Homélie de Mgr Georges Pontier - Messe à Sainte-Clotilde

Sainte-Clotilde (7e) - Dimanche 13 Février 2022

A l’occasion du trentième anniversaire de la Journée Mondiale du malade, instituée par le pape saint Jean-Paul II.

– 6e dimanche du Temps Ordinaire — Année C
Avec le sacrement des malades

- Jr 17, 5-8 ; Ps 1, 1-2, 3, 4.6 ; 1 Co 15, 12.16-20 ; Lc 6, 17.20-26

Les lectures de la Parole de Dieu proclamées ce dimanche nous rejoignent alors qu’avec l’Église universelle nous célébrons le trentième anniversaire de la journée mondiale du malade, instituée par le Pape Saint Jean-Paul II. Votre communauté paroissiale a voulu proposer la célébration du sacrement des malades à ceux ou celles qui le souhaitaient et le pouvaient. Par la célébration de ce sacrement l’Église répond au vœu du Seigneur rappelé par les premiers chrétiens, de se rassembler autour des personnes souffrantes, de les entourer, de prier et par une onction d’huile des malades, les assurer de la fidèle présence du Seigneur à leur côté pour réconforter leur cœur et soulager leur corps.

Par expérience nous connaissons bien notre fragilité humaine et lorsque nos corps sont frappés par la maladie, nos cœurs peuvent en être ébranlés et nos esprits touchés. Ce matin nous prions particulièrement pour ceux et celles qui vont recevoir dans un instant ce sacrement mais aussi pour ceux et celles que nous connaissons et aimons et qui vivent une épreuve semblable chez eux, en hôpital, en clinique, en Ehpad et à tous ceux et celles qui les entourent de leurs compétences, de leur proximité, de leur affection. La pandémie actuelle a redoublé la réalité de cette expérience.

Laissons-nous donc réconforter par la Parole de Dieu. L’Évangile nous rapporte combien Jésus, le Christ, Celui en qui Dieu s’est rendu visible à nos yeux, a manifesté la bonté du Père aux malades qu’il a croisés et qui s’approchaient de Lui pour le toucher et être touchés par la puissance de sa présence, de sa tendresse, de sa bonté. Dans le récit de ce jour nous l’entendons proclamer le bonheur de ceux qui connaissent et vivent dans la présence de celui qui les accompagne et les soutient dans les diverses épreuves de leur vie. Ces épreuves ne disent pas le dernier mot de l’existence humaine. Elles ne révèlent pas que notre fragilité et ne nous condamnent pas à la solitude. Elles peuvent être aussi le lieu de l’expérience de la présence du Seigneur à travers celle des frères et sœurs, grâce à la lecture de la Parole de Dieu, aux sacrements. Je pense particulièrement à celui de l’eucharistie. Et c’est un beau service fraternel que de porter la communion à ceux et à celles qui le souhaitent. Déjà le prophète Jérémie disait dans la première lecture : « Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance. » Telle est bien l’expérience qu’il nous est donné de pouvoir faire au cœur de l’épreuve et de la maladie. Nous pourrions témoigner les uns et les autres combien nous avons été marqués par tel ou tel de nos proches ou de nos amis dont nous avons pu partager la force de paix et de sérénité que la foi dans le compagnonnage du Seigneur leur donnait. Oui cela nous pousse à ne pas réduire un malade à sa maladie mais à toujours se taire ou s’agenouiller devant la dignité de toute personne aimée du Père de qui elle a reçu la vie et en communion avec lequel elle la traverse.

Chers Frères et Sœurs, approchons-nous du Seigneur en toute circonstance de nos vies. Approchons-nous de nos frères humains éprouvés. Notre proximité peut être signe de celle de Dieu, notre amour du sien, notre fidélité de la sienne. Avec l’apôtre Paul que nous entendions dans la seconde lecture de ce jour, proclamons que « le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui le premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. » Avec lui traversons cette vie dans l’amour, l’espérance et l’ardeur à se soutenir, à se soulager, à se réconforter, à s’engager pour le bien de chacun et de tous. Comme lui, engageons notre vie dans une fraternité résolue et aimante.

Que Notre Dame de Lourdes que nous fêtions vendredi nous enseigne le chemin de la tendresse et de la présence aimante.

+Georges Pontier, administrateur apostolique.

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