Jumelage : un soutien amical et spirituel
Paris Notre-Dame du 2 février 2012
Une petite délégation de St-Ambroise (11e) s’est rendue en Côte d’Ivoire, du 14 au 23 janvier, pour célébrer le dixième anniversaire de son jumelage avec la paroisse St-Ambroise d’Abidjan. L’occasion, pour Paris Notre-Dame, d’enquêter sur les vertus du jumelage paroissial.
Tout commence par l’amitié nouée entre le cardinal Jean-Marie Lustiger et le cardinal Bernard Agré, archevêque d’Abidjan. En 2001, alors que se développe la petite communauté paroissiale de St-Ambroise d’Abidjan à Cocody Angré, l’archevêque de Paris sollicite le curé de l’église éponyme du 11e arrondissement, le P. Alain Gambart. Il s’agit de lancer un jumelage entre ces paroisses. En plus du soutien financier apporté pour la construction d’une église – St-Ambroise du Jubilé –, la communauté parisienne se lance dans différentes actions pour tisser des liens avec sa partenaire abidjanaise. C’est ainsi qu’est mis en place de part et d’autre un comité de jumelage composé d’une dizaine de paroissiens, qui lancent de nombreuses initiatives, parmi lesquelles un pèlerinage à Milan auquel une quarantaine de paroissiens ivoiriens et parisiens se retrouvent autour de leur saint patron. Sont bientôt mis en place l’échange hebdomadaire des feuilles d’information paroissiales, la récitation hebdomadaire de part et d’autre d’un chapelet à l’intention de la paix en Côte d’Ivoire, une veillée simultanée de prière pour la paix deux fois par an, ainsi que nombre d’échanges épistolaires et rencontres en tout genre.
Le jumelage est « le rendez-vous du donner et du recevoir fondé sur la fraternité, l’entraide, la communion spirituelle, le partage d’expériences en vue d’un enrichissement mutuel », résume Claudy, membre du comité de jumelage de St-Ambroise à Paris ; c’est « l’ouverture à la mission universelle de l’Eglise ». Sans oublier le véritable partenariat noué autour de projets sociaux, caritatifs et économiques. Dans cet esprit, la petite délégation a rencontré à Abidjan courant janvier les membres d’associations comme la Caritas ainsi que des jeunes auto-entrepreneurs. Mais si la communauté parisienne soutient, notamment financièrement, certains projets africains, chaque année, celle d’Abidjan envoie des objets artisanaux à sa consœur parisienne, afin qu’elle les vende lors de ses journées d’amitié et en garde les bénéfices Le jumelage est une affaire de don et de réciprocité, insistent ses promoteurs.
« Nous avons été extrêmement bien reçus et bénéficié d’un accueil joyeux, sympathique et chaleureux, en fanfare… », raconte Marie-Françoise, enthousiaste au retour de son voyage. Un accueil qui a interpellé le P. Gambart, souhaitant s’en inspirer pour sa réflexion autour de ce thème justement choisi pour l’année « Éthique et solidarité ». En tout cas, pour lui, si le lien entre les deux communautés a traversé les années et les vicissitudes de la décennie, c’est grâce à la fidélité des rendez-vous, à la régularité des échanges et des rencontres, et surtout à la prière. • Ariane Rollier
STE-CLOTILDE ET SA JUMELLE CHINOISE
Ce sont des liens amicaux et spirituels qui unissent Ste-Clotilde (7e) à sa jumelle de Canton. Copie conforme de la basilique parisienne, cette cathédrale construite au XIXe siècle par l’architecte Guillemin a reçu une délégation parisienne plusieurs fois depuis trois ans. Inversement, une douzaine de paroissiens chinois sont venus huit jours en pèlerinage à Paris, Lourdes, Lisieux et Ars en octobre 2010 et une quinzaine de jeunes ont logé à Ste-Clotilde (7e) l’été dernier. Une fois par mois, le vendredi, une messe y est célébrée pour l’Eglise en Chine ; un chapelet est également dit à son intention un mardi par mois. Un soutien non négligeable pour ce peuple opprimé, selon les dires de Sybille et Danièle, responsables du comité de parrainage à Paris. • A. R.