Trouver un peu de temps avant Noël
Paris Notre-Dame du 22 décembre 2011
Comment faire pour se préparer à Noël lors qu’on a un agenda professionnel chargé, qui laisse peu de temps pour soi et pour sa vie spirituelle ? Paris-Notre Dame conclut sa série d’Avent en vous proposant des pistes de réponse. Reportage à St-Bernard du Montparnasse (15e).
Midi sonne à l’horloge de la tour Montparnasse. Sur la gauche de la place Raoul Dautry, se glissant entre des voyageurs qui quittent rapidement la gare, quelques personnes se dirigent vers une porte vitrée. La chapelle St-Bernard (15e) y est indiquée ; elle se trouve au bas d’un escalier moderne. À cette heure-ci, elle est encore peu éclairée. Devant l’autel, trois bougies de l’Avent sont allumées. Peu à peu, les fidèles arrivent, discrètement. L’atmosphère est calme, recueillie…
Chapelain des lieux, le P. Michel Cerles accueille les habitués de ce rendez-vous de midi et quart. Tous les jours de la semaine, il célèbre en effet la messe pour eux. Dans ce lieu à la fois sobre et habité, il accompagne dans leur vie de foi les personnes du quartier.
Rentrer dans une intériorité plus grande
« Qu’est-ce que tu attends ? Le Messie se donne à la mesure de mes désirs, de mes insuffisances. » En ce temps d’Avent, l’homélie retentit particulièrement dans le cœur des fidèles. « Cette messe me permet de rentrer dans une intériorité plus grande en cette période de l’année. Je la vis dans la continuité de celle du dimanche », explique ainsi Guillaume à la fin de la célébration. « Y aller don ne une grâce, une intimité avec le Seigneur beaucoup plus importante que quand je me contente de lire les textes du jour chez moi », renchérit-il, heureux de cette pause spirituelle qu’il s’offre entre midi et deux, en venant à vélo de Malakoff où il travaille. Pour Marie-Jeannine, la messe quotidienne à la chapelle est un véritable soutien pour vivre le temps liturgique. « En octobre, nous avons récité le rosaire, illustre-t-elle grand sourire aux lèvres. Actuellement, cette messe nous fortifie tous les jours jusqu’à Noël. » Un peu pressés de repartir, le temps d’avaler un sandwich avant de regagner leur bureau, les membres de la petite communauté prennent toutefois le temps de se dire bonjour et d’échanger quelques mots. Le temps de se redire combien cette messe « structure leur journée », « les soutient et les ressource » dans une vie professionnelle parfois difficile, leur donnant à la fois « la paix » et « le désir de témoigner au tour d’eux. • Ariane Rollier
Le regard du… P. François Gonon, curé de St-Nicolas des Champs (3e) où est proposée, chaque semaine d’Avent, une messe de l’Aurore.
« Il n’est pas facile de couper le rythme de travail pour des personnes qui ont un emploi du temps chargé. Néanmoins, à l’approche de Noël, il me semble important de trouver des petits temps pour se mettre en présence de Jésus qui vient. Pourquoi ne pas travailler ces moments de recueillement, en décidant de s’arrêter devant une crèche, de faire une petite prière avant de se coucher ou encore d’allumer une bougie invitant à l’intériorité ? Dans notre paroisse, – comme à la Ste-Trinité (9e), à St-Laurent (10e), à N.-D. de Bercy (12e) ou à Ste-Marie des Batignolles (17e) –, nous proposons chaque semaine d’Avent, à 7h15, une messe de l’Aurore (ou de l’Attente). Suivant la tradition d’Europe centrale, nous n’éclairons l’église qu’avec de petites bougies, lumière naturelle qui renvoie à la lumière divine. 40 à 60 personnes y participent, dont de nombreux professionnels qui partent ensuite travailler. Leur retour est unanime : l’ambiance très particulière qui y règne fait ressortir l’essentiel, leur faisant vivre pleinement le mystère de l’Avent, et marque ainsi le reste de leur journée. » • Propos recueillis par A. R.
Plus d’infos sur www.asaintnicolas.com
