Le catéchuménat : un phénomène en croissance

Paris Notre-Dame du 11 mars 2010

P.N.-D. – Les catéchumènes sont-ils de plus en plus nombreux dans le diocèse ?

P. Jean Laverton, vicaire épiscopal pour le Catéchuménat.
© D. R.

P. Jean Laverton – Depuis une vingtaine d’années, le catéchuménat se développe très régulièrement. Au début du Carême, l’archevêque a ainsi appelé 322 catéchumènes adultes qui seront baptisés à Pâques. Parmi eux, 227 ont moins de 40 ans. Cette jeunesse peut s’expliquer par le fait que c’est l’âge des grands choix de la vie et de la recherche de raisons profondes pour construire son existence. Les phénomènes qui déclenchent la démarche vers l’Eglise sont souvent un grand événement de la vie ou de la vie de l’Eglise, le témoignage de chrétiens, une préparation au mariage, la prise de conscience de la présence de Dieu, la recherche de réponses à des questions existentielles… Il faut ajouter à ce nombre, l’appel de 110 adolescents de moins de 18 ans.

P. N.-D. – Comment le catéchumène se prépare-t-il au baptême ? Quelles sont les étapes importantes pour arriver aux sacrements donnés lors de la vigile pascale ?

J. L. – A Paris, il y a aujourd’hui 90 paroisses sur 110 qui ont une équipe de catéchuménat. Le parcours qui y est proposé dure en général deux ans. Après le temps de l’accueil dans la paroisse à laquelle la personne s’adresse, s’opère un discernement avec un prêtre et des laïcs en vue de confirmer le désir de se préparer à recevoir le baptême. Ce seront ensuite pour le catéchumène des rencontres régulières avec son accompagnateur personnel ainsi que des réunions avec les autres catéchumènes de la paroisse et des laïcs, diacres et prêtres. Le catéchumène s’ouvre peu à peu à la Parole de Dieu, à la prière, à la conversion de vie, à la réalité de l’Eglise et noue des liens avec différents membres de la communauté chrétienne. Ce chemin se poursuit jusqu’à l’Appel décisif, où le samedi veille du premier dimanche de Carême, l’archevêque, à la cathédrale, appelle tous les catéchumènes du diocèse à recevoir les sacrements. Il remet à chacun une écharpe violette, signe de ce temps de conversion. Puis, chaque dimanche, le catéchumène vit au milieu de sa communauté paroissiale un rite particulier qui signifie et affermit son chemin ; tous les fidèles prient pour le soutenir dans ses derniers combats spirituels. Lors de la vigile pascale, il reçoit les sacrements de l’initiation : baptême, confirmation, eucharistie.

P. N.-D. – Quel témoignage pour les baptisés ? A quoi nous renvoie-t-il ?

J. L. – L’accueil d’un catéchumène nous demande en premier une grande ouverture et écoute pour le recevoir avec son parcours et sa nouveauté. Puis, dans l’accompagnement, il nous est demandé de faire nous-mêmes le chemin à la suite du Christ, de nous resituer par rapport à la vie divine afin de mieux collaborer à l’œuvre de Dieu. Le fait de voir un catéchumène engager toute sa liberté et son histoire pour le Christ nous pousse à rendre grâce. C’est aussi un témoignage qui nous invite, en ce temps du Carême, à nous préparer à vivre pleinement le renouvellement de nos promesses baptismales lors de la vigile pascale. Ainsi, son chemin ouvre la communauté à sa vraie dimension. Conversion communautaire et cheminement des catéchumènes s’appuient l’un sur l’autre. • Propos recueillis par Ariane Rollier

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