire de l’Église et réciproquement, tout ce qu’on peut dire de l’Église, on peut le dire de Marie. » Ainsi, si la cathédrale Notre-Dame nous parle du mystère du Christ et de l’Église, elle nous parle aussi du mystère du Christ et de Marie. Je vais essayer de proposer un parcours sur l’histoire du Salut avec les yeux de Marie. Ce chemin de pèlerinage à Notre-Dame donnera la structure de ma conférence. Malheureusement, nous ne pourrons pas nous déplacer mais il y aura une matrice spatiale dans la cathédrale telle qu’elle a été aménagée après l’incendie. Ainsi, la première partie de mon intervention sera consacrée à l’Ancien Testament. Marie est une fille d’Israël et l’Ancien Testament est riche de figures mariales : Ève, bien entendu, mais aussi la reine Esther ou encore la fiancée du Cantique des cantiques. À Notre-Dame, cela correspond à l’allée de la promesse, au nord de la cathédrale. Puis ce sera le cœur du parcours avec Marie dans l’Incarnation – devant le reliquaire de la Couronne d’épines – et Marie, figure de l’Église, avec l’allée des saints, au côté sud de la cathédrale. J’emprunterai les mots de la liturgie mais aussi ceux de quelques-uns de nos plus grands poètes. Ce sera une balade liturgique et poétique dans notre belle cathédrale !

Propos recueillis par Marie-Charlotte Noulens

"De la fille de Sion à la mère de l’Église, un itinéraire liturgique avec Marie"
Par le Père Gilles Drouin.
Dimanche 30 mars, à 16h30, à Notre-Dame de Paris,
6, parvis Notre-Dame - pl. Jean-Paul II, 4e.

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