Homélie de Mgr Georges Pontier – Messe à Saint-Germain l’Auxerrois

Saint-Germain l’Auxerrois (1er) - Dimanche 12 décembre 2021


– 3e dimanche de l’Avent – Année C

- So 3, 14-18a ; Is 12, 2-3, 4bcde, 5-6 ; Ph 4, 4-7 ; Lc 3, 10-18

« Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien… La paix de Dieu qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. » L’Apôtre Paul réconforte ainsi ses amis de la ville de Philippes, comme nous l’entendions dans la deuxième lecture de ce 3° dimanche de l’Avent : « Ne soyez inquiets de rien. Le Seigneur est proche ! Il gardera vos pensées dans le Christ Jésus. »

Dans moins de deux semaines nous fêterons Noël, à la fois ce moment de l’histoire humaine où Dieu s’est fait proche, l’un de nous, l’ainé d’une multitude de frères, et aussi cette désormais fidèle proximité de Dieu. Il nous est proche. Il vient à nous. Il nous donne sa paix. Il la donne à sa manière, au fond des cœurs pourtant marqués encore par l’inquiétude et les inquiétudes de nos destinées humaines. Ne soyez inquiets de rien. Il se fait proche !

Chers Frères et Sœurs ouvrons nos cœurs au Christ. C’est Lui qui peut leur donner la paix. C’est Lui qui peut vaincre les inquiétudes qui les habitent, c’est Lui qui peut les ajuster, les rendre justes. Il les tient loin des tentations, celles de la domination, de la violence, de la malhonnêteté, celle d’écraser l’autre et de se venger. « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ! Devenez mes disciples car je suis doux et humble de cœur. » Le bon précurseur que fut Jean le Baptiste invite déjà aux comportements nouveaux, à ceux que va venir inaugurer le Christ qu’il n’est pas. Il invite au partage avec les plus pauvres, au refus de la violence quelle que soit sa forme, au refus de la malhonnêteté. Il invite à la bienveillance et à l’humilité.
Nous voilà, disciples du Christ en ce moment de notre histoire, ici dans ce beau diocèse de Paris et là où vous vivez, vous qui nous rejoignez grâce à la télévision. Nous voilà en attente comme ce peuple qui se pressait vers le Baptiste, chacun habité par ses interrogations et ses inquiétudes. Et l’Église au nom du Christ fait résonner la parole de Dieu au fond de nos cœurs, elle fait mémoire et célèbre tout ce que Dieu nous a donné et nous donne en Lui. Elle ose répondre à ceux qui vont vers elle aujourd’hui : « Il vient celui qui est plus fort que moi. Il vous baptisera dans l’Esprit et le feu. »

Chers frères et Sœurs laissons l’Esprit éclairer nos esprits et nos cœurs. Laissons l’Esprit de lumière, de bienveillance, de générosité, d’espérance, de pardon, de paix faire son œuvre en nous. Laissons le Feu de l’Esprit bruler ce qui ne fait pas le poids en nos vies et qui répand l’odeur de la mort. Laissons-le réchauffer ce qui est froid en ce temps de l’histoire. Laissons-le mettre de la bienveillance, de l’humanité, de la proximité. Laissons-le déchirer le voile d’indifférence qui aveugle les cœurs, comme nous y invite si souvent notre Pape François.

Notre espérance et notre joie sont là, en Lui, en Dieu : Il ne nous laisse jamais seul. Oui, il y a ce que nous faisons pour Lui et à cause de Lui. Mais Il y a surtout et bien plus, ce qu’Il fait pour nous, Lui qui est le Sauveur. Et voilà qu’il est le tout puissant parce qu’il donne tout, tout ce qu’il est. Il appelle à la vie et à l’amour, à la vie fruit de l’amour et vécue dans l’amour. Il est notre salut. Oui, « Souviens-toi de Jésus-Christ, ressuscité d’entre les morts. Il est notre salut, notre gloire éternelle. »

+ Georges PONTIER
Administrateur apostolique

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