Témoignage : le 20 mai 2017, nous étions 16 jeunes…
L’aumônerie Sainte Hélène (18e) emmenait les 6e et 5e en pèlerinage à Lisieux en 2017 !
Le 20 mai 2017, nous étions 16 jeunes à partir à Lisieux que peu d’entre nous connaissaient. Nous avons aimé prendre le train. Journée « chouette », « belle », « heureuse », « fantastique », « excellente », « grave bien », « joyeuse », « géniale », « super bien », « sympathique », « trop cool », « parfaite », « magnifique », « très marrante, on a bien ri ».
Après un accueil à la Basilique par Mgr Delannoy, Evêque de Saint Denis, nous avons rencontré un témoin, Monique, qui a été missionnaire au Cameroun et au Congo. Elle habite maintenant à Yerres et continue de travailler à l’hôpital à Paris. Comme les jeunes en Afrique, nous avons chanté cet hymne sur la fraternité : « Nous venons de tous les coins, Fraterniser, Retrouver la chaleur de l’amitié, Et nous présentons nos cœurs, Au grand brasier, Pour qu’aux feux du Seigneur, Ils soient chauffés. » Puis Monique nous a parlé des produits cultivés là-bas : le coton, la salade, les haricots, les tomates, la canne à sucre, le manioc, le maïs. Nous avons été étonnés d’apprendre qu’un seul ananas par an peut pousser et qu’il sera vendu 25 cents !
Monique donnait des cours de religion dans des classes de 90 élèves minimum (jusqu’à 130 en 5ème). Un ancien élève qui l’a revue des années après, lui a exprimé sa reconnaissance : « Merci, grâce à vos cours, j’ai commencé à lire la Bible, je suis devenu chrétien. » A cet instant, toute la salle a applaudi ses paroles et « la petite graine qu’elle a semée parmi la centaine d’élèves ». Elle nous a expliqué qu’être missionnaire, c’est garder les yeux ouverts pour voir ce qui se passe autour de nous, c’est donner de la joie et de l’attention aux autres, être juste, ne pas tricher, apprendre à être vrai, c’est aussi vendre des produits de sa récolte pour nourrir sa famille. Nous avons terminé par un Notre Père dans une des langues du Cameroun et avec, dans l’esprit, cette question de Monique pour nous tous : « Comment, dans notre quotidien, vivre d’amour, donner sans mesure, sans attendre de merci, comme le faisait Thérèse, très simplement ? »
Puis nous nous sommes rendus au Carmel où les élections venaient d’avoir lieu mardi 16 mai (tous les 3 ans). Une guide nous a dit que des personnes du monde entier viennent le visiter (Australie, Philippines, Chine, Canada…). 18 sœurs y vivent encore et prient 6h30 tous les jours. Ce ne sont pas des femmes tristes. Elles portent le monde dans leurs prières et se tiennent donc au courant de l’actualité en lisant les journaux. En plus des tâches quotidiennes (ménage, cuisine, repassage, jardinage), elles travaillent pour gagner de quoi vivre. Autrefois, elles fabriquaient les hosties, ce sont les machines qui le font à présent. Mais elles fabriquent des bougies, des images, des chapelets, des souvenirs, des gâteaux, des biscuits. La vie des sœurs nous a beaucoup intéressés. Puis, dans la chapelle, près du tombeau de Thérèse, nous avons apprécié ces quelques minutes de vrai silence, en présence de Jésus.
Nous avons pique niqué sur les pelouses, un prêtre a béni notre repas. Son geste et ses paroles nous ont touchés. Lors du déjeuner, un cadeau nous a été remis : un cœur, déjà rempli de la Parole de Dieu : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. » St Jean – Chp. 13.
Encore 175 marches à grimper et une vue splendide nous attendait au Dôme de la Basilique. Pour finir, la messe fut célébrée dans une ambiance chaleureuse. L’évêque nous a demandé si notre cœur était rempli de l’Amour de Dieu, de confiance, de justice, d’espérance, de miséricorde, de bienveillance… ? A chacun de nous de l’ouvrir chaque jour davantage à cet Amour.
Nous sommes repartis chez nous, le cœur joyeux et bien « gonflé ».
Pour les groupes des 6ème et 5ème,Sylvie Nobili