Comment passer du monde professionnel au Séminaire ?
Guillaume, qui a exercé le métier d’avocat pendant huit ans avant d’entrer au séminaire de Paris, raconte.
La question, pour moi, de devenir prêtre s’est posée à plusieurs reprises dans ma vie, mais je n’ai jamais voulu l’entendre. Je me demandais au contraire qui pouvait bien accepter de renoncer à une vie "normale", à une vie de couple et à avoir des enfants, pour suivre le Christ. Cela me paraissait complètement fou.
Mais le Seigneur attendait certainement le moment propice pour me faire entendre et accepter, cette fois pour de bon, son appel à le suivre dans la vocation qu’il a, je crois, voulue pour moi. Cela a certainement été la plus belle décision de ma vie.
Pourtant sur le moment, c’était pour moi comme sauter dans le vide. Comment et à qui en parler ? L’Église allait-elle accorder du crédit à cet appel qui s’imposait à moi ? Qu’allaient penser ma famille, mes amis et mes collègues ?
J’ai commencé à en parler à mon parrain – ce qui m’a permis pour la première fois de mettre des mots sur cet appel –, puis au service des vocations, et tout s’est ensuite enchaîné très naturellement. Mon entourage personnel et professionnel a fait preuve d’une grande bienveillance envers moi, y compris les personnes n’ayant pas la foi. Et puis, le Seigneur m’a donné une grande joie qui ne m’a pas quitté et qui m’a rassuré sur le fait que j’avançais dans la bonne direction.
Tout n’a pas été facile pour autant : il a fallu quitter des personnes que je côtoyais tous les jours depuis des années et un métier dans lequel je m’épanouissais. La vie au séminaire suppose une part d’abandon et d’obéissance afin que le Seigneur puisse façonner nos cœurs. Mais je ne regrette en rien de m’être lancé dans cette grande aventure !