P. Aldric de Bizemont : De la joie avant toute chose
Paris Notre-Dame du 5 octobre 2023
Dimanche 24 septembre, le P. Aldric de Bizemont a été officiellement installé comme curé de St-Jean-Baptiste de Grenelle par Mgr Michel Gueguen, vicaire général. Une nouvelle mission qu’il accepte avec joie et confiance, après treize ans passés à St-François-de-Sales.
Paris Notre-Dame – Que retenez-vous de votre dernière mission, à St-François-de-Sales (17e) ?
P. Aldric de Bizemont – J’ai été infiniment heureux à St-François-de-Sales, où j’ai d’abord été vicaire pendant sept ans, puis curé les six dernières années. J’y ai aimé le dynamisme paroissial, la délicatesse et la disponibilité des paroissiens, toujours prêts à s’investir ou à rendre service. En treize ans, des liens forts se créent et cela permet de mener à bien des projets un peu fous qui me tenaient à cœur : je pense à l’académie musicale, fondée afin de former des futurs animateurs de messe, ou encore la soirée « Your Voice », qui permet d’auditionner des jeunes talents sur le format de l’émission très connue dont je suis un fidèle spectateur (des paroissiens ont même accepté de fabriquer les fauteuils qui se retournent !). On a pu aussi présenter, l’année dernière, un très beau spectacle autour de la Passion, imaginé par Gaëtane de Kerangat, mêlant versets des Écritures, jeu scénique, danse et musique.
P. N.-D. – Des projets très créatifs !
A. B. – C’est vrai, et souvent liés à la musique que j’apprécie tout particulièrement. J’aime insuffler cette pointe de fantaisie dans les propositions paroissiales ; cela permet d’interpeller, de mettre des gens en mouvement et d’échapper au ronronnement routinier qui n’est moteur pour personne. Cela correspond aussi, je pense, à ma manière d’être : même après vingt ans de sacerdoce, je suis un prêtre profondément heureux, et j’ai besoin de vivre ma foi avec cet enthousiasme, cette joie qui m’anime.
P. N.-D. – Après un mois à St-Jean-Baptiste de Grenelle, quelles sont vos premières impressions ?
A. B. – J’ai été frappé par la gentillesse et l’accueil des paroissiens, ainsi que par la jeunesse du quartier ; il y a beaucoup de trentenaires et de jeunes familles, avec un ou deux enfants, ce qui donne une belle coloration à l’assemblée paroissiale. Concernant l’accueil reçu, j’ai été particulièrement touché, par exemple, que les trois chorales paroissiales se soient associées pour animer ma messe d’installation, le 24 septembre. J’ai également constaté la grande ferveur de cette communauté paroissiale, en témoigne le nombre de fidèles présents aux messes, non seulement le dimanche mais aussi en semaine, et sur les temps d’adoration et de confession. Mon prédécesseur, le P. Hervé Géniteau, avait vraiment su impulser cette dévotion ; cela me réjouit profondément car on touche là le cœur de ce qu’est le prêtre, ministre de la confession et de l’eucharistie.
P. N.-D. – Quelle est votre feuille de route dans les mois à venir ?
A. B. – Je reste avec cette devise de saint François de Sales : « Tout par amour, rien par force. » Mon objectif est de rencontrer un maximum de monde et de travailler avec eux, afin de comprendre qui ils sont. C’est ainsi que je reçois la mission du pasteur, qui doit prendre le temps de connaître sa communauté, son quartier, son terrain paroissial et ne pas céder à la facilité de plaquer sa vision pastorale et sa méthode en arrivant dans un nouveau lieu, au risque de blesser des personnes. Mon premier souci, c’est l’unité – qui n’est pas l’uniformité – de la paroisse, et ce n’est pas un hasard si je porte en permanence au poignet, gravée sur un médaillon, cette parole de Jésus : « Que tous soient un » (Jn, 17, 21).
Propos recueillis par Charlotte Reynaud
St-Jean-Baptiste de Grenelle (15e)
Nombre d’habitants : 38 496.
Un peu d’histoire : l’église St-Jean-Baptiste de Grenelle a été construite entre 1824 et 1828, par Étienne-Hippolyte Godde. Sa « première pierre » est posée en 1827 par « Mademoiselle », petite-fille du roi Charles X. Composée à l’origine d’une simple nef, l’église devient vite trop petite ; elle est finalement agrandie en 1924, avec des bas-côtés, un transept, un nouveau chœur, le tout surélevé pour permettre la construction d’une chapelle en dessous.
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