Mère Térésa : une source d’inspiration et de prière

Paris Notre-Dame du 30 septembre 2010

« Un regard de paix. » Tel est le thème de l’événement organisé autour de Mère Térésa à la chapelle St-Louis de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (13e). Une neuvaine de prière, des conférences ainsi qu’une grande exposition seront proposées à tous, du vendredi 1erau samedi 9 octobre. Rencontre avec le P.Gilles Annequin, vicaire épiscopal pour la Pastorale de la santé, à l’origine de ce projet.

P.N.-D. : Pourquoi organiser cette neuvaine et cette exposition autour de Mère Térésa ?

P. Gilles ANNEQUIN credit D.R.

P.Gilles Annequin : A l’occasion du centenaire de sa naissance, la congrégation des Sœurs de la Charité a souhaité proposer sa vie en exemple. Nous avions déjà organisé des temps forts à la chapelle St-Louis en 2005 et en 2007 autour de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, et en 2006 autour de Padre Pio. Il m’a semblé pertinent, cette fois, de choisir le visage de Mère Térésa, exemple toujours actuel pour notre siècle et pour le monde entier.

P.N.-D. : Que cherchez-vous à faire à travers un événement comme celui-ci ?

G. A. : La vocation originelle de la chapelle de la Salpêtrière est d’être à la fois un lieu de culte et d’accueil pour les pauvres et ceux qui souffrent. Au XVIIe siècle, elle avait été construite dans le but d’être un lieu de rassemblement et de prière, mais également pour être une salle de soins pour les démunis de l’époque. Aujourd’hui, elle demeure un lieu ouvert à tous, où viennent ceux qui souffrent, ceux qui sont malades, ceux qui ont besoin de reprendre souffle ; on y croise régulièrement pour leur pause les membres du personnel soignant ou administratif. Dans cet hôpital, c’est un pôle de lumière qui apaise : on est saisi d’emblée par la majesté de ce lieu saint.Y proposer la figure de Mère Térésa, dont le sourire et le regard consolaient les pauvres et les malades, est une façon de porter l’espérance. Ceux qui passeront par là pourront être touchés par son témoignage.

P.N.-D. : Quel est le programme de cette initiative intitulée « Un regard de paix » ?

G. A. : Soixante- quinze tableaux illustrant la vie de Mère Térésa, de sa naissance à sa mort, en passant par son apostolat, seront exposés du vendredi 1er au samedi 9 octobre à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. La neuvaine de prière et d’intercession sera organisée autour d’une petite relique de la bienheureuse. Chaque jour, une messe sera célébrée à 15h par un évêque ou un vicaire du diocèse de Paris et des temps de prière rythmeront la journée : prière du matin à 9h30, vénération de la relique à 10h30 et à 17h30, chapelet médité à 14h, et exposition du Saint-Sacrement à 18h. Dans l’après-midi, de grands témoins, parmi lesquels quatre personnes qui ont connu Mère Térésa – Mgr Francesco Follo, Mgr Albert de Monléon, Jean Vanier, et Moiz Rasiwala –donner ont conférences et témoignages. Ils présenteront différentes facettes de son œuvre et de sa charité.

P.N.-D. : Qu’espérez-vous susciter grâce à ces neuf jours particuliers autour de la bienheureuse ?

G. A. : J’espère que nos contemporains, qui ont le sens du prochain, se reconnaîtront dans le modèle de charité active de Mère Térésa. Cette personnalité aux valeurs universelles a œuvré avec humilité en faveur des moins aimés, des moins favorisés, et des moins évangélisés. Elle s’est battue pour la vie, de la conception jusqu’à la mort. Je souhaite qu’elle serve de référence à ceux qui désirent s’engager certes au loin, mais surtout auprès des tout proches. J’espère que nous réunirons des personnes de toute sensibilité pour faire Eglise autour d’elle et que nous nous sentirons tous appelés à être solidaires de nos frères. Je souhaite aussi que ceux que notre monde actuel marginalise et oublie soient touchés par elle, et reprennent confiance et espérance en Jésus. • Propos recueillis par Ariane Rollier

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« Rejoindre les situations humaines de ceux qui ne nous demandent plus rien »

Paris Notre-Dame – 5 août 2025

« L’Église doit être missionnaire ou elle ne sera plus rien en ce monde. […] Une foi qui ne se propose pas et ne se partage pas est une foi qui se dessèche et qui n’intéresse plus, même les croyants. » Ainsi s’exprimait Mgr Vingt-Trois dans sa lettre Notre mission à Paris, publiée les premiers jours de son épiscopat parisien, ajoutant, quelques lignes plus loin, cette formule que personne n’a oubliée : « Nous devons chercher, dans notre travail pastoral habituel, comment nous pouvons rejoindre les situations humaines de ceux qui ne nous demandent plus rien. » L’exhortation à cet élan missionnaire – pour lequel il avait défini quatre champs prioritaires, à savoir, la famille, la jeunesse, la solidarité et l’éthique – est le fil rouge de son ministère à Paris, en témoigne l’organisation des Assises de la mission, en 2008 et 2009, et les trois années placées sous le sigle de « Paroisses en mission », de 2009 à 2012, avec, comme point d’aboutissement, l’opération Avent 2014 qui permettra de déployer plus de 500 projets missionnaires durant le mois de décembre 2014. Son dernier programme pastoral diocésain, de 2015 à 2018, s’appuiera toujours sur la mission, autour des axes « Annoncer, partager, transmettre ». Entretien avec Mgr Bruno Lefèvre Pontalis, curé actuel de St-François- Xavier (7e), qui fut vicaire général du diocèse de Paris 2012 à 2016. Charlotte Reynaud

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