L’appel

« Qu’est-ce qui m’aide le plus à reconnaître que c’est vraiment Dieu qui m’appelle, et que je n’écoute pas seulement ma subjectivité ? » Vincent, César, Jérôme et Timothée, séminaristes, nous livrent leur réponse.

ACCOMPAGNÉ ET CONSEILLÉ

Ce qui m’aide le plus à reconnaître l’appel de Dieu est la confirmation d’une tierce personne. Quand je me suis posé la question de devenir prêtre, j’ai parlé avec un prêtre dans le cadre de l’accompagnement spirituel pour lui dire : je sens que Dieu m’appelle dans le chemin du sacerdoce et je pense que c’est dans ce chemin que je serai épanoui. Cet accompagnateur m’a confirmé qu’il y avait peut-être un appel de Dieu. Ainsi, je suis rentré au séminaire, et le discernement de l’appel de Dieu continue chaque jour. Par la prière, les activités pastorales, la vie communautaire et les études théologiques, je discerne l’appel de Dieu mais je ne suis pas seul ! Les formateurs du séminaire, les paroissiens que je côtoie, m’aident à discerner la volonté de Dieu.
Vincent, Séminariste

SE LAISSER REJOINDRE

Nous pouvons avoir tendance à opposer Dieu et notre subjectivité comme si Il était une sorte d’objet lointain. Or grâce à l’Incarnation de Jésus Christ, Dieu est venu habiter notre corps, notre âme, notre esprit et donc notre subjectivité.
Quand Dieu nous parle, il le fait par la Bible, par la médiation de nos prochains mais aussi en nous faisant vibrer de l’intérieur, en touchant nos tripes, en nous habitant.
Ainsi j’essaye de reconnaître si c’est Dieu qui me parle en venant rejoindre mes désirs les plus profonds et en les purifiant, ou si ce sont des envies où je mets Dieu de côté car je ne veux pas être dérangé. Etant assez intuitif, si je sens que quelque chose me trouble, cela me met la puce à l’oreille sur un éventuel rejet de Dieu. Au contraire, si je me sens apaisé et serein, j’y vois un premier fruit de l’Esprit Saint.
César, Séminariste

FAIRE MÉMOIRE

Ce qui m’aide à me dire que c’est bien le Seigneur qui m’appelle, c’est d’abord le souvenir fort de ce que j’ai vécu spirituellement quand j’ai entendu l’appel de Dieu. Quand je me redis : « Mais quels films je me suis fait ! », je retourne au souvenir de cette expérience intérieure dont je ne peux pas douter, tellement ça a été modeste mais puissant. Un autre élément qui m’aide, c’est de constater que je suis toujours déplacé dans la compréhension de ma vocation. Je vois bien que tout au long de mon parcours, j’ai à m’en dessaisir, à être purifié de mes visions prédéfinies, et je crois que c’est un bon signe. Ça se concrétise surtout dans la présence de ceux qui m’entourent : mon accompagnateur spirituel, les formateurs, mais aussi les frères de communauté qui m’entrainent vers l’avant.
Jérôme, Séminariste

UN FAISCEAU DE SIGNES

« Confiance, lève-toi, il t’appelle ! » (Mc 10,49), ce verset, je le lis, je le médite et il me touche. Je sens que le Seigneur m’appelle à quelque chose de différent pour marcher à sa suite et ce n’est pas la première fois. Cela revient même de plus en plus souvent, dans des contextes différents. Mais je doute, pensant n’y voir qu’une idée inventée dans mon esprit et non un appel de Dieu. Et pourtant, après discernement, je décide de répondre favorablement. Dans mon histoire sainte, Dieu me parle à travers un faisceau de signes, ce n’est pas un seul signe qui m’a convaincu de rentrer au séminaire, mais au contraire, un ensemble de petits signes extérieurs et intérieurs qui forment un gros faisceau. Les nouveaux signes qui me confortent sur l’origine divine de l’appel sont les fruits intérieurs qui découlent de mon oui : la joie, la paix, le désir de toujours plus me donner pour Dieu et pour l’Église !
Timothée, Séminariste

Séminaire de Paris
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