P. Christian Malrieu : Un pasteur pour les milieux populaires
Paris Notre-Dame du 27 août 2020
En septembre prochain, le P. Christian Malrieu prendra la tête de St-Gabriel. Une paroisse qu’il connaît bien pour y être passé au début des années 2000…
Lorsqu’il a pris connaissance de sa nomination à la tête de la paroisse St-Gabriel (20e), le P. Christian Malrieu, 68 ans, a été un peu surpris : « On sait bien que cela peut arriver à tout moment, puisque nous sommes de moins en moins nombreux, mais je n’avais pas terminé mon mandat de vicaire épiscopal pour le diocèse d’Évry. Je pensais rester encore en poste au moins trois ans de plus. Je me réjouis cependant de retrouver St-Gabriel ! » C’est en effet un retour pour ce religieux, membre de la congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie. Il a fréquenté cette paroisse du 20e arrondissement entre 2000 et 2009. « J’avais été nommé vicaire provincial de la communauté de Picpus, j’ai alors rejoint le siège de la congrégation à Paris et je suis devenu, à ce moment-là, aumônier à St-Gabriel pour les scolaires et les étudiants. »
Une mission auprès des jeunes
Originaire de l’Aveyron, le P. Malrieu est ordonné prêtre en 1981 et rejoint la paroisse d’Épinay-sous-Sénart (Essonne), où il reste pendant neuf ans, avant de rejoindre la ville de Meaux (Seine-et-Marne). « La congrégation de Picpus souhaitait créer une nouvelle communauté de Frères basée dans les quartiers populaires », explique le prêtre. Il est nommé curé de la paroisse de la Pierre-Collinet – Beauval, à Meaux, entre 1987 et 1995. Encore une fois, c’est en plein cœur des quartiers populaires que l’abbé Malrieu officie, tout en occupant le poste d’aumônier de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Sa mission auprès des jeunes l’emmène ensuite dans sa région natale, où il devient directeur du foyer scolaire de Graves à Villefranche-de-Rouergue, avant de devenir vicaire provincial en 2000 et rejoindre, pour la première fois, la paroisse St-Gabriel.
En 2011, le P. Christian Malrieu est élu supérieur provincial de sa congrégation et a la charge d’animer les communautés de métropole et de Polynésie. Après son mandat de six ans, il rejoint le diocèse d’Évry, où il intègre l’équipe de la pastorale pour les grandes cités et les milieux populaires. « Ce travail entrepris dans l’Essonne m’a permis de redécouvrir cette réalité, et cette expérience va m’être utile au sein de la paroisse St-Gabriel, dont le territoire longe le périphérique et est composé de grands ensembles, précise le nouveau curé. Mon prédécesseur a déjà travaillé auprès de ces milieux populaires, mais nous allons essayer de mettre encore plus l’accent sur cette annonce de l’Évangile dans les cités. » Christian Malrieu compte bien mettre en place des petites fraternités de prières au sein de ces quartiers, mais aussi relancer le soutien scolaire au pied des tours... La jeunesse et les classes populaires, des publics au cœur de son sacerdoce depuis quarante ans ! Le nouveau curé souhaite également poursuivre le travail pastoral de son prédécesseur, particulièrement au niveau d’une « Église verte » et de la collaboration avec les autres paroisses du doyenné. Il sera en communauté religieuse avec les PP. Alphonse Fraboulet et Luc Schweitzer.
Par Gautier Demouveaux
Saint-Gabriel (20e)
Nombre d’habitants : 20 682.
Un peu d’histoire : en 1911, une chapelle dédiée à sainte Cécile fut construite à l’emplacement de la future paroisse pour faire face au développement du quartier. En 1932, après une visite des lieux et face à la densité de la foule, le cardinal Jean Verdier décida d’édifier une église paroissiale. Financée en partie par un généreux donateur, l’église lui fut dédiée et pris le nom de son saint patron. La première pierre de l’édifice fut posée le 4 septembre 1934 mais la nouvelle église ne devint une paroisse indépendante de sa paroisse-mère, l’Immaculée-Conception, qu’en 1938.
5, rue des Pyrénées, 20e.
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