Avec les jeunes de Notre-Dame de la Salette

Ils ont pris un peu d’avance - c’est qu’ils voulaient profiter d’une occasion en or ! Une fois par mois, la Salette et Saint-Lambert de Vaugirard ont un emplacement sur le marché, au pied de la chapelle des sœurs franciscaines. Une belle occasion d’annoncer Jésus-Christ à ses voisins !

Ce dimanche 8 octobre, une douzaine de jeunes de la paroisse, accompagnés de membres de l’Emmanuel, ont fait entendre leur cri ! Bénédiction à 10h, puis une chorale s’improvise sur le marché. On sort les guitares, les carnets de chant. Pendant ce temps, quelques uns partent deux à deux rencontrer les habitants du quartier qui font leur marché.

Dans la chapelle, on se relaie pour prier devant le Saint Sacrement. L’affluence augmente alors que midi approche ; des habitués, mais aussi des passants interpellés... Cinq minutes pour prier, pourquoi pas ?

Deux jeunes du quartier racontent les échanges qui les ont marqués avec des passants sur le marché.

Ils rencontrent d’abord Pierre, un « monsieur du quartier », baptisé, confirmé, qui a perdu la Foi à 14 ans. Mais la période de rébellion est désormais loin derrière. Il comprend et respecte maintenant les catholiques, car il « se pose beaucoup de questions », mêlant dans ses réflexions physique quantiques, numérologie et un verset dans Matthieu sur les armes qui l’intéresse. « Nous sentions qu’il ne fallait pas s’engager sur ce terrain avec lui », explique un des jeunes. « Il nous a demandé si on croyait en l’existence du Mal, de Satan… Car il pensait que l’Église avait abandonné tout ça. Nous lui avons alors parlé de la liberté, lui disant que le Seigneur nous laissait libre, qu’il nous donnait les paroles de l’Évangile, mais que chacun derrière était libre de les recevoir. Nous lui avons parlé du Sacrement de la Réconciliation. »

– En quoi un grand Dieu serait-il concerné par des peccadilles ?
– Mais nous pouvons blesser les autres ; ne faut-il pas lutter contre le mal qu’on peut faire aux autres, et à Dieu ?

Les deux jeunes l’invitent à venir, tel qu’il est, devant le Saint Sacrement, à la rencontre du Christ, dans un cœur à cœur. L’expression cœur à cœur le fait rire, et en même temps le touche.

– Vous ne vous rendez pas compte, vous avez de la chance ; vous, la grâce vous est tombée dessus. Est-ce que vous avez toujours été croyants ?
Un des jeunes prie en silence pendant que l’autre répond :
– La foi, ça passe aussi par des rencontres. J’ai des amis qui m’ont proposé de faire du scoutisme quand j’avais 15 ans, et c’est à travers le scoutisme que ça a commencé. J’ai eu des hauts et des bas… Mais c’est en Jésus que je trouve la confiance et la joie. Avec ce qu’on vit avec le Christ, ce n’est pas possible de ne pas en parler autour de nous !

Pierre trouve cette réponse géniale : « Plus on parle, plus je sens que vous vous enracinez dans votre foi, et je suis vraiment content d’avoir cet échange avec nous. »

« Il espérait vivement nous revoir en décembre, mais n’a pas voulu prier dans la chapelle avec nous, de crainte que sa femme ne l’engueule, car il s’était déjà mis très en retard. Il nous a même demandé de signer un mot d’excuse ! »

Après un temps d’action de grâce, les deux jeunes retournent dans la rue et engagent la conversation avec une femme, protestante, à qui ils proposent de partager un temps de prière. Elle répond sur un ton agressif : « nous ne sommes pas de la même religion. » Elle fustige alors l’indifférence des catholiques à l’égard des protestants, à qui elle reproche de « ne pas y connaître grand-chose ». Elle exprime sa colère envers l’Église catholique qu’elle trouve arrogante. « Nous lui avons répondu que nous considérions les protestants comme des frères, qu’on était attristé de ce qu’elle pensait de nous, mais que c’était une bonne chose qu’elle puisse nous l’exprimer et que nous l’entendions. » La conversation s’apaise un peu : elle voit beaucoup de différences de croyances – sur la Vierge Marie, sur les saints – comme des petites choses ; le vrai point de divergence est finalement la question de la Présence Réelle. Elle parle également de l’enseignement protestant, fondé sur la Bible.

« On l’a beaucoup écoutée, disant simplement que nous pensions possible de prier ensemble. Finalement elle nous a quittés en nous disant que c’était super, que c’était génial d’avoir pu discuter ensemble. Elle était très heureuse et nous a même félicités pour notre démarche ! Elle avait sans doute seulement besoin de vider son sac… »

© Jules Badarani/Diocèse de Paris

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