Le Service travaux retrousse ses manches
Paris Notre-Dame du 25 octobre 2012
Constitué de bénévoles experts en bâtiment, le Service travaux du diocèse, situé rue St-Vincent (18e), accompagne les projets immobiliers de l’Église à Paris. Comment fonctionne-t-il ? Quelles sont ses missions ? Pour en savoir plus sur cette équipe ouverte à de nouveaux talents, Paris Notre-Dame a interrogé son responsable, Gérard Caquineau.
Paris Notre-Dame : Quel est l’objectif du Service travaux ?
Gérard Caquineau – Nous sommes au service des paroisses. Notre mission consiste à maintenir et améliorer l’état du parc immobilier du diocèse. Il s’agit de rénover ou de construire aussi bien des églises que des bâtiments paroissiaux, presbytères et tous les bâtiments détenus par les paroisses. Concrètement, nous intervenons dès la phase études et suivons le chantier jusqu’à sa livraison. L’équipe collabore avec le Service de développement immobilier et Patream, le Service de gestion locative, pour former, avec eux, le « Pôle immobilier » du diocèse.
P. N.-D. : Comment vous partagez-vous la tâche au sein de votre équipe ?
G. C. – L’organisation est articulée autour de deux pôles communicants. L’un s’occupe des travaux demandés par les paroisses. En 2011, ces investissements ont représenté dix millions d’euros ! L’autre pôle travaille sur les grands projets diocésains comme la Maison de retraite Marie-Thérèse (14e) et la future Maison diocésaine (4e).
P. N.-D. : Comment se déroule un chantier paroissial ?
G. C. – Parce qu’il y a toujours des travaux à prévoir, les paroisses sont invitées à les décrire dans ce qu’on appelle un plan d’équipement pastoral (PEP), établi sur cinq ans. Nous les rencontrons tous les ans pour faire la mise à jour du PEP. Après accord du Collège des consulteurs et la signature de la fiche d’engagement de travaux par tous les acteurs, les travaux sont lancés. Nous accompagnons la paroisse sur les moyens à mettre en œuvre. C’est à ce moment qu’intervient une équipe de bénévoles que nous souhaitons renforcer.
P. N.-D. : Quelles compétences recherchez-vous ?
G. C. – Toutes celles du monde du BTP ! Aujourd’hui, notre Service se compose de dix bénévoles et de deux salariés, mais nous avons besoin d’agrandir l’équipe. Nous cherchons des bénévoles compétents en montage d’opération, conduite de travaux, etc. Qu’ils proviennent de la promotion immobilière, de l’entreprise, de cabinets d’architecture…, tous les profils sont les bienvenus. Ils intégreront une équipe investie et motivée. • Propos recueillis par Agnès de Rivière
Contact : 01 55 79 95 88.
Devenu bénévole pour aider les paroisses et les écoles :
Michel Bonamain, bénévole depuis neuf ans au Service travaux« Il y a une dizaine d’années, j’ai participé en tant qu’entrepreneur au chantier de restauration de la Maison St-Jean et du foyer de la Maison Marie- Thérèse, destiné à accueillir les prêtres diocésains à la retraite. Au cours du repas de fin de chantier, le responsable du Service travaux, qui coordonnait le projet, m’a proposé de rejoindre le diocèse. À l’heure de ma retraite, après 43ans dans le BTP, j’ai décidé de répondre à la demande. Je souhaitais continuer à être utile et transmettre mon savoir. Aujourd’hui, j’accompagne les projets en tant qu’assistant à la maîtrise d’ouvrage : j’apporte un regard avisé sur le budget, j’aide à tenir les délais. Ce que cela m’apporte ? Des relations humaines enrichissantes et une autre vision du BTP. On n’a jamais fini d’apprendre ! » • Propos recueillis par AdR
Fin de chantier à N.-D. de Lorette
La semaine dernière, la cité paroissiale de N.-D. de Lorette (9e), qui vient d’être réhabilitée, a été inaugurée. Retour sur un défi d’envergure rendu possible grâce au Service travaux, aux experts extérieurs et aux liens unissant la paroisse et l’école.
Mercredi 17 octobre, 17h30. Dans la salle paroissiale flambant neuve, en présence de Mgr Renauld de Dinechin, évêque auxiliaire, M. Frédéric Gautier, directeur diocésain de l’enseignement catholique compare le déménagement de l’école N.-D. de Lorette à la translation de la maison de Nazareth à Lorette, en Italie [1]. Mais ici, point de légende. Cette soirée d’inauguration marque en effet la fin d’un vaste projet de réhabilitation entrepris il y a quasiment sept ans.
Retrouver la vocation originelle du site
Achetée à la fin du XIXe siècle par l’abbé Caillebotte, la cité paroissiale N.-D. de Lorette, située rue Choron, regroupe un presbytère, des locaux paroissiaux et l’annexe d’une école primaire. Il y a quelques années, faute de mise aux normes, l’école a été menacée de fermeture. « En 2005, nous avons décidé de nous lancer dans un projet de réhabilitation et de construction, explique le curé, le P. Thibault Verny. Nous voulions regrouper l’école, la paroisse et le presbytère, après remise aux normes, afin de redonner au site sa vocation première. » Second objectif : optimiser l’espace et créer de nouveaux étages pour gagner 800 m².
Un enjeu pour la paroisse et le quartier
Quatre ans de préparation, Service travaux à l’appui, précèdent le chantier qui débute en 2010. Parmi les acteurs du projet, dont l’association immobilière de la paroisse, la scénographe Agnès de Palmaert est chargée de redessiner la chapelle et de donner une cohérence visuelle à l’ensemble des locaux paroissiaux. Aujourd’hui, si le curé est heureux de l’opération, il réalise combien elle a demandé d’efforts : « Il a fallu délocaliser les classes dans d’autres établissements et prévoir des navettes pour y emmener les enfants. » Des appartements sont aussi loués pour loger les prêtres lors des travaux. Pendant deux ans, l’église ouvre ses portes aux réunions paroissiales tandis que des paroisses voisines et la mairie accueillent d’autres activités. « Tout cela a été rendu possible grâce à une forte collaboration entre la paroisse et l’archevêché d’un côté, l’école et l’enseignement catholique de l’autre, renchérit le P. Verny. La confiance des parents d’élèves et l’enthousiasme des fidèles ont été des éléments moteurs. » Aujourd’hui, la nouvelle configuration des locaux élargit le potentiel d’activités. « Nous espérons, par exemple, développer un patronage, ajoute le curé. Par ailleurs, à la rentrée 2013, grâce à un partenariat avec la mairie, une nouvelle crèche associative verra le jour rue des Martyrs. » L’aventure continue donc pour N.-D. de Lorette ! • Agnès de Rivière
[1] D’après la légende, la maison de Marie aurait été transférée par des anges jusqu’au village de Lorette, en Italie. Les fouilles ont ensuite dévoilé que le transport des pierres de la maison aurait été organisé à la fin du XIIIe siècle par une famille, dénommée « Angeli », pour les protéger des attaques turques