Jésus en scène dans "Yeshoua"
Paris Notre-Dame du 11 janvier 2024
Après les succès d’Ourra, le chemin des premiers apôtres en 2012 et Malkah, le temps des prophètes en 2015, Éric Libault propose un nouveau spectacle musical autour de la quête spirituelle de Matthias et de la vie de Jésus, nommé Yeshoua, Amour est son nom. Rencontre avec Adrien Pelon, comédien, chanteur, danseur et coach vocal des chanteurs de la troupe, qui a accepté d’endosser le rôle de Matthias.
Paris Notre-Dame – Que raconte le spectacle musical Yeshoua ?
Adrien Pelon – Le rideau s’ouvre sur les interrogations d’un jeune comédien, Matthias, qui vient de recevoir une proposition pour un nouveau spectacle sur la vie de Jésus. Il ne sait pas s’il doit accepter, s’il est à la hauteur du personnage ; pour l’aider dans sa réflexion, il retourne voir le prêtre qui l’a préparé à sa première communion et qui décide de lui lire l’Évangile selon saint Jean en réponse à ses questions. Cette lecture va littéralement embarquer le jeune homme dans les événements de la vie de Jésus, et sera l’occasion d’un itinéraire spirituel au travers de la joie, l’amour, le partage, le pardon, pour découvrir et redécouvrir sa foi. Il y a donc deux niveaux de lecture qui se jouent dans ce spectacle : d’une part, les événements clés de la vie de Jésus, à la manière d’un biopic, et de l’autre, la progression de Matthias dans son chemin de foi, qui se concrétise au fur et à mesure de ses doutes et de ses craintes. Un questionnement qui, je le crois, pourra rejoindre chacun.
P. N.-D. – La particularité de cette production est qu’elle met sur scène bénévoles amateurs et professionnels. Comment se vit cette collaboration artistique atypique ?
A. P. – Je parlerais volontiers d’un heureux mélange ! 160 personnes sont impliquées sur le projet ; une cinquantaine joue sur scène. On compte environ une dizaine de professionnels des arts de la scène, que ce soit pour diriger la mise en scène, jouer les rôles de Matthias ou de Jésus, ou encore danser et chorégraphier les tableaux avec danseurs. Ce que l’on constate chaque jour, c’est que chacun a son expérience à apporter ; les professionnels ont un regard plus expérimenté, plus aiguisé, les bénévoles communiquent leur spontanéité et leur joie d’être sur scène, une envie qui est contagieuse et source de grande énergie. Cette troupe rayonne d’une joie bienveillante indiscutable et très précieuse ; je parlerais même d’une famille !
P. N.-D. – C’est d’ailleurs la deuxième fois que vous rejoignez une production d’Éric Libault, après Malkah…
A. P. – Jouer Malkah a, sans aucun doute, été l’une des aventures les plus marquantes de mon début de carrière artistique ; j’ai eu trois jours pour apprendre ce rôle, afin de remplacer le comédien qui s’était blessé, et je me suis vraiment senti porté par la force de toute la troupe. Aussi, quand Éric Libault m’a proposé ce rôle de Matthias, j’ai tout de suite accepté. C’est un beau rôle, dans lequel je me retrouve totalement, avec mes propres doutes et questionnements sur la foi, et qui me fait passer par tous les états, tout au long du spectacle. C’est aussi un rôle exigeant, qui demande de chanter, danser et jouer en même temps, au coeur de beaux tableaux, visuellement et musicalement très aboutis.
P. N.-D. – À qui s’adresse ce spectacle ?
A. P. – Nous sommes tous, à un moment de notre vie, ce personnage de Matthias, avec ses doutes et son envie, aussi, de creuser certains points d’ordre spirituel. Chaque spectateur pourra s’identifier à ce personnage, et n’aura aucun mal à se laisser emporter et imprégner par le spectacle, qui n’est réservé ni aux initiés, ni aux spécialistes ; il est accessible à tous, peu importe l’âge, la religion, le milieu, etc. Je suis certain que chaque mot et chaque tableau résonneront avec beaucoup de force dans la tête des spectateurs.
Propos recueillis par Charlotte Reynaud
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Représentations au Palais des Congrès d’Issy-les-Moulineaux les 27 et 28 janvier (complet), ainsi que les 2 (à 20h30) et 3 mars (à 20h) ; les 25 (à 20h30) et 26 mai (à 15h) au Palais des Congrès de Paris.
Plus d’informations sur Yeshoua.org
Soutenu par la Fondation Notre Dame
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