Un Minuit que jamais le regard, là, ne trouble
Avec Un minuit que jamais le regard, là, ne trouble, Edgar Sarin propose une expérience sensible et inédite structurée autour de seize interventions dans l’espace d’exposition.
Collège des Bernardins 20 rue de Poissy
Après avoir mis en scène dans l’ancienne sacristie un « espace essentiel » composé de sculptures, Edgar Sarin reviendra chaque semaine, même jour, même heure, s’y enfermer avec un échantillon de population qu’il aura sélectionné, afin de jouer à huis clos ce qu’il nomme les minuits : des chorégraphies ritualisées liant des êtres, des sculptures et de la musique. Ces minuits - que jamais le regard, là, ne trouble - se feront portes closes, isolées des spectateurs.
Chaque semaine, ces derniers pourront ainsi découvrir les traces successives et les évolutions laissées par les minuits, sentir la chaleur des corps et de leur mécanique captée et restituée par l’ancienne sacristie.
C’est en le laissant libre d’imaginer qu’Edgar Sarin permet à son public de s’approprier son oeuvre et au-delà, de la prolonger ; certains paramètres de sa création resteront donc inaccessibles afin de favoriser un mouvement de spéculation — d’appropriation — susceptible de compléter intimement l’oeuvre.
Déployée pendant seize semaines, cette exposition en évolution permanente sera ouverte à partir du 31 mars au Collège des Bernardins.
Edgar Sarin (né à Marseille en 1989) est le cinquième artiste programmé par le commissaire invité au Collège des Bernardins Gaël Charbau.